| La ville d’Haría à Lanzarote - Le belvédère du Rio (Mirador del Río) | |
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| Le belvédère de la « Rivière » (Mirador del Río) | Le belvédère du Rio est bâti dans la falaise d’un promontoire situé dans le nord de la Cordillère de Famara (Risco de Famara), tout près de la pointe nord de Lanzarote, la Punta Fariones. Ce promontoire, formé par les laves provenant du volcan de Monte Corona, domine la côte nord de l’île d’une hauteur d’environ 479 m ; à son extrémité, les roches volcaniques forment une falaise qui tombe de façon abrupte jusqu’à la mer. | Ce promontoire domine le détroit qui sépare l’île de Lanzarote de l’île La Graciosa et de l’archipel Chinijo ; ce détroit, d’une longueur d’une dizaine de kilomètres et large de 2 km, a l’apparence d’une rivière, et les courants y sont aussi forts que ceux d’une rivière ; c’est pour cette raison qu’il est nommé Estrecho del Río (« le détroit de la rivière »). Le promontoire était nommé autrefois « Atalaya Grande » (« la grande tour de guet ») car il était utilisé pour observer les mouvements des navires de pirates qui occupaient l’île La Graciosa, afin de prévenir de leurs tentatives d’incursion à Lanzarote. Plus tard, vers 1898, au cours de la guerre hispano-américaine pour le contrôle de Cuba, une batterie de canons y fut installée, la batería del Río. On peut encore voir les vestiges de cette batterie un peu au nord du belvédère. À partir de la fin du XIXe siècle cette zone du nord du Risco de Famara continua d’être connue sous le nom de « Batería del Río ». Le Mirador del Río est parfois nommé « Mirador de la Batería ». | Le Mirador del Río fut conçu au début des années 1970 par César Manrique et réalisé en 1973 par son collaborateur Jesús Soto et par l’architecte Eduardo Cáceres ; l’inauguration du belvédère eut lieu en 1974. Le belvédère du Rio fut considéré à cette époque comme l’un des bâtiments les plus modernes du monde. Le bâtiment suit les règles que César Manrique adopta pour toutes ses œuvres d’art publiques : une intégration totale de l’art dans le milieu naturel, qui doit être altéré le moins possible ; la construction épouse les formes du milieu et ne présente pas d’angles droits. De l’extérieur – depuis le parc de stationnement – le site apparaît comme un mur de pierres brutes, parsemé d’euphorbes balsamifères, qui se distingue à peine des paysages environnants. Le bâtiment comporte deux niveaux ; l’entrée se fait par le niveau inférieur : on pénètre dans le bâtiment par un couloir étroit et assez sombre où sont exposées des poteries. César Manrique a voulu que l’on ne découvre la vue spectaculaire qu’au dernier moment : ce n’est qu’au bout de ce couloir que l’on débouche dans une vaste salle voûtée, ouvrant sur l’extérieur par deux grandes baies vitrées convexes. Dans cette salle est installée une cafétéria, avec une boutique de souvenirs sur le côté droit ; au plafond sont suspendues deux sculptures métalliques de César Manrique, à l’aspect de gigantesques araignées, faites de fils de fer et de plaques de fer, qui tintent sous l’action des courants d’air. À l’extérieur de la salle se trouve un balcon qui surplombe l’abîme et d’où l’on peut admirer la vue sur l’archipel Chinijo ; ce balcon en demi-cercle est entouré d’un parapet en forme de bastingage qui fait apparaître le belvédère comme la proue d’un navire voguant sur l’océan. Depuis la salle un escalier permet d’accéder à un second niveau où se trouve une terrasse d’observation, où souffle généralement un vent assez fort mais d’où la vue est encore plus splendide. Du côté de l’océan le bâtiment est revêtu d’une carapace, faite de pierres volcaniques brutes liées par du mortier, qui épouse les formes arrondies du bâtiment et imite l’aspect et la couleur des roches de la falaise. Depuis l’île La Graciosa ce camouflage rend le Mirador del Río à peine discernable de la falaise, si ce n’est les deux grandes baies vitrées que l’on a pu comparer aux yeux d’un gigantesque insecte. | Le Mirador del Río offre une vue magnifique sur le détroit séparant l’île de Lanzarote de l’île La Graciosa ; ce détroit long et étroit – large de seulement 2 km – apparaît comme une rivière et a été nommé Estrecho del Río (« le détroit de la rivière »). Au-delà du détroit on découvre tout l’archipel Chinijo, avec, au premier plan, l’île La Graciosa puis l’île de Montaña Clara et le Roque del Oeste et, au nord, l’île d’Alegranza. Seule l’île La Graciosa est habitée, avec le seul village de Caleta del Sebo ; Montaña Clara et Alegranza ne sont que des îlots hébergeant seulement des oiseaux de mer. |
| Les salines de la « Rivière » (Salinas del Río) | Au pied du belvédère se trouve l’une des plus anciennes salines des îles Canaries, les Salinas del Río. À la lumière du soleil couchant les bassins de ces marais salants désaffectés présentent une mosaïque de couleurs pastel : rose, orange, rouge et brun ; c’est la présence de petits crustacés qui donne aux eaux ces tons rougeâtres. Un peu au sud-ouest de la saline se trouve la Playa del Risco ; cette plage de sable blanc est souvent déserte car elle n’est accessible que par la mer et par un sentier escarpé prenant sur la route LZ-202 au niveau du hameau de Las Rositas (quelques places de stationnement sont disponibles au début du sentier). La descente prend une heure de temps, et la remontée, assez difficile, beaucoup plus … |
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| Conditions de visite | Le Mirador del Río se trouve au nord de la petite ville d’Haría ; depuis Haría on parvient au belvédère en empruntant les routes panoramiques LZ-201 puis LZ-202. Depuis Arrecife suivre la route LZ-1, puis la route LZ-201 ; arrivé au village de Yé, suivre, à droite, la route LZ-203 sur 2 km. Le Mirador est peu visible de la route ; il est signalé par une sculpture en fer forgé représentant un poisson et un oiseau ; il s’agit d’une métaphore des deux éléments de la nature qui sont très présents dans ce paysage : l’eau et l’air. Horaire : tous les jours, de 10 h à 19 h (18 h d’octobre à juin) ; dernière admission un quart d’heure avant la fermeture. Pour éviter la foule, les visiteurs individuels feront la visite l’après-midi. Prix d’entrée : 4,5 € (demi-tarif pour les enfants de 7 à 12 ans). Les forfaits touristiques « Bono 3, 4, 6 Centros » sont utilisables au Mirador del Río. Téléphone : 00 34 928 526 548 Site sur la Toile : www.centrosturisticos.com | Si l’on trouve que le prix d’entrée au belvédère est un peu élevé pour simplement admirer le paysage – même pour la plus belle vue de Lanzarote –, on peut marcher à travers les prés jusqu’au bord du promontoire. On peut aussi se rendre au Mirador de Guinate, un peu plus au sud, à l’arrière du Parque Tropical de Guinate, d’où la vue est similaire et gratuite … |
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