| La finca Els Calderers à Sant Joan à Majorque | |
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| Le domaine d’Els Calderers se trouve à un kilomètre de l’ermitage du Puig de Bonany, dans la plaine (Es Pla) du centre de l’île de Majorque. Els Calderers est situé entre les villes de Sant Joan et de Vilafranca de Bonany. Au kilomètre 37 de la route Ma-15 qui relie Palma à Manacor, prendre à gauche en direction de Sant Joan ; 300 m après l’embranchement de la route de Sant Joan, une petite route prend sur la droite et conduit au manoir d’Els Calderers après 3 km à travers la campagne majorquine. |
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| Le domaine d’Els Calderers | Le domaine est un exemple représentatif de ferme de la plaine majorquine, qui compta jusqu’à 38 ouvriers agricoles. L’ensemble du domaine comprend le bâtiment principal du manoir, une grange, des ateliers, des étables, des enclos et les terres. La plupart des pièces du manoir, meublées avec un mobilier d’origine, peuvent être visitées. |
| La cour | Dans la cour du bâtiment principal se trouve le puits d’une citerne (cisterna), dont la fraîcheur de l’eau (fresquisima agua) a été vantée par l’archiduc Louis Sauveur dans son livre « Les Baléares » (Die Balearen). Au fond de la cour, à droite du bâtiment principal, se trouve le logement du « régisseur ». | |
| Le manoir | Le manoir est un bâtiment de trois étages de pierre calcaire jaune, du grès de Majorque, le « marès ». Le bâtiment est considéré comme un exemple typique du style campagnard majorquin « finca rustica ». Le manoir d’Els Calderers a été construit dans la première moitié du XVIIIe siècle (1750), mais a été rénové de nombreuses fois.
| La sobre façade principale est orientée au sud-est, avec l’aile principale, qui correspond à la demeure des Maîtres, d’une hauteur de trois étages. Le porche, avec une porte avec arc en plein cintre, s’ouvre au-dessus d’un escalier à six marches, avec les sculptures de deux lions couchés qui ornent l’entrée. Sur la clef de voûte se trouve un petit médaillon avec un bas-relief du Cœur de Jésus et un séraphin. Au rez-de-chaussée, à gauche du portail, il y a deux fenêtres, tandis que sur la droite, il y en a trois. Les deux étages supérieurs ont sept fenêtres à chaque étage ; celles du troisième étage sont plus petites. | |
| | | Le patio | Depuis le vestibule, on accède au « cloître » (Sa Clastra), qui est en réalité un patio, par une porte-fenêtre. | | Le patio comporte un puits de citerne de forme octogonale, avec un arceau en fer forgé surmonté d’une croix. De l’eau de cette citerne, l’Archiduc Luis Salvador disait, dans son ouvrage « Die Balearen », qu’elle était « fraîchissime » (agua fresquísima). On remarque aussi un cadran solaire sur le mur exposé au midi. | | Le patio comporte aussi un bassin en son centre, entouré de bananiers, de mûriers, de lierres, de clivias et d’autres plantes. | |
| | | | La chapelle | La chapelle est de forme rectangulaire avec un plafond à trois voûtes. Sur la gauche de la première travée on remarque une crèche baroque, qui est utilisée chaque année pour Noël ; cette crèche a été assemblée dans l’église Saint-Nicolas (Església de Sant Nicolau) de Palma ; sur la droite de cette première travée, se trouve une peinture dédiée à saint Joseph (Sant Josep). La deuxième travée sur la droite conserve une petite tombe avec l’image du Sacré-Cœur, tandis que sur la gauche se trouve une autre image dédiée à l’Immaculée Conception. | | La troisième travée est occupée par le chœur, dominé par un retable baroque, avec deux anges de chaque côté et une image de la Vierge au centre. Sur le mur de la tête du presbytère, sur la droite, se trouve une lettre concernant la Senyora Margalida de Verí i Fortuna, décédée en janvier 1958 ; et à gauche, une autre lettre, de 1959, concernant l’autorisation du pape Jean XXIII pour bénir l’oratoire. Contre le mur de gauche se trouve un siège recouvert de tissu destiné à l’évêque. Les mois pendant lesquels les propriétaires vivaient au domaine, on célébrait la messe tous les jours dans cette chapelle, et y récitant le chapelet au coucher du soleil. |
| Le cellier | A droite de la chapelle se trouve le cellier. Aujourd’hui, le cellier est en forme de « L » avec un total de cinq sections voûtées, mais, avant d’abriter la chapelle, la cave était rectangulaire avec huit sections, divisés en deux unités de quatre sections chacune. Il reste quatre nefs sur la droite et une dernière nef à gauche, derrière la chapelle. Dans la paroi de gauche du cellier se trouve une ouverture en treillis de bois qui communique avec la chapelle. | | Le cellier servait à garder le vin pour qu’il acquière, au fil des ans, la meilleure qualité pour la commercialisation. Dans le cellier sont exposées plusieurs pièces liées au monde de la vinification, comme un pressoir à deux bras sur la gauche, des barriques, des bouteilles de vieux vin et un alambic en cuivre. | | On note également un curieux document de 1917 intitulé « Els deu manaments del vinicultor » (« Les dix commandements du vigneron »). La vigne constituait autrefois la source la plus importante de revenu du domaine d’Els Calderers, mais l’attaque du vignoble par le phylloxera au début du XXe siècle causa la destruction de la vigne. La plupart des vignes furent arrachées et remplacées par des champs de blé, de sorte que la production des céréales devint la principale source de revenu. Aujourd’hui, les vignerons tentent un nouveau départ, et le vin de la maison peut être dégusté par les visiteurs. | |
| La salle de chasse | Au fond du cellier, à gauche, un escalier ramène vers les salles du manoir ; la première est la salle de chasse avec des trophées d’animaux et des armes de différentes époques, notamment des fusils de chasse, des arbalètes et des boulets de canons anciens, rappelle l’importance de la chasse à « Els Calderers ». | | |
| La salle des archives | Une petite pièce sur la gauche de la salle de chasse abrite les archives de la succession, avec des papiers et des documents des XVIIIe et XIXe siècles, principalement. | |
| Le bureau du maître | On passe ensuite dans le bureau du Maître, le centre du pouvoir du propriétaire, une salle carrée, avec deux nefs voûtées, avec deux sections dans chaque nef et un pilier central de section carrée. | | Le bureau dispose d’une cheminée entourée d’accueillants fauteuils qui invitaient aux causeries masculines propres à l’époque. Au-dessus de la cheminée, le portrait d’un homme portant la croix de Malte que l’on identifie comme Ramon Despuig i Martínez de Marcilla, Grand Maître de l’Ordre de Malte en 1737. | | On remarque également le bureau et un portrait de l’évêque Bernat Nadal encadré d’une collection de cannes. | |
| | | | | | | | Le vestibule de l’étage | À l’étage se trouvent les chambres des Maîtres, avec un total de cinq pièces desservies par un vestibule et un couloir de service : le vestibule, face à l’escalier, donne accès à la garde-robe de Monsieur à droite, et à la garde-robe de Madame à gauche. Le vestibule présente un grand nombre d’objets et de curiosités : les cadres chronologiques des papes (jusqu’à Léon XIII en 1878), des rois d’Espagne, et des empereurs du Saint-Empire romain germanique, des plans et des cartes (carte de Palma, 1894), et diverses images pieuses, comme un Arbor Seraphico franciscain. | |
| | | La garde-robe de Madame | À gauche du vestibule, la garde-robe de Madame contient une belle commode à linge et une peinture qui est une copie du portrait de la comtesse de Ribas réalisé par l’artiste Antoni Ribas. | | De la garde-robe de Madame, une porte mène dans la chambre à coucher. | |
| | La chambre individuelle | Plus loin dans le couloir on trouve une autre chambre avec une élégante commode en marqueterie. | |
| La salle des jouets | La salle des jouets, également sur la droite du couloir, contenant des vêtements, des boîtes, des icônes religieuses, des costumes traditionnels, des pistolets, des pièces et des billets, et une maison de poupée qui reproduit en miniature une maison de la fin du XIXe siècle majorquin ; avec des copies des peintures de Joan O’Neille (1828-1907) ; plus haut, on voit un portrait de la reine María Cristina. Au fond, des vitrines avec des curiosités de l’époque. | |
| | La terrasse | Au bout du couloir on arrive à la terrasse. Sur la partie droite du manoir a été ajouté un corps de bâtiment d’un étage surmonté d’une terrasse protégée par une balustrade ornée de jarres. Le coin supérieur de ce corps de bâtiment est orné d’une gargouille dans le style gothique. | |
| | Le grenier | Par une petite porte à linteau, on passe dans le grenier, également connu sous le nom de « cuartera ». Le grenier est une salle de très grandes dimensions, à deux arcades soutenues par trois fins piliers octogonaux à base carrée, avec deux ouvertures elliptiques au sommet. | | Dans le grenier on emmagasinait les produits de la ferme, divers fruits et grains : pois chiches, fèves, haricots, amandes, caroubes, blés, maïs … | | Le grenier expose maintenant diverses machines et outillages agricoles : moissonneuse romaine, faucheuse, trémie, batteuse, presse à fromage, échelles … | | |
| La chambre à coucher d’un ouvrier agricole | En sortant du grenier au fond à droite, on peut voir deux chambres : à gauche se trouve celle, très simple, d’un ouvrier agricole avec un lit de paille. |
| La chambre à coucher du régisseur | À droite, la chambre du régisseur, avec des objets aujourd’hui curieux, comme un bassin et un maridillo, ou chaufferette. |
| | La cuisine des ouvriers agricoles | Le rez-de-chaussée du logement du régisseur est divisé en deux travées par une arche : dans la première travée se trouve une cuisine typique de ferme majorquine, avec une grande cheminée. | |
| Le réfectoire des ouvriers agricoles | De l’autre côté de l’arche se trouve le réfectoire des ouvriers agricoles. Sur la gauche, il y a une table de valets de ferme. | |
| La boulangerie | On sort du logement du régisseur par une porte en plein cintre, couverte par un auvent. À gauche de la porte du régisseur, se trouve un four, avec porte à linteau, dans lequel étaient cuits le pain et la coca. Les machines ont été remplacées par le premier moteur à essence monocylindre à Majorque. Ce moteur a été utilisé pour produire de l’électricité et, plus tard, pour alimenter les moulins à grains. Les caroubes, graines de caroubiers, sont utilisées pour la nourriture des cochons ; une machine servaient à moudre les caroubes. | |
| La buanderie | On passe ensuite à la buanderie, où le linge était lavé et les tissus teints ; on y voit un bac, une cheminée et un ustensile appelé écope. | |
| La menuiserie et la forge | L’atelier du menuisier et celui du forgeron avec les outils d’origine. |
| La salle d’abattage des porcs |
| | Le jardin potager et le verger | Le jardin et le verger étaient arrosés grâce à une noria, mue par des ânes, qui tirait l’eau d’un puits. | |
| La basse-cour | |
| L’écurie | Parmi le bétail on trouve des chevaux de traits et des ânes utilisés autrefois comme force motrice. | |
| La porcherie | La finca élève aussi le célèbre porc noir « porc negre », avec lequel est faite la saucisse épicée de Majorque, la sobrassada. | |
| La remise des chariots et attelages | La remise de voitures et accessoires (taller de albardero). |
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| Histoire | L’histoire du domaine d’Els Calderers remonte à 1285 ; elle est mentionnée sous le nom de la famille propriétaire, les Calderers. Cette « possessió » du XVIIIe siècle est ensuite passée entre les mains de la très ancienne et noble famille des Veri, qui construisit, vers 1750, le manoir imposant que l’on voit aujourd’hui. |
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| Conditions de visite | Visite : Horaires d’été (du 1er avril au 31 octobre) : tous les jours, de 10 h à 18 h. Horaires d’hiver (du 1er novembre au 31 mars) : tous les jours, de 10 h à 17 h. Coordonnées géographiques : 39,586756 N ; 3,064756 E Téléphone : 00 34 971 526 069. Tarif d’entrée : adultes, 8 € ; enfants, 4 €. Site sur la Toile : www.elscalderers.com |
| Restaurant | Le bar et la boutique de souvenirs | Au terme de la visite, les visiteurs se voient proposer les délicieuses spécialités de la maison préparées dans le style traditionnel de Majorque. Entre autres choses, on peut goûter à la « sobrassada » (saucisse épicée), au vin, à des confitures et au miel. |
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