La base du pronotum présente une dépression transversale.
La ponctuation de la tête et du pronotum, en creux, est peu marquée et espacée.
Les antennes des mâles sont coudées.
Le méloé est caractérisé par un abdomen surdimensionné, surtout chez la femelle.
Les antennes des femelles sont élargies au milieu, au niveau des quatre articles médians.
Longueur
De 12 à 30 mm.
Envergure
Hauteur
Poids
Coloris
Le méloé violacé, au stade adulte, possède un corps noirâtre avec des reflets violacés.
Larves
La larve primaire est nommée « triongulin » parce qu’elle est munie des pattes provisoires dotées de trois griffes aplaties comme des ongles (dont la médiane est plus large) ; ces pattes disparaîtront dans les stades ultérieurs. Ses mandibules et sa papille anale lui servent aussi pour ses déplacements. Les yeux par contre sont peu développés (une seule paire de lentilles). Deux pièces filamenteuses terminent l’abdomen. Mais la partie la plus spectaculaire est certainement la série de stigmates respiratoires. Ils sont présents sur les huit premiers segments abdominaux, ainsi que sur le métathorax.
Capacités physiologiques
Remarques
Espèces semblables
Le méloé variable (Meloe variegatus [Donovan]) a la ponctuation moins fine sur la tête et le thorax.
Le Meloe proscarabaeus [Linné] a une ponctuation plus marquée et plus dense.
S’il se sent menacé, le méloé violacé émet, au niveau de ses articulations et par sa bouche, un liquide toxique d’une odeur marquée qui renferme de la cantharidine.
Après une longue fécondation, en avril-mai, la femelle pond ses œufs (plusieurs milliers) dans le sol, au fond de trous cylindriques qu’elle referme.
Œufs
Les œufs donnent naissance quelques jours plus tard (environ 4 semaines) à une larve primaire nommée « triongulin » ou parfois « pou des abeilles ».
Éclosion
Larve
La larve du méloé violacé se développe en deux temps (hypermétamorphose larvaire) :
une première larve (ou larve primitive) est dite « triongulin ». Bien que ne s’alimentant pas, cette larve est très mobile afin de trouver un hyménoptère hôte. Elle grimpe sur des fleurs et attend le passage d’un hyménoptère nidifiant, et plus particulièrement une abeille sauvage. En fait, elle s’agrippe au premier insecte de passage en espérant que ce soit le bon insecte. Si c’est le cas le « triongulin » est transporté dans le nid de l’hyménoptère où il peut effectuer la suite de son hypermétamorphose larvaire. Sinon, il meurt rapidement -ce qui est souvent le cas- car dans ce stade la larve ne s’alimente pas. Pour compenser ces pertes importantes la femelle pond de très nombreux œufs, ce qui explique son abdomen surdimensionné. Le « triongulin » éclot fin mai.
Arrivé dans le nid de son hôte la larve s’introduit dans une cellule, mange l’œuf de l’abeille, ce qui déclenche une première métamorphose ; la larve attaque la deuxième phase de son hypermétamorphose larvaire.
la seconde larve parasite le nid de son hyménoptère (on la nomme parfois « pou des abeilles »). Très différente de la première, elle a un aspect vermiforme et les pattes provisoires ont disparu. Cette seconde larve se nourrit du nectar et du pollen apportés (ou stocké) par son hôte. Cette larve complètement impotente engloutit alors toutes les réserves de miel et devient complètement obèse. Elle va alors effectuer plusieurs mues et métamorphoses pour éclore au printemps suivant.
Nymphe
La nymphose s’effectue sous terre et l’imago émerge en avril.
Période de vol
L’imago est visible au printemps jusqu’au début de l’été, soit entre le mois d’avril et le mois de juillet.