La belette est le plus petit carnivore présent sur le continent européen.
Morphologie
La belette est un mammifère au corps cylindrique et aux courtes pattes mesure sans la queue, de 16 à 19 cm pour la femelle, et de 18 à 22 cm pour le mâle.
Dans le nord de l’Europe et en haute montagne, la belette adopte généralement un pelage d’hiver blanc, alors que dans le centre, le sud et l’ouest, sa coloration ne change pas, même si de façon occasionnelle celui-ci présente des taches blanches. La belette se reconnaît également aux petites taches brunes sur fond blanc situées au-dessous des commissures des lèvres.
La queue, plus longue chez le mâle mesure de 5 à 6,5 cm et de 4 à à 5,5 cm chez la femelle. Le poids moyen de la belette varie de 60 grammes (femelle) à 110 grammes (mâle).
34 dents.
Longueur
De 23 à 30 cm, queue comprise.
Queue
De 4 à 6,5 cm.
Hauteur
Poids
De 35 à 170 g.
Le mâle pèse environ 120 grammes et la femelle seulement 60.
Coloris
Pelage brun marron sur le dessus du corps, blanc dessous. Livrée entièrement blanche dans le nord de la zone de répartition ou en haute-montagne. Elle peut avoir une livrée de transition tachetée. Ligne de démarcation sur les flancs irrégulière et sinueuse. Tache brune à l’arrière de la bouche, pas de tache noire au bout de la queue.
Capacités physiologiques
Sa vision, adaptée pour le jour et pour la nuit, lui permet de bien distinguer les formes et elle est capable de percevoir les sons qui atteignent 61 kHz, ce qui facilite sa chasse nocturne.
La belette peut courir extrêmement vite, mais elle saute et grimpe sans aucune difficulté. Grâce à un corps très menu, la belette peut facilement visiter les galeries de rongeur.
Remarques
Espèces semblables
Elle se distingue de l’hermine légèrement plus grosse, par les motifs irréguliers délimitant le brun du dessus et le blanc du dessous. La limite entre les deux colorations forme des dents scie caractéristiques.
Elle diffère également de l’Hermine par sa queue plus courte, sans pinceau noir au bout.
Laissées plus ou moins cylindriques torsadées, effilées à l’une des extrémités, sans odeur, gris foncé avec poils, plumes, os, sur une butte (marquage territorial).
La belette a une activité quasiment autant diurne que nocturne ; quelques heures d’activité sont suivies de plusieurs heures de repos. Elle passe cependant beaucoup de temps à la recherche de nourriture, de jour comme de nuit et en toute saison, car elle doit manger tous les jours pour ne pas mourir de faim.
La belette est un animal solitaire, qui ne tisse aucun lien entre adultes.
Alerte et rapide, elle se déplace principalement par des sauts rapides qu’elle ponctue fréquemment de courtes haltes, se dressant souvent à la verticale pour observer les alentours (« fait la chandelle »). En une seule nuit, elle peut parcourir jusqu’à 2 km.
Les jeunes atteignent la maturité sexuelle à 1 an.
Maturité sexuelle des femelles très précoce : dès 4 mois.
Parade nuptiale
Accouplement
La période de reproduction a lieu au printemps à l’été.
Gestation
Après une gestation de 5 à 6 semaines, la première portée naît en avril-mai sauf si la nourriture est rare. Dans ce cas, la reproduction est retardée ou même annulée. Contrairement à l’hermine, il n’y a pas d’implantation différée.
Mise bas
La mise bas se déroule dans un nid soigneusement tapissé de foin, de feuilles ou de mousse, situé dans une fente ou une cavité, mais assez souvent aussi dans un terrier de campagnol.
Le petites belettes naissent entre avril et octobre.
Portées
Il peut y avoir une ou deux portées annuelles. Quand la nourriture est abondante, il peut y avoir une seconde portée en juillet-août. Le nombre des jeunes est souvent fonction de la quantité de petits rongeurs qui constituent le fond de sa nourriture. Les portées sont en général composées de 4 à 7 nouveau-nés, mais lors des « années à campagnols », elles peuvent compter jusqu’à 10 petits.
Nourrissage
Les jeunes chassent instinctivement, mais de façon plus efficace s’ils sont avec leur mère.
Ouverture des yeux
Les petits naissent aveugles et dépourvus de poils. À au bout de quelques jours, leur corps se couvre d’un pelage gris argent dont la coloration évoluera ensuite. Les premières dents sortent à environ 2 ou 3 semaines et leurs yeux s’ouvrent à un mois.
Sevrage
Le père ne participe pas à l’éducation des petits qui sont autonomes à l’âge de 8 à 10 semaines et les familles se disloquent à ce moment-là.
Émancipation
On connaît mal la dispersion chez les jeunes ; elle a lieu durant leur premier été ou automne.
Prédateurs
Hermine et autres mustélidés, chat, genette, renard ; chouettes effraye et hulotte ; hiboux grand duc, moyen duc et brachyote ; rapaces diurnes ; corneille noire, cigogne blanche.
Maladies
Longévité
L’espérance de vie maximum connue dans la nature est de 3 ans et 10 ans en captivité. Il y a 6 % de mortalité la première année et 9 % la seconde.
La belette chasse essentiellement des rongeurs, campagnols en particulier, qu’elle poursuit jusque dans leur galerie. Son régime comporte de 60 à 8 % de campagnols et de souris.
Chaque belette détruit plusieurs centaines de campagnol par an, elle est donc un des animaux les plus utiles dans la lutte contre les rongeurs en agriculture.
Plus rarement, il lui arrive de capturer un lapereau, un oiseau, une taupe, des œufs, un amphibien, un reptile, des poissons ou de gros insectes.
La ration quotidienne des mâles représente environ 30 grammes de nourriture, soit 25 à 3 % de leur propre poids (36 % chez les femelles non reproductrices).
La belette peut vivre dans tous les environnements naturels où il y a des petits rongeurs, sauf dans les zones humides de grande superficie.
Elle fréquente les lisières de bois, les haies, les talus, les buissons, les broussailles, les villages et les hameaux, les montagnes, et les plaines céréalières où pullulent les campagnols.
La plupart du temps, elle vit dans zones cultivées et en périphérie des localités, partout où il y a des proies et des abris.
Territoire
Elle dispose d’un espace vital représentant de 1 à 25 hectares selon le sexe et la région. Le domaine d’un mâle recouvre ceux de plusieurs femelles.
Densités liées à celles des rongeurs de l’année précédente : de 0 à 30 belettes pour 100 ha.
Gîte
Son gîte est situé sous un tas de pierres, dans un trou de mur, un creux entre les racines d’un arbre, ou une meule de foin. Il est garni par les poils et les plumes de ses proies.
Altitudes
Dans les Alpes, elle est présente jusqu’à 3 000 mètres d’altitude.
La belette a été classée comme nuisible par arrêté ministériel du 6 novembre 2002.
Malgré les travaux scientifiques, qui ont prouvé son utilité en agriculture, pour ses importantes destructions dans les populations de petits rongeurs, la belette, à cause de croyances et de préjugés, est toujours classée parmi les animaux nuisibles, et donc susceptibles d’être chassée et piégée.
Dégâts et nuisances
« Les rongeurs constituent invariablement la proie principale de la belette » Encyclopédie des carnivores de France. « Si elle s’approche des basses-cours, c’est pour capturer les rongeurs attirés par les graines, et non les volailles. » J.-J. Barloy, Docteur ès sciences.
La belette est « effectivement inféodée aux petits rongeurs et, en particulier, sous nos contrées, au campagnol des champs … Les petits rongeurs représentent presque la totalité des proies consommées (de 58 à 9 %). » Bulletin mensuel n° 98 de l’Office National de la Chasse.
Malgré l’avis des piégeurs et de beaucoup de chasseurs qui nient ces travaux scientifiques, se pose la question de la pertinence du maintien de cette espèce sur la liste nationale des espèces « nuisibles », car le rôle de la belette en tant que prédateur de micro-mammifères est si positif que sa destruction entraîne des problèmes. L’absence de prédation profiterait aux mulots et aux campagnols. La pullulation de ces rongeurs serait un fléau pour l’économie rurale.
De plus, il est démontré qu’elle ne peut en aucun cas commettre de dommages à la faune sauvage. Il en est de même en ce qui concerne les volailles dans les basses-cours.