| Le millepertuis (Hypericum perforatum) | |
| |
| | Règne : plantes (Plantae) | Sous-règne : plantes vasculaires (Tracheobionta) | Division : plantes à graines (Spermatophyta) | Sous-division : | Classe : plantes à fleurs (Angiospermae) | Sous-classe : dicotylédones (Dicotyledonae) | Super-ordre : dillénidés (Dilleniidae) | Ordre : théales (Theales) | Famille : clusiacées (Clusiaceae), hypéricacées (Hypericaceae), guttiférés (Guttiferae) | Sous-famille : | Genre : millepertuis (Hypericum [Linné]) | Sous-genre : | Espèce : Hypericum perforatum [Linné], Hypericum vulgare [Lamarck] | Variété : | Nom commun : millepertuis à feuilles perforées, millepertuis perforé | Nom populaire : herbe à mille trous, millepertuis cilié, herbe percée, herbe de la saint Jean, barbe de la St. Jean, chasse diable, herbe percée, herbe aux piqûres, herbe pertuis, verge d’or, herbe solaire, herbe aux mille trous, trucheron jaune, herbe aux brûlures, herbe des fées. |
| | | | echtes Johanniskraut, Tüpfel Johanniskraut, Tüpfel-Hartheu | | common Saint-John’s wort, perforate st. john’s-wort, perforated St John’s Wort | | | | | | | | louzaouenn an diwad, faolodenn | | | | hipèric, pericó groc, herba de Sant Joan, herba foradada | | | | | | | | prikbladet perikon, prikbladet perikum, hekseurt, Johannesurt, Jordhumle, perikon, perikum, Prikket perikon, prikket perikum | | | | hierba de san juan, hipericón | | | | | | mäkikuisma, läpikuisma | | millepertuis | | | | | | | | | | υπέρικο το διάτρητο | | | | | | | | erba di San giovanni comune | | | | | | | | | | | | | | prikkperikum | | | | Sint-Janskruid, Johanneskruid, oliebloempje, hertshooi en Jaagt-den-Duivel | | dziurawiec, dziurawiec pospolity, dziurawiec zwyczajny | | milfurada | | | | | | | | | | šentjanževka | | äkta johannesört, Johannesört, mansblod, äkta mannablod | | | | | | Hypericum perforatum |
| Étymologie française | Son nom vient du fait que ses feuilles semblent contenir plusieurs petits trous ou pertuis qui sont en fait des petites glandes translucides. Le millepertuis est connu aussi sous le nom de « chasse-diable » à cause de son agréable parfum d’encens. On l’utilisait jadis dans l’aspersoir pour les exorcismes. |
|
| | | Catégorie de plante | Plante herbacée. |
| Port de la plante |
| Hauteur de la plante | De 25 à 60 (100) cm. |
| Remarques | Plante très polymorphe. |
| Espèces semblables |
|
| Description de la racine | Souche ligneuse. |
|
| | Description de la tige | Tige (20 à 100 cm) robuste, lisse, souvent simple, dressée, très rameuse, régulièrement ramifiée vers le haut, à section ronde, à 2 lignes latérales saillantes opposées courant le long de la tige. | |
| Couleur de la tige |
|
| | | | Description des fleurs | Fleurs en grappes de cymes très fournies, en large panicule, au sommet de la tige, jaunes très voyantes de 1,5 à 2 cm de diamètre, à pétales asymétriques, denticulés d’un seul côté. Calice ponctué de noir, à 5 sépales aigus, verts, bordé de points noirs, non ciliés, lancéolés, aigus. Corolle jaune doré ponctuée de noir, formée de 5 pétales asymétriques et denticulés d’un côté, plutôt elliptiques, jaune-vif. Nombreuses étamines jaunes groupées en 3 faisceaux. Les fleurs pressées entre les doigts laissent échapper un liquide rouge-violet presque aussi coloré que le jus de myrtille, dont il a d’ailleurs l’odeur caractéristique. |
| Dimension des fleurs |
| Couleurs des fleurs | Fleurs jaunes. Si l’on frotte ses fleurs et ses feuilles, il en sort un liquide rouge violet. |
| Parfum des fleurs |
| Pollen |
| Floraison | Juillet - septembre. | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
---|
Floraison | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
|
|
| | Description des fruits | Capsule ovale (2 à 3,5 mm de diamètre) 3 fois plus longue que le calice, marquée de bandelettes irrégulièrement disposées. Fruit en forme de capsule, fermé par temps humide, s’ouvrant par temps sec, muni de vésicules irrégulièrement disposées. |
| Dimension des fruits |
| Couleurs des fruits |
| Graines | Description de la semence : Dimensions :0,5-0,5 par 0,9 à 1,2 mm. Couleur : Brun. Forme : Cylindrique. Ornementation : Réticule très fin. |
| Fructification | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
---|
Fructification | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
|
|
| | Pérennité | Plante bisannuelle à vivace, par un rhizome, hémicryptophyte. |
| Plantation |
| Multiplication | Semence. Bouture. Division (automne). |
| Entretien |
| Croissance |
| Récolte |
| | Longévité |
|
| | Milieux | | Bord des chemins, talus, berges des cours d’eau, friche, pelouses mi-sèches, prairies. Ballast des voies ferrées, friches, coupes forestières, clairières et lisière des bois. Plante très commune des chemins, voies ferrées et lieux secs. |
| Sols | Surtout en sols siliceux ou acides, pH neutre à +/- acide. Sols assez secs à frais. Espèce eutrocline à large amplitude. |
| Climats | | Espèce héliophile ou de demi-ombre. |
| Altitudes | Elle peut s’élever jusqu’à 1 500 m. |
| Espèce associée |
|
| Le millepertuis est originaire de l’Europe mais est maintenant naturalisée en Amérique du Nord depuis longtemps. |
|
| | Utilisations médicinales | - Plante stimulante, digestive, diurétique, résolutive, excitante, vermifuge, constitue un excellent vulnéraire hâtant la cicatrisation des coupures.
- Les propriétés thérapeutiques attribuées à cette plante sont innombrables. Valnet la considère un bon antiseptique, décongestionnant et balsamique, et il en vante l’efficacité contre les troubles de la circulation et les artérites. On l’emploie avec succès contre l’asthme, les affections des bronches, les insuffisances hépatiques, les incontinences d’urine, les digestions difficiles et, en applications externes, pour calmer les douleurs de la goutte, de la sciatique, des rhumatismes ainsi que pour cicatriser les brûlures, les plaies et les ulcères variqueux ou non.
- Pour préparer l’« huile rouge », il suffit de remplir un bocal en verre de sommités fleuries et d’ajouter de l’huile d’olive pour que toutes les parties végétales soient couvertes. Ce bocal est ensuite exposé au soleil pendant quelques semaines et l’huile devient rougeâtre et doit alors être filtrée. Cette huile rouge pourra être conservée presque indéfiniment, mais il est conseillé de la régénérer périodiquement en l’exposant au soleil.
- Le millepertuis est utilisé encore aujourd’hui surtout comme anti-dépresseur.
- Il est depuis quelque temps très populaire et on le retrouve un peu partout dans les boutiques d’aliments naturels.
- Le baume, obtenu à partir des fleurs, d’une belle coloration rouge foncé, guérit des plaies, contusions, foulures et brûlures, soulage des rhumatismes, goutte et lumbagos.
- L’infusion (30 g de fleurs par l d’eau) est conseillée pour l’entérite, la cystite, l’énurésie.
- Vin vulnéraire de millepertuis : Extraire 50 g de suc de millepertuis, faire macérer 8 j avec un demi-litre de vin rouge, exprimer, filtrer. Cette lotion sert de compresse sur les contusions, entorses, plaies … Toxicité : Toxique pour les animaux à cause d’une substance, l’hypéricine, rapidement absorbée par la peau, qui ainsi sensibilisée, réagit à la lumière solaire et devient le siège de démangeaisons intenses.
|
| Utilisations culinaires | | Le « ratafia » de Millepertuis | | Mettre 25 g de pétales dans un litre de cognac avec un citron coupé. | Laisser 4 semaines dans un flacon bouché, au soleil. Agiter de temps en temps. Filtrer le mélange avec expression et ajouter 200 g de sirop concentré pour le conserver plusieurs années. Se boit pure ou étendue d’eau contre les maux de ventre et pour faciliter la digestion. |
| Utilisations économiques | Teinture (jaune ou rouge). Ses sommités fleuries teignent la laine en jaune. Les fleurs libèrent une matière colorante jaune dans l’eau, rouge dans l’huile. |
|
| | Histoire | On utilisait déjà le millepertuis dans la Grèce Antique, et aujourd’hui c’est une des plantes les plus utilisée dans la pharmacopée allemande. Le Millepertuis ou herbe à mille trous, tient son nom de la multitude de glandes- les pertuis- pleines d’une huile essentielle, qui criblent ses feuilles et qui ne manquaient pas d’attirer l’attention de Paracelse et ses disciples au XVIe siècle et en faisaient alors le spécialiste des blessures et des plaies diverses. Il apparaît alors comme « plante à signature », du fait de ses feuilles pertusées, soit des poches à essence, et des glandes à essence rouge, semblables à du sang, des pétales et sépales. Surtout connu au Moyen Âge comme diurétique, remède hépatique, il reste l’un des meilleurs anti-inflammatoires et cicatrisants de la médecine populaire. Cette plante est utilisée pour traiter nombre de maux, tels que la dépression, la mélancolie, le sommeil agité ainsi que les troubles digestifs. En usage externe, elle a des propriétés antiseptiques et vulnéraires pour soigner les plaies. Employée sous forme de macération huileuse et appliquée en compresses, elle calme brûlures, ulcères, écorchures, contusions ; en friction, elle soulage rhumatismes, sciatique … |
| Traditions | Plante panacée par excellence. Il se dégage ainsi quand on la froisse, une odeur d’encens, ce même parfum « réservé à dieu », auquel on attribuait des pouvoirs protecteurs contre les entreprises des esprits du mal et des sorcières. Il était coutume également d’accrocher chaque année une branche à la porte des maisons le jour de la Saint-Jean-Baptiste ; et d’en donner à boire ou à respirer aux possédés, ce qui lui valait d’être surnommé fuga daemonum, soit « fuite des démons ou chasse-diable ». Ses feuilles, astringentes et aromatiques, sont très appréciées en addition aux salades. Ainsi, les indiens d’Amérique les faisaient sécher et les pulvérisaient pour les mélanger à leur nourriture. De même, ses fleurs aromatisaient agréablement les boissons fermentées. Pour obtenir l’huile de Millepertuis, célèbre depuis des siècles, prendre l’extrait de fleurs fraîches écrasées dans de l’huile d’olive, faire macérer au soleil pendant 2 mois, jusqu’à ce que le mélange prenne une couleur rouge. Filtrer le tout, avant de pouvoir l’appliquer sur les plaies. |
| Magie | Autrefois, les gens croyaient que la plante avait des propriétés magiques. C’était dû au fait que lorsque la plante est broyée, il y a un liquide rouge qui s’égoutte des fleurs, un peu comme du sang. La plante était utilisée pour les problèmes cutanés mais aussi pour les troubles nerveux. Aujourd’hui encore le Millepertuis est censé préserver contre les mauvais esprits et les sorcières. On en suspend une gerbe au plafond la veille de la Saint-Jean. |
|
| Rareté | Espèce rare dans les cultures en France. |
| Menaces | Plante vivace qui se perpétue par des bourgeons issus des tiges souterraines et des racines. Redoutable en pâturage (toxique pour le bétail). Lutte biologique réussie avec l’ introduction de plusieurs espèces de coléoptères, dès 1943 en Australie. |
|
| | |
|