| L’église de l’Incarnation (Igreja da Encarnação) | Après avoir franchi le pont, en prenant à gauche dans la rua 31 de Janeiro puis en tournant à droite dans la rua da Ponte Nova, on arrive non loin de l’église de l’Incarnation, qui date des XVIe-XVIIe siècles. Cet édifice à l’architecture ogivale manuéline est très modeste d’aspect, mais son joli portail latéral et sa voûte sur croisée d’ogives, le « dôme des araignées » (abóboda de aranhiço), valent le coup d’œil. L’église de l’Incarnation faisait partie du couvent de Notre-Dame de la Conception (démoli depuis), servant d’église paroissiale de la paroisse de Santa Luzia. |
| Le marché des Laboureurs (Mercado dos Lavradores) | En suivant la ribeira de Santa Luzia en direction de la mer puis en prenant à gauche une longue rue commerçante (rua Fernão Ornelas), on franchit cette fois la ribeira de João Gomês. En face, se dresse le grand marché de Funchal, entouré d’étals de marchands en plein air (tissus, broderies, et bien d’autres choses). C’est le Marché des Laboureurs, où l’exubérance colorée du costume traditionnel des marchandes de fleurs s’associe à la diversité exotique des fruits et des légumes subtropicaux. Sur le marché aux poissons, les peixes espadas et les énormes thons sont l’attraction, parmi d’autres espèces plus communes. Ce « marché des laboureurs (ou des travailleurs) » est un monument au même titre que la cathédrale, et toute la population s’y retrouve. Ce Mercado dos Lavradores, coloré et animé, est plus qu’un simple marché, il est l’un des lieux sociaux de Madère, un lieu de rencontre pour les gens de tous les coins de l’île, qui viennent en autocar pour faire leurs achats ou vendre leurs marchandises. Le matin surtout, l’endroit est plein de couleurs, de bruits et d’odeurs. Il faut dire qu’il abrite à la fois le marché aux poissons, aux fruits et aux fleurs ; des étals de boucherie entourent l’extérieur du marché, ainsi que quelques boutiques de vannerie et d’artisanat. Les prix pratiqués ici sont moins élevés que ceux que l’on trouve dans la plupart des supermarchés qui surgissent un peu partout dans Madère. Le Mercado est installé dans un édifice à ciel ouvert de deux étages ; cette halle Art déco fut conçue en 1937 par l’architecte Edmundo Tavares (1892-1983). Bien que construite à partir de matériaux modernes, ses couleurs rappellent le gris et le rouge-rouille du basalte de l’architecture traditionnelle de l’archipel. Le marché couvert fut inauguré le 25 novembre 1940. À droite du porche d’entrée, une image de carreaux de faïence montre le marché tel qu’il était à la fin du XXe siècle, avec des stands sous des auvents de toile et des forains en costume traditionnel. La fontaine représentée sur l’image, surmontée d’une statue de marbre de « Léda et le Cygne », a survécu et se trouve maintenant dans la cour de l’Hôtel de Ville. | D’autres images en carreaux de faïence ornent le porche d’entrée. Ces œuvres de l’artiste João Rodrigues, réalisées en 1940, représentent des marchandes avec les armoiries de Funchal, montrant cinq cônes de sucre dans une croix. De la terrasse qui ceinture la cour, on surplombe la cour centrale jalonnée d’arcades où sont disposés les paniers chargés de bananes, de mangues, d’anones, de maracujas, d’avocats… multicolores. Dans le secteur réservé aux marchandes de fleurs, celles-ci sont encore aujourd’hui vêtues des traditionnels costumes madériens (jupe rayée, corselet, bottes de cuir) aussi colorés et accrocheurs que les bouquets multicolores qu’elles proposent, faits d’orchidées tropicales, d’oiseaux de paradis, et de lys. Les épices et les denrées alimentaires telles que vin de Madère, charcuterie, fromage et gâteaux de miel, mais aussi des sacs en cuir, de la vannerie, des enregistrements de fado, et autres souvenirs sont proposés à la vente dans les galeries qui entourent la cour centrale. | Le bruyant marché aux poissons occupe tout un hall dans la partie basse du même bâtiment, à l’extrémité opposée. C’est un monde à part, beaucoup plus turbulent, fait d’interpellations, d’éclats de voix et d’odeurs, où clients et marchands s’affairent autour des thons que l’on détaille et des corps d’un noir luisant des sabres, enroulés sur eux-mêmes. Le marché est ouvert du lundi au samedi mais il vaut surtout la peine d’être vu un vendredi ou un samedi, lorsque les fermiers et les marchands de tous les coins de l’île envahissent la ville pour vendre leurs marchandises. Ouvert de 5 h à 19 h, du lundi au jeudi ; de 7 h à 20 h, le vendredi ; de 7 h à 14 h, le samedi. Coordonnées : latitude : 32,65251 N ; longitude 16,901522 O |
|
|