La sous-espèce française galliaegloria a été décrite en 1922 par Oberthür. Il s’agit d’une espèce relictuelle du tertiaire dont l’aire de répartition actuelle est disjointe.
L’activité pour les deux sexes commence au crépuscule et est particulièrement intense pendant les deux ou trois premières heures de la nuit. Les femelles vierges libèrent une phéromone sexuelle qui attire les mâles lorsque la température est supérieure à 13 °C.
Site de ponte
Les œufs sont déposés par groupes de deux ou trois sur les branchettes terminales des Pins.
Nid
Ponte
La ponte se situe entre avril et juin.
La ponte à lieu aussitôt après l’accouplement qui dure deux à quatre heures.
Nombre de pontes
Œufs
Les femelles pondent 90 œufs en moyenne par petits groupes séparés.
Éclosion
L’éclosion des œufs se produit 10 à 20 jours après la ponte (en fonction de la température).
Larve
La durée du développement larvaire est de 29 à 45 jours. Les chenilles peuvent être observées du mois de juin au début du mois d’août. À la fin du cinquième stade, les chenilles tissent un cocon grossier de couleur brune avec des aiguilles agglutinées dans la litière végétale, souvent contre une grosse pierre ou sous une écorce.
Les chrysalides sont en diapause hivernale jusqu’au printemps.
Cycle annuel
L’isabelle est une espèce monovoltine.
L’apparition des adultes est fonction de l’altitude, de l’exposition et des conditions climatiques locales. Les émergences débutent au cours de la première quinzaine d’avril.
Les adultes, crépusculaires et nocturnes, volent de mars à juillet selon l’altitude et les conditions météorologiques.
Mois
1
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12
Œuf
Chenille
Chrysalide
Imago
Phase d’hibernation
L’isabelle hiverne, sous forme de chrysalide, dans un cocon piriforme.
Prédateurs
Longévité
En captivité, la durée de vie des adultes est de 8 jours en moyenne pour les femelles et de 5 jours en moyenne pour les mâles, avec un minimum de 2 jours et un maximum de 16 jours.
Graellsia isabelae n’est présent de manière certaine qu’en France et en Espagne.
En France, l’espèce est présente :
dans les Hautes-Alpes, les Alpes-de-Haute-Provence et les Alpes-Maritimes, plus particulièrement la haute vallée de la Durance où l’on trouve les populations connues les plus importantes (il s’agit de la sous-espèce galliaegloria). Cette dernière, décrite en 1922 par Ch. Oberthür, a suscité des controverses quant à son indigénat. On sait depuis qu’il s’agit de populations, isolées des groupes espagnols, indigènes dans les Alpes françaises et remontant jusque dans l’Ain.
dans les montagnes du Jura (département de l’Ain) où se trouve une petite population isolée,
dans les Pyrénées-Orientales où il s’agit probablement de la sous-espèce espagnole Graellsia isabelae paradisea [Marten, 1955].
Les données recensées sur la répartition de cette espèce dans le sud-est de la France (de l’Ain jusqu’aux Var et les Alpes maritimes) sont très réduites. Il existe cependant un nombre important de sites potentiellement favorables à l’espèce dans cette zone. L’absence d’observations semble due principalement à la durée de la période de vol des adultes qui est relativement courte et à un défaut de prospection. L’espèce serait aussi à rechercher dans les formations à Pinus sylvestris situées en bordure sud du Massif Central.
En Espagne, l’espèce est représentée par quatre sous-espèces :
isabelae Graells, dans les sierras autour de Madrid,
paradisea Marten en Catalogne,
ceballosi Bustillo et Rubio en Andalousie,
roncalensis Bustillo, Aizpurua et Rubio dans les Pyrénées centrales et occidentales.