La piéride de la rave se distingue de la piéride du chou par ses taches grisâtres sur le dessus des ailes et par sa taille plus petite, dépassant rarement 5,5 cm. L’aile de la femelle porte deux taches foncées arrondies au bas du bord extérieur. L’adulte vole de mars à août ou septembre.
Morphologie
Ailes blanc clair, les antérieures avec une petite tache sombre à l’apex, et une tache sur le bord costal de l’aile postérieure.
Dimorphisme sexuel.
En dessous, l’aile postérieure est jaune moutarde pâle.
Une tache arrondie noire sur l’aile antérieure chez le mâle.
Deux taches sur les ailes antérieures chez la femelle.
Longueur
Envergure
De 46 à 54 mm.
Coloris
Chenille
La chenille de la piéride de la rave a la tête verdâtre parsemée de petits points noirs. Ventre vert clair sans taches, dos maculé de plaques noir brillant, parcouru de 3 bandes jaunes souvent morcelées et réduites à 1 ou 2 taches par anneau. Pilosité fine, courte et dense.
30 mm.
Remarques
Espèces semblables
Avec ses taches noires sur le dessus des ailes et son aile postérieure jaune en dessous, la piéride de la rave se distingue facilement des autres piérides blanches.
Comment distinguer les trois espèces de piérides blanches :
Piéride du chou : plus grande et tâche apicale de l’aile antérieure très marquée et bien noire et descend sur le bord externe jusqu’à la nervure 3.
Piéride de la rave : plus petite que la précédente, la tâche apicale des ailes antérieures est moins marquée, plus petite et d’un gris noir sale et ne va pas au-delà de la nervure 6 (plus haute). Le verso est souvent jaunâtre.
Piéride du navet : même taille que la précédente mais des nervures noires bien marquées sont visibles au verso. De plus la tâche apicale des ailes antérieures est noire, plus petite que chez la piéride du chou et surtout ressemble à plusieurs petits triangles assemblés à partir de l’apex.
La Piéride de l’ibéride est proche de la piéride de la rave, mais la tache apicale s’étend jusqu’à la nervure 4.
La piéride de la rave s’accouple vers midi et les couples voltigent alors pendant une heure ou deux.
Site de ponte
L’œuf est déposé isolément à la face inférieure des feuilles des crucifères sauvages et des choux.
Nid
Ponte
Les œufs sont déposés isolément ou par petits groupes d’ordinaire sous les feuilles.
Nombre de pontes
Œufs
Les œufs de la piéride de la rave sont pondus isolément sur les plantes hôtes (choux et autres crucifères).
Éclosion
Larve
La chenille de la piéride de la rave vit en solitaire ; elle est peu visible.
Elle ronge l’épiderme des feuilles puis se chrysalide sur la plante nourricière.
Les plantes-hôtes sont nombreuses, mais surtout des crucifères : chou, rave, navet, moutarde, cresson, capucine, réséda.
Chrysalide
Les chenilles se chrysalident et les papillons qui en sont issus déposent leurs œufs sur les choux en juin. Les chenilles se chrysalident en août-septembre et hivernent.
Les papillons issus des chrysalides ayant hiverné apparaissent au printemps et pondent surtout sur les crucifères sauvages. Cette génération est rarement nuisible.
Chrysalide sur un fragment de feuille de Chou. Remarquer la ceinture de soie (flèche) qui soutient la chrysalide.
Cycle annuel
La piéride de la rave vole de mars à octobre en au moins deux générations (trois, voire plus). Les générations diffèrent par la taille et l’ornementation (polymorphisme saisonnier).
L’habitat de la piéride de la rave est identique à celui de son cousin la piéride du Chou.
Elle fréquente tous les types de milieux et en grand nombre : clairières, milieux ouverts, terres cultivées, jardins.
Presque aussi commune que la piéride du chou, avec laquelle elle est facilement confondue ; la Piéride de la rave fréquente assidûment les jardins et champs cultivés et les lieux fleuris de toute sortes.
La piéride de la rave est le plus commun de tous les papillons diurnes. Introduit avec les légumes partout dans le monde. Ravageur occasionnel.
En France, la Piéride de la Rave est l’un des rares papillons qui se maintienne dans les zones urbanisées et autres espaces verts. Elle ne semble pas constituer un insecte ravageur des cultures de premier ordre.
Dégâts et nuisances
Les dégâts sont dus à la seconde génération et peuvent quelquefois être importants. Les chenilles ne laissent parfois que les grosses nervures des feuilles. Leurs excréments s’accumulent dans la partie centrale du Chou provoquant sa décomposition accompagnée d’une odeur nauséabonde.
Contrairement à la noctuelle du chou (Mamestra brassicae) qui attaque les feuilles du cœur de la plante, les Piérides attaquent les feuilles dégagées. Les feuilles périphériques sont déchiquetées.