Baptisé « Alcyon » par les anciens, le martin-pêcheur est un peu plus petit que l’étourneau.
Il a le corps trapu, une très grosse tête plate et un bec grand, droit et puissant. La queue est très courte.
Plumage
Adulte à calotte, nuque, moustache et dessus bleu vif à reflets métalliques, la nuance variant selon lumière et l’angle de vue. Zone pâle sur le dos. Calotte et couvertures alaires tachetés de bleu pâle. Scapulaires, rémiges et bout de la queue bleu noirâtre plus sombre. Dessous roux vif. La tête est finement rayée noir sur le dessus ; joue rousse, moustache bleue ponctuée de blanc ; gorge et tache sur le cou blanches.
Bec
Long bec en forme de poignard est noir grisâtre chez le mâle, alors que la mandibule inférieure est orange chez la femelle.
Patte
Les courtes pattes sont rouges brique et les deux doigts externes sont soudés sur plus de la moitié de la longueur.
Longueur
De 16 à 17 cm.
Envergure
De 24 à 26 cm.
Hauteur
Poids
De 35 à 45 g.
Coloris
Jeunes : Juvénile plus terne que l’adulte, à dessus plus vert et la poitrine gris bleuté. Pattes oranges ternes. Ils revêtent leur plumage d’adulte au bout de 10 jours et ils sont capables de voler 25 jours après l’éclosion.
Vol acrobatique. Il vole très vite et en ligne droite, avec des séries de battements vibrants entrecoupées de brefs planés, le plus souvent au-dessus d’une étendue d’eau ou de la végétation riveraine.
Difficile à observer : il se tient souvent perché sur une branche au-dessus de l’eau : il guette ses proies. Malgré son plumage coloré, il est bien camouflé, car ses plumes bleues se confondent avec l’eau ou la végétation de la rive. Il s’envole au ras de l’eau, tel un éclair fugitif bleu turquoise accompagné par des sifflements très aigus. Il capture ses proies après un plongeon vertical. Il peut parfois voler sur place. Il est farouche et assez remuant.
Dés le mois de janvier, le mâle recherche un abri pour y loger sa future compagne.
Parade nuptiale
Ses couleurs vives lui permettent d’intimider d’éventuels prétendants.
Accouplement
Site de nidification
À la saison des nids le martin-pêcheur habite les eaux stagnantes ou courantes, pourvue qu’il trouve tout près une paroi abrupte dans laquelle il creuse un boyau. Le boyau est creusé par le mâle ou la femelle dans la terre ou le sable d’une berge élevée, directement au-dessus du niveau de l’eau, parfois plus loin de l’eau dans une sablière ou une gravière. La longueur de celui-ci varie de 40 à 100 centimètres de et à son extrémité se trouve la cavité du ni, de 7 à 10 centimètres de hauteur et de 10 à 13 de largeur. Les oiseaux creusent avec leurs pattes. Il est renouvelé chaque année, car il est rapidement souillé par les déjections et les restes de nourriture.
Nid
Le boyau finit par une cavité qui n’est pas garnie, sinon d’os de poissons séchés, où les œufs sont pondus.
Nichoir
Nombre de couvées
Généralement deux couvées, parfois trois : la 1re fin avril-début mai, la seconde en juin-juillet, la 3e en août.
Ponte
La femelle pond en avril-mai, une deuxième fois en juin-juillet et couve sitôt le premier œuf pondu.
Œufs
La femelle pond 6 ou 7 œufs de forme arrondie, d’un blanc pur brillant, un peu luisants, pesant environ 40 g.
Incubation
L’incubation dure de 19 à 21 jours.
Éclosion
Les petits éclosent au bout de 18 à 21 jours. Le mâle apporte la nourriture à la couveuse, mais aussi la remplace. Les parents nourrissent tous deux les jeunes au nid, de 23 à 27 jours. Ils apportent même encore quelques jours après que les jeunes aient quitté le nid. Ensuite les jeunes martins-pêcheurs se dispersent aux alentours.
Le martin-pêcheur se nourrit de petits poissons (jusqu’à 7 cm) mais aussi, occasionnellement, d’insectes aquatiques et leurs larves, de divers invertébrés aquatiques, de têtards, des petites grenouilles, quelques petits crustacés et mollusques.
On peut rencontrer le martin-pêcheur autour des étangs et des lacs propres, des fleuves mais surtout ruisseaux et rivières à eau claire et au cours lent, avec des rives sablonneuses propices à la nidification et riches en branches surplombantes.
Pendant la migration et l’hivernage, on peut aussi le rencontrer dans les estuaires, les marais littoraux, sur les canaux, les étangs à roselières et sur les côtes.
Migrateur partiel, c’est un nicheur sédentaire en Europe de l’Ouest ; il n’y a guère de migration mais on assiste à des déplacements territoriaux et à certains erratisme nutritionnel. Oiseau sensible aux hivers rigoureux. Les mouvements migratoires ont lieu en août-novembre et en mars-mai. Une partie de la population se déplace vers le sud en hiver, surtout lorsqu’il est rigoureux, jusqu’aux côtes du Maghreb. Les populations nicheuses du Nord-Est européen sont entièrement migratrices.
Même si son aire de répartition est assez large, les effectifs sont en régression dans beaucoup de pays. Il semble que les hivers très rigoureux sont un des problèmes principaux. Néanmoins, les causes de la régression actuelle sont la pollution des rivières, les canalisations, les drainages qui troublent les eaux et la persécution par l’homme.