| Le seigle (Secale cereale) | |
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Règne : plantes (Plantae) | Sous-règne : plantes vasculaires (Tracheobionta) | Division : plantes à graines (Spermatophyta) | Sous-division : | Classe : plantes à fleurs (Angiospermae) | Sous-classe : monocotylédones (Monocotyledonae) | Super-ordre : commélinidés (Commelinidae) | Ordre : poales (Poales) | Famille : poacées (Poaceae) | Sous-famille : (Pooideae) | Genre : seigle (Secale) | Sous-genre : | Espèce : Secale cereale [Linné, 1753] | Variété : | Nom commun : seigle | Nom populaire : blé des pauvres |
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| | | Roggen, Saat-Roggen | | cereal rye, rye | | | | | | | | | | | | | | | | | | raz | | almindelig rug, rug | | seagall | | centeno | | harilik rukis | | | | ruis, tavallinen ruis | | seigle | | | | | | | | | | | | termesztett rozs | | | | rúgur | | segala | | sėjamàsis rugỹs | | | | kar | | | | | | | | rug | | | | | | żyto zwyczajne | | centeio | | secară | | рожь | | | | | | rž | | råg | | žito seté | | | | Secale cereale |
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Étymologie latine | Secale : du mot celtique sega, une faux ; plante qui se récolte avec une faux. |
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Description de la tige | Le chaume du seigle est plus long et plus souple que celui du blé ; il présente un fort tallage. |
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Pérennité |
| Plantation | Le semis s’effectue en automne pour une récolte en été. |
| Multiplication |
| Entretien |
| Croissance |
| Récolte | La récolte a lieu en juillet, un peu avant celle du blé. |
| Ennemis | | Lorsque les épis sont parasités par un champignon (Claviceps purpurea Tul.), ils portent des ergots noirs dont la toxicité est à l’origine de l’ergotisme. |
| Longévité |
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| Sols | Sols pauvres et acides. Le seigle se plaît dans les terres siliceuses, schisteuses et légères. |
| Expositions | |
| Climats | | Le seigle supporte la sécheresse, les étés pluvieux et le gel (hivers très froids de Russie). |
| Altitudes | Le seigle peut également prospérer dans des endroits plus élevés en altitude (vallées de montagne), jusqu’à 1 800 m. |
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Le seigle est originaire de l’Europe centrale ou d’Asie (selon les auteurs) où on le cultive depuis environ 3 000 ans. |
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Distribution globale | Asie, Europe centrale. Le seigle doit sa popularité à la rigueur des sols Nord européens. En effet, le seigle se développe dans les zones où le blé ne pousse pas bien. En Allemagne en Pologne et en Russie, cette céréale nourrit les hommes depuis de nombreuses générations ; le principal pays producteur européen est l’Allemagne. |
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Utilisations médicinales | | Le seigle est une céréale remplie de vertus : c’est un aliment énergétique dont l’usage régulier passe pour prévenir les affections cardio-vasculaires. Il contient de la cutine qui semble favoriser la circulation sanguine et prévenir ces maladies ainsi que l’artériosclérose. Le seigle serait aussi particulièrement riche en phytase, un enzyme important à l’assimilation des minéraux. |
| Utilisations culinaires | | La farine de seigle est très foncée et, bien qu’elle soit moins blanche que le froment, elle est panifiable et donne un pain bis qui se conserve longtemps frais. La proportion de germe et de son présente dans la farine de seigle est élevée. C’est une farine dont le gluten est moins élastique que celui du blé et retient moins l’humidité. La pâte de seigle lève mal. Elle doit être plus travaillée que la pâte de blé. De plus, la pâte reste collante et elle se travaille très mal à mains nues. On doit travailler ces pains avec une proportion plus importante d’eau que dans le cas du blé. Les pains appelés pain de seigle qu’offre le commerce sont trop souvent des pains de blé auxquels on ajoute une part minime de seigle. La saveur particulière du seigle se combine harmonieusement à des plats comme les mollusques ou les chairs fumées. Mélangé à du miel, le seigle entre dans la fabrication du « pain d’épices ». Le seigle sert également à la fabrication d’alcool (vodka, gin, whisky, bière). Les grains de seigle entiers peuvent être cuits et consommés tels quels comme les grains des autres céréales. Ils sont très nourrissants. Les flocons sont utilisés comme les flocons d’avoine ; on les cuits en gruau ou on les met dans les müeslis et les granolas. |
| Utilisations économiques | Le seigle sert également à l’engraissement des bestiaux. Ses chaumes longs et fins sont la matière première pour la confection de toitures traditionnelles (dit toits de chaume). La paille est utilisée pour les paillages et rempaillages de chaises, la confection des paillasses, des chapeaux de paille (à Florence) et, en viticulture, à la fabrication de liens pour attacher la vigne. Elle sert aussi à fabriquer des paillassons et des objets artisanaux, et peut entrer dans la composition de matériaux isolants. La paille de seigle entre aussi dans la composition d’une colle très adhésive souvent mélangée de dextrine. |
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Le grain de seigle a une propriété voisine de celle du blé. Le germe est moins riche en protéines, en lipides et surtout en vitamines mais il est très bien pourvu en phosphore, potassium, calcium, magnésium, fer et cuivre ; il renferme aussi un peu d’iode. |
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Il se peut qu’à l’origine le seigle n’ait été qu’une mauvaise herbe des champs de blé et d’orge, sélectionnée empiriquement depuis cinq millénaires en raison de sa rusticité. Elle est actuellement inconnue à l’état sauvage. Elle a été propagée en Europe par les Slaves et les Gaulois à la fin de l’âge du Bronze. Jusqu’en 1850, elle fournissait un appoint de céréales à l’Europe sous-alimentée. |
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