Orebić est une petite station balnéaire qui fut le lieu de résidence de nombreux capitaines à la retraite, qui se sont fait construire de vastes et élégantes demeures baroques aux jardins luxuriants.
Durant des siècles, plusieurs générations de familles de marins fournirent ainsi (et fournissent encore) d’excellents capitaines à des voiliers, bateaux à vapeur, puis à moteur, dont certains furent construits dans les chantiers navals d’Orebić.
La promenade du front de mer conduit, le long des anciennes demeures des capitaines, à l’ombre des palmiers centenaires et des tamaris, jusqu’à la charmante plage de Trstenica.
Alors que Korčula resta durant près de 800 ans sous la domination de Venise, Pelješac, elle, appartenait à la République de Raguse. L’architecture n’y est donc pas aussi riche et la plupart des constructions les plus anciennes d’Orebić ne sont guère antérieures au XVIIIe siècle (et sont donc en style baroque).
Orebić est située à 64 km de Ston, à la pointe sud de la presqu’île de Pelješac, au pied du mont Saint-Élie (Sveti Ilija) (961 m), le plus haut de Pelješac.
La descente vers Orebić est l’une des plus spectaculaires de Dalmatie. On quitte une zone montagneuse et boisée pour aborder une route en corniche offrant un superbe panorama.
Fondé en 1957, le Musée de la Marine expose une collection archéologique intéressante qui se distingue par ses maquettes de navires, peintures de voiliers, documents d’époque et portraits de capitaines qui retracent l’histoire de la marine locale, des dynasties d’armateurs et de capitaines de la ville.
Visite : tous les jours sauf dimanche, de 8 h à 12 h ; et aussi le soir, de 18 h à 21 h en saison. Fermé le week-end en hiver.
Entrée payante : 5 kunas.
Adresse : Trg Mimberi
Le couvent franciscain Notre-Dame des Anges (Gospa Od Anđela)
En prenant vers l’ouest vers Lovište, sur la route principale, à la sortie d’Orebić, avant les hôtels, une route à droite monte au couvent franciscain Notre-Dame des Anges (Gospa Od Anđela).
Sur les hauteurs couvertes de sapins et de cyprès, se dresse un couvent franciscain fondé au XVe siècle (1475) et renfermant quelques belles œuvres d’artistes italiens de l’époque et d’intéressants tableaux votifs. À l’intérieur du monastère se trouve un petit musée dans lequel sont exposés des ex-voto (XVIIe au XIXe siècle) et l’église de Notre-Dame des Anges. Dans la chapelle, le tableau de Notre-Dame des Anges, protectrice des marins, vient de Kotor, au Monténégro.
Le monastère est dédié aux marins et son musée contient des ex-voto pour conjurer les dangers de la mer. À proximité se trouve le cimetière des capitaines. Quand des navires passent en contrebas, la coutume veut qu’ils actionnent leur sirène pour saluer Notre-Dame des Anges.
Mais c’est surtout la vue, depuis une petite loggia baroque, qui mérite le détour : elle porte sur le chenal, mais aussi sur Korčula et une partie des autres îles de l’archipel.
On peut monter à pied (1 km, 15 min) mais depuis peu il y a un nouveau parking où on trouve de la place pour se garer.
Accès libre à l’église et au cloître.
Musée : de 9 h à 12 h et de 16 h à 19 h.
Entrée payante : 5 kunas.
Les randonnées dans la montagne
Pour l’ascension du mont Saint-Élie (Sveti Ilija), quitter Orebić vers le nord et le hameau d’Urkunići. De là, compter 2 h de montée.
Une autre possibilité est de suivre la route de Lovište. Après avoir quitté la côte et atteint le plateau, une cabane en béton, à une fourche, marque le début d’une piste vers le village abandonné de Gornja Nakovana. De là, un sentier parallèle à la côte conduit au sommet en 2 h 45.
La ville d’Orebić a, dès le XVIe siècle, prospéré autour des chantiers navals. Elle a aussi tiré profit du commerce maritime au XVIIIe siècle. Durant l’âge d’or du port, les marchands locaux fondèrent leur propre compagnie de navigation, qui comptait 33 navires.