Les Konavle sont une petite région de collines et d’étroites plaines, bordée de hautes falaises et riche d’une culture traditionnelle exceptionnellement vivante. L’arrière-pays regorge de hameaux aux innombrables chapelles médiévales et aux maisons typiques en pierre locale.
Le pic Sniježnica (Enneigé) à 1 234 mètres d’altitude est le point culminant du Comté de Dubrovnik-Neretva, et le village de Kuna avec ses 700 m d’altitude est le plus haut village du comté.
Le chef-lieu de la commune est Gruda, mais la plus grande ville en est Cavtat.
Le nom des Konavle vient du mot latin « canalis », dans le parler local « konali », ou « kanali », qui fait référence à l’aqueduc, ou canal, qui, à l’époque romaine, amenait l’eau de la rivière Vodovađa à Epidaurus, l’actuelle Cavtat.
La région montagneuse des Konavle forme la partie la plus méridionale de la Croatie et s’étend jusqu’à la frontière du Monténégro en ne cessant de se réduire en largeur (quelques kilomètres à peine, à certains endroits, entre la mer et la frontière).
Bordé au nord par les monts Konavle, au sud par la mer Adriatique, les Konavle s’étendent, à l’est, jusqu’à l’entrée de la baie de Bouches de Kotor au Monténégro et la presqu’île de Prevlaka, et s’étire, à l’ouest, jusqu’aux baies habitées de Cavtat et Obod. La partie centrale est, elle, constituée par la plaine inondable des Konavle. Hormis Cavtat, seul le sud du village de Molunat est situé sur la côte, tandis que les trente autres villages se trouvent dans l’arrière-pays.
Entourée de collines verdoyantes, la plaine fertile des Konavle a, de tous temps, approvisionné les habitants de Dubrovnik.
Le tourisme assure aujourd’hui l’essentiel des revenus économiques de la région des Konavle, qui est pourtant restée une importante zone agricole, fière de ses fêtes et traditions.
La pierre de Dubrovnik
La route qui longe la côte escarpée depuis Dubrovnik permet d’apercevoir, au loin, la grande carrière de pierres avec lesquelles on bâtit les villes des environs.
Cette carrière forme une énorme tache blanche, qui sert, dit-on, de point de repère aux marins.
L’activité agricole n’a pas été supplantée par le tourisme. C’est peut-être pourquoi les traditions folkloriques sont restées vivaces dans les Konavle.
Le costume était un signe de la fortune et du statut social des habitants du Konavle, des femmes, en particulier. La broderie de Konavle est l’élément décoratif de base de l’habit féminin, elle est brodée sur la poitrine et les manches. Ces riches broderies reproduisent des motifs géométriques à dominante rouge, déclinés en longues bandes sur les plastrons, ceintures et tabliers. À l’origine, les broderies étaient réalisées grâce aux fils de soie obtenus des vers à soie, qui étaient élevés dans chaque maison, et teintés de manière naturelle.
La femme porte traditionnellement un pompon jaune sur la poitrine, le changeant pour un noir lorsqu’elle est veuve. Les jeunes filles arborent un petit chapeau rouge, tandis que les femmes mariées se distinguent par leur large coiffe blanche, aux coins épinglés derrière la tête. De nombreuses fêtes permettent de découvrir ces costumes.
Les femmes portent toujours la posica, petit triangle blanc qu’elles plient sur la nuque et qui leur recouvre le front. À Čilipi et à Gruda, elles arborent même le costume régional les jours de marché.