Loin des idées reçues, Tenerife est un paradis pour les amoureux de la nature, comme le décrit Jean-Marie Pelt dans son Nouveau Tour du Monde d’un écologiste, « Ténériffe représente une sorte de planète en miniature, une magnifique leçon d’écologie, avec ses plantes extraordinaires ».
Ténériffe compte 48 espaces protégés occupant 47,5% de son territoire.
Une faune et une flore remarquables s’y sont installées regroupant aujourd’hui plus de 50 espèces animales (reptiles, oiseaux) et végétales endémiques propres à l’archipel canarien dont 12 d’entre elles qui sont exclusives au site du Teide.
La flore
La végétation de Ténériffe est très variée et beaucoup de plantes sont endémiques des Canaries. Ainsi le pin des Canaries (Pinus canariensis) forme d’immenses forêts à l’intérieur de l’île. Dans le sud plus désertique, on trouve une majorité de cactées et de figuiers de Barbarie. Une autre espèce de plante emblématique des îles Canaries est le dragonnier (Dracaena draco) dont on peut admirer le spécimen le plus ancien de Ténériffe à Icod de los Vinos. Et la plupart des touristes qui ont visité l’archipel se sont émerveillés devant une fleur magnifique : « l’Oiseau de Paradis » (Strelitzia reginae)… sans oublier la célèbre vipérine de Ténériffe.
Les hauteurs du Teide, à Ténériffe, sont l’habitat d’une espèce de violette qui pousse à plus de 2 000 m d’altitude. Elle a d’autres compagnons uniques dans leur genre, comme le genêt et le tajinaste rouge ou vipérine de Wildpret.
Le bois de bruyère (laurisylve) qui entoure le parc national du Teide est composé d’espèces comme le laurier, le tilleul, les fougères arborescentes et l’if. La laurisylve est un biotope végétal en voie de disparition dans le monde méditerranéen mais que l’on peut admirer à Ténériffe. La laurisylve est une relique des forêts qui recouvraient il y a 20 millions d’années le nord de l’Afrique et le sud de l’Europe. Ce type de forêt primitive se prolonge jusqu’aux îles de La Gomera et de La Palma.
La faune
L’île de Ténériffe compte peu de mammifères typiques. Près du Teide on trouve des chats sauvages (Felix sylvestris) ainsi que des lapins retournés à l’état sauvage. Le mouflon corse ayant récemment été introduit dans les montagnes de Tenerife s’est avéré très nocif, car il s’attaque à la faune locale. Sa chasse est interdite, mais il constitue un violent prédateur dont on essaye de se débarrasser en rapatriant les derniers individus.
Il n’y a jamais eu de fauves ni de serpents venimeux. On remarquera aussi les lézards qui sont nombreux sur l’île. Le monde ornithologique est plus riche avec quelques espèces typiques des Canaries, comme par exemple la variante sauvage du serin des Canaries (Serinus canaria) ou le pinson bleu (Fringilla teydea).
La faune aquatique
Dans ses eaux, on peut naviguer parmi les baleines et les dauphins ; en effet, Ténériffe compte 19 des 79 espèces réparties dans le monde, dont une colonie stable de baleines pilotes ou globicéphales tropicaux, d’environ 250 spécimens. Une des principales attractions touristiques de Ténériffe est la présence de dauphins et de baleines globicéphales tout près du port de Los Cristianos, au sud. On peut rencontrer un grand nombre de ces animaux entre Ténériffe et La Gomera où la mer atteint une profondeur de 3.000 mètres. De nombreuses embarcations proposent d’aller voir ces mammifères marins de près, les dauphins et les baleines s’approchant volontiers des bateaux.
Les eaux de Ténériffe sont habitées par cinq des sept espèces de tortues de mer qui existent au monde : la tortue caouanne (Caretta caretta), la tortue bâtarde (Lepidochelys kempii), la tortue verte (Chelonia mydas), la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata) et la tortue luth (Dermochelys coriacea).