D’un côté les petits paysans pauvres cultivent les terres concédées par le seigneur, payent l’impôt en grain et utilisent les terrains collectifs des puys et des coulées pour le pâturage de leur troupeau commun et pour l’exploitation du bois.
De l’autre, les seigneurs gèrent directement leurs propres domaines qu’ils spécialisent dans l’exploitation du bois et de l’élevage. Ils revendiquent aussi des droits sur les pâturages collectifs qu’ils arrivent parfois à s’approprier.
À la fin du XVIIIe siècle, l’augmentation des impôts et la rigueur du climat contraignent les paysans à multiplier les défrichements et à surexploiter la forêt. Les taux de boisement descendent en dessous de 10 %. La misère est terrible. Les fortes pentes, labourées sont ravagées par l’érosion. Le régime fiscal injuste et le manque de technique agronomique ont façonné un paysage dégradé et mal entretenu (sauf dans les domaines seigneuriaux), qui choque à l’époque A. Young et Legrand d’Aussy.
La marque encore visible des érosions caractéristiques de la fin du XVIIIe siècle.