Le cerf est le « seigneur » des habitants de la forêt. Le plus imposant et le plus noble d’aspect.
La prestance du mâle est encore accentuée par les bois qu’il porte sur la tête. Seuls les mâles sont munis de bois, qui tombent à la fin de l’hiver. Lorsqu’ils sont dans leur première année, les cerfs n’ont pas de bois, ils ont juste deux petites bosses. L’année suivante ils porteront deux bois non ramifiés qu’on appelle dagues, on les nomme alors daguets. Les bois vont tomber chaque année, entre février et mars, pour repousser ensuite pendant l’été plus grands et avec plus de branches chaque année pour atteindre leur plénitude au moment du rut. Ces ramifications portent le nom d’andouillers et permettent de voir quel âge a le cerf.
A quatorze ans le cerf a sa ramure au maximum de son développement. Les bois pèsent alors environ 18 kg pour un bon mètre d’envergure et 1,60 m de hauteur.
Le cerf est le plus gros animal de la faune d’Auvergne. Le poids de la femelle est inférieur d’environ le tiers à celui du mâle.
Morphologie
Longueur
De 1,60 à 2,50 m.
Queue
20 cm.
Hauteur
De 1,20 à 1,50 m.
Poids
De 130 à 300 kg.
Coloris
La couleur du manteau des cerfs et des biches change au fil des saisons. Il est brun-roux l’été, puis lorsque l’hiver arrive, il s’épaissit et s’assombrit, devient plus terne aussi.
Animal discret, le cerf n’est présent que dans les grandes forêts.
On suppose qu’autrefois le cerf n’était pas un animal de la forêt. Il devait vivre en espaces dégagés. À force d’être chassé, il aurait fini par trouver refuge de manière plus ou moins permanente dans la forêt. Il est vrai qu’on pourrait penser qu’il est handicapé par ses bois imposants dans les taillis et les broussailles.
Au nord du département de l’Oise, on peut observer depuis quelques années, que des hardes vivent en pleins champs, ce qui confirmerait cette hypothèse.
Les femelles vivent ensemble avec les petits (les faons) et les jeunes mâles. La harde, composée de biches et de faons, arpente les mêmes chemins, ou coulées, lors des sorties crépusculaires ou matinales. Les jeunes mâles forment de petits groupes ; les mâles adultes, en revanche, sont solitaires en dehors des périodes de reproduction.
Les bois mettent trois mois pour pousser et l’animal doit bien se nourrir pendant cette période car il risque une déminéralisation. Les bois neufs sont recouverts d’une peau qu’on nomme velours. Quand la croissance est terminée, le velours va sécher puis tomber. Les cerfs sont gênés par ces lambeaux de chair qui pendouillent et ils se frottent les bois contre les arbres ou dans les buissons pour s’en débarrasser.
Il est rare de voir des cerfs car il sont très discrets.
C’est en période de brame, la saison des amours en septembre / octobre, que l’on a le plus de chances de pouvoir observer les cerfs et en tous cas de les entendre. À cette période, ils se regroupent en hardes. Les mâles se livrent à des parades d’intimidation. Ils frappent le sol de leurs sabots, cassent des branches, et si ça ne suffit pas pour éloigner les concurrents, ils luttent. Bois contre bois, ils poussent l’adversaire de toutes leurs forces pour le faire reculer. Les biches attendent à l’écart pour suivre le vainqueur.
Accouplement
Du 15 septembre au 15 octobre.
Gestation
La gestation est de huit mois.
Mise bas
Entre mai et juin.
Portées
Il y a un petit, très rarement deux. Le bébé pèse une dizaine de kilos.
Trop chassé, le cerf avait disparu de la moitié sud de la France à la fin du XIXe siècle, mais il a été réintroduit avec succès dans les grands massifs.
Arbres de l’âge des perchis à la jeune futaie dont l’écorce est arrachée jusqu’à 1,4 m de hauteur, voire jusqu’à 2,8 m si le manteau neigeux est très épais.
Traces verticales de dents visibles dans l’aubier.
Besoin pour le cerf de trouver de la nourriture lorsque les sources habituelles ne sont pas accessibles, par exemple en cas de chute de neige tardive au printemps ou à la suite de perturbations d’ordre anthropique.
Absence d’essences particulièrement prisées par le cerf (par exemple sapin, chêne, érable sycomore). Jeunes arbres tordus et embroussaillés. Pousses sectionnées jusqu’à 1,6 m de hauteur. Endroits sectionnés présentant une surface rêche (pousses arrachées).
Besoin pour le cerf de trouver de la nourriture. Concentration locale d’animaux en forêt à cause du manque d’espaces adéquats en plein champ. Effectifs élevés des cheptels par défaut d’agents régulateurs (loup, chasseurs, hivers rudes).
Coups d’estocade : arole, sapin, saule, douglas.
Ecorce blessée sur 0,3 à 2 m de hauteur sur des arbres entre 5 et 10 ans et d’un diamètre de 3 à 7 cm.
Ecorce arrachée, mettant l’aubier à nu. Au bord de la blessure, l’écorce n’est souvent que légèrement écorchée. Morceaux d’écorce pendants.
Au début de juillet, le cerf mâle frotte ses bois qui viennent de se former pour en faire tomber le velours. Ensuite, il frappe l’arbre pour marquer son territoire et pour se manifester.