| L’île de Symi (Sými) dans le Dodécanèse en mer Égée | |
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| Présentation générale | Sými, Syme ou Simi, (Σύμη) est l’une des îles grecques les plus pittoresques et traditionnelles, dont la plupart des rues sont des escaliers. C’est une île charmante et très paisible dont l’activité principale est la pêche, malgré une fréquentation touristique toujours plus importante. | |
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| | Le port de Gialos | Le port de Gialos se situe au fond d’une baie profonde. Une tour de l’horloge (1884) se dresse sur le côté nord du port, où arrivent les ferries.
La plupart des maisons néoclassiques de Gialos, caractérisées par des façades à fronton, datent du XIXe siècle et sont parfois restées inhabitées pendant plusieurs décennies. Mais aujourd’hui elles sont progressivement restaurées, notamment par des insulaires expatriés qui souhaitent posséder dans leur île d’origine une résidence secondaire, ou transformées en résidences de vacances, petits hôtels de style, tavernes et magasins. De jolis galets noirs et blancs pavent les places et les ruelles. Pôle touristique de l’île, le port de Gialos rassemble la plupart des commerces, restaurants et hôtels. À Gialos se trouve aussi l’un des derniers chantiers navals de l’île. | |
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| La ville haute (Horio) | On peut monter à la ville haute par un escalier de 500 marches (Kali Strata, qui part de la Platia tis Skala), encadré de demeures néoclassiques des XVIIIe et XIXe siècle, qui mène du port de Gialos aux hauteurs de Chorio ; au terme de cette grimpée, on peut se reposer sous la treille d’un touchant petit musée. La vieille ville entourait le château et ce n’est que récemment qu’elle s’est étendue en direction du port. Le vieux bourg de Chorio forme un dédale de ruelles calmes et claires, bordées de maisons modestes. Avec leur architecture asymétrique, plus anciennes encore que celles de Gialos, les belles maisons de Chorio, aux couleurs pastel sur fond de verdure (bougainvilliers, cyprès), rappellent celles des Cyclades, mais leurs portes et leurs fenêtres sont souvent ornées d’éléments décoratifs néo-classiques et les intérieurs conservent des belles boiseries sculptées. Longtemps abandonnées, certaines d’entre elles ont été restaurées. Parmi les bâtiments les plus intéressants de Chorio, mentionnons la pharmacie du XIXe siècle, la maison fortifiée de Chatziagapitos, les églises, décorées de mosaïques de galets, et surtout le Kastro, construit avec des blocs antiques. Il renferme la plus belle église du village, la Mégala Panaghia, ornée de belles fresques et d’icônes. |
| Le château | Couronnant la colline, le « château des Chevaliers » a été construit par les Chevaliers Hospitaliers sur l’emplacement d’un fort byzantin. Il offre une belle vue sur la ville et sur la mer. En 1309, les Chevaliers débarquèrent dans l’île et construisirent ce château sur une colline dominant le port d’un côté et une vallée fertile de l’autre. Le château fut renforcé par le Grand Maître Émery d’Amboise en 1507 par l’ajout d’un bastion circulaire. Il fut sévèrement endommagé durant la Seconde Guerre mondiale, et son entrée et la partie supérieure du château ont disparu. Le port est invisible depuis le large et les Chevaliers y gardaient une flotte de navires légers pour leur expéditions. Un petit arsenal construisait et réparait ces navires, et, ainsi, les habitants de Sými gagnèrent-t-ils la réputation de charpentiers de marine jusqu’au début du XXe siècle. | | Les écussons des Grands Maîtres Zacosta et Milly, qui ornaient la partie supérieure du château, ont été démantelés pendant la guerre et incorporés dans les murs de l’église qui se trouve dans les ruines du château.
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| | | Le port de pêche et la plage de Pedi | Très animée en été, la plage de sable attenante au port est agréable. Situé 2 km à l’est de Sými-ville, accessible par bateau depuis Sými. |
| Autres plages | Depuis le port de Gialos, en de rafraîchissantes promenades en mer, des barques desservent fréquemment les plages de galets d’Ágios Geórgios nichée au pied d’une falaise de 300 mètres, de Nanou hérissée de cyprès ou d’Agia Marina. |
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| Histoire | Sými dans l’Antiquité | Dans l’Antiquité, l’île de Sými était appelée Aigli et Metapontis. Dans l’Iliade d’Homère, l’île est le domaine du roi Nireus qui a combattu dans la guerre de Troie du côté des Grecs. Thucydide raconte un épisode de la guerre du Péloponnèse : la bataille de Sými qui s’est déroulée près de l’île en janvier 411 avant JC et dans laquelle un nombre non précisé de bateaux spartiates a mis en défaite un escadron de navires athéniens. Dans l’Antiquité, Sými était réputée pour la qualité de ses navires. Les artisans construisirent l’Argo pour Jason et ses Argonautes. | Sými dans l’Empire romain puis dans l’Empire byzantin | L’île de Sými fera ensuite partie de l’empire romain puis de l’empire byzantin. Oubliée jusqu’au XIVe siècle, l’île est néanmoins occupée sans interruption comme en attestent les ruines archéologiques et notamment les citadelles, preuves de l’importance stratégique de l’île. | Sými aux temps des Chevaliers de Saint-Jean | En 1373, l’île de Sými est conquise par les Chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Ceux-ci équipèrent leur flotte des bateaux à voile fabriqués à Sými parce qu’ils étaient réputés pour leur rapidité. La construction de bateaux et le commerce valut à l’île une certaine prospérité. | Sými sous le joug ottoman | En 1522, l’île de Sými passa aux mains de l’empire ottoman. Sými évita une conquête par la force en acceptant de payer un tribut sous la forme d’éponges. En vertu de cet accord, elle bénéficia de divers privilèges : elle obtint notamment le statut de port franc et le droit pour ses pêcheurs d’éponges de travailler librement dans les eaux turques. Les Turcs achetaient aussi régulièrement les rapides voiliers construits à Sými. Si sa participation à la révolution de 1821 lui coûta certains de ses privilèges, Sými n’en continua pas moins de prospérer, comme en témoignent les grands édifices néo-classiques qui confèrent au chef-lieu son caractère particulier. Au milieu du XIXe siècle, elle est à son zénith comme en témoignent les manoirs néoclassiques construits à cette période et qui couvrent les pentes de la ville de Sými. Sými se couvrit de somptueuses maisons et nombre de ses habitants achetèrent des terrains en Asie Mineure. | Sými à l’époque moderne | Le déclin de l’île ne s’amorça qu’avec l’apparition de la navigation à vapeur, qui fit diminuer la demande pour les voiliers de bois. Au cours du XXe siècle, l’île, avec le reste du Dodécanèse, change plusieurs fois de mains : en 1912 commence une occupation italienne transformée en annexion en 1923, qui ferma aux insulaires l’accès à leurs propriétés d’Asie Mineure. Énosis (union) avec la Grèce en 1948. |
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| Géographie | L’île de Sými est une île continentale montagneuse dont le point culminant, le mont Vigla, atteint 616 m, dont l’intérieur est traversé de petites vallées, et dont le littoral voit alterner falaises et criques. L’intérieur de l’île, un plateau boisé avec des panoramas spectaculaires, peut se visiter en voiture ou en moto par la route de Sými à Panormítis. Sa surface totale est de 58,1 km² et la longueur de son littoral est de 85 km. Sa population est de 2 560 habitants (en 2001) pour une densité de 44,06 habitants/km². L’île est entourée par de nombreuses petites îles et îlots tout proches : Nymos, Chondros, Plati, Ghi, Koupi, Megalonisi, Karavalonisi, Marmaras, Pano Nero, Seskli, Strogglios … | |
| Climat | Au printemps, puis en septembre et en octobre, l’île de Sými est idyllique. Juillet et août attirent les foules et le port peut devenir très chaud et très humide. |
| Religions | L’île de Sými est très religieuse : on y compte pas loin de trois cents autels, chapelles et églises. Un rocher y est appelé « rocher de Saint Georges », le saint ayant, selon la légende, ouvert la roche. Saint Georges fut persécuté en tant que chrétien sous les empereurs romains Dioclétien et Maxime. |
| Mythes | Dans la mythologie grecque, la belle île de Sými est le lieu de naissance des Charites (assimilées aux trois Grâces par les Romains, elles sont des déesses personnifiant la vie) et tire son nom d’une des épouses de Poséidon : la nymphe Syme. |
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| Informations utiles | L’île de Sými (Σύμη) fait partie de l’archipel du Dodécanèse, dans le sud de la mer Egée (mer Méditerranée), dont elle est l’une des douze îles principales. L’île de Symi est divisée localités distinctes : - Gialos est le port principal.
- Chorio, littéralement « village », est le village du haut.
- Pedi Bay est la vallée en dessous de Chorio, au sud de Gialos.
- Nimborios comprend la baie et le hameau au nord de Gialos.
Il y a un hameau à Marathounda et un important monastère à Panormítis. La ville principale, également appelée Sými, est située sur la côte nord-est et regroupe la majorité des 2 560 habitants de l’île qui vivent principalement de la pêche, du commerce et du tourisme, la population de l’île décuple alors en haute saison et se voit compter plus de 25 000 habitants. Coordonnées : 36.5987 (36°35′55″) N ; 27.8327 (27°49′58″) E |
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