Damable signifiant peut-être dommages, causant des ravages, c’est-à-dire susceptible de causer des dommages, des ravages par ses aigalaches, ses transports de graviers, de cailloux.
La coulée du Pariou a été déchaussée par l’érosion très active du ruisseau appelé sur le cadastre de 1831 des Graviers à son amont, puis le Damable. Depuis des milliers d’années qu’il existe, le ruisseau des Graviers a remonté l’escarpe sur toute sa hauteur. Ensuite, reculant toujours ses sources sur le plateau du Bey, il s’y est divisé en branches ; il y a creusé des combes ; il y a étendu son bassin récepteur. Aussi, maintenant le voyons-nous couler même en été, éroder, creuser.
Depuis l’émission de la coulée Villars-Fontmaure venue cacher, fossiliser le ruisseau sous-jacent, comprenons bien que c’est le ruisseau des Graviers, le Damable qui a fait le principal creusement érosif. Dans la vallée de Villars, c’est seulement lors des plus fortes pluies qu’il y a des ruissellements superficiels, ceux qui ont entraîné les parties terreuses, friables de la coulée, notamment, juste au sud de Villars, le vallon qui se voit entre les granites du Bey et le dos de la coulée.
Du remblai de la voie ferrée, juste à côté de la voie romaine, regardons maintenant vers l’est. Là, c’est le déchaussement du flanc sud de la coulée comme nous l’avons décrit et où depuis quelques années se sont installées plusieurs villas après mise dans de gros conduits souterrains des eaux du ruisseau dit le Damable, ou des Graviers.