Coupe dans la coulée d’Aydat (cheire d’Aydat) à Saint-Saturnin : la lave de nature basaltique y est compacte et grossièrement prismée. La base de la coulée (semelle) se laisse devinée par son aspect scoriacé. Front de la coulée d’Aydat présentant des accumulations de projections tombées sur le dos de la coulée et entraînées avec elle à la façon d’un tapis roulant.
C’est le plus grand des lacs naturels d’Auvergne (65 ha). À 825 mètres d’altitude, Aydat est le type parfait du lac de barrage volcanique : ses eaux ont été retenues par la « cheire » d’Aydat. Cette étendue d’eau, d’une profondeur maximale de 15 mètres, sur laquelle on peut canoter et pêcher, est entourée d’un paysage boisé.
Cette retenue résulte du barrage de la vallée de la Veyre par la coulée de lave issue des puys de la Vache et de Lassolas, il y a 7 000 ans.
Lorsque le volcan du Puy de la Vache s’est ouvert sous la pression du magma, le flanc sud du cône a cédé et un torrent de matières en fusion s’est répandu sur le plateau ; c’est l’actuelle cheire d’Aydat, longue de 6 km et large de 1 200 m. Cette coulée en obstruant la vallée de la Veyre a fait barrage à la rivière du même nom qui y coulait, ce qui a donné naissance au Lac d’Aydat dont elle retient les eaux. La coulée du Puy de la Vache est donc appelée « barrage naturel ». De l’autre côté de la coulée, en face du lac d’Aydat, s’est formé le lac de la Cassière.
Sidoine Apollinaire, qui appréciait déjà le site au Ve siècle après JC, aurait bâti une maison de campagne sur la petite île qui porte son nom, près de la rive Nord.