En latin, la marmotte porte le nom de mus montis : c’est la souris de la montagne. Le latin mus (au génitif : muris) possède la même origine indo-européenne que l’anglais mouse. En latin, la montagne se dit mons (au génitif montis) d’où le mont. Pour connaître l’évolution d’un nom latin, il faut prendre le nom à l’accusatif et supprimer la terminaison (mur-, mont-).
Étymologie française
En ancien français, on employait les noms de marmotaine, marmotan, marmote.
Dans les Alpes provençales, on emploie aussi le nom de muret pour désigner la marmotte (en provençal : marmoto). Une muretière, c’est un terrier de marmotte (provençal : muretiero).
Étymologie germanique
L’allemand Murmeltier a donné en français le murmel qui désigne la fourrure de marmotte.
C’est le plus grand des écureuils terrestres. On reconnaît facilement la marmotte à sa queue courte mais velue qui la distingue des autres rongeurs.
Morphologie
De silhouette trapue, la marmotte est dotée d’un museau large et court et de petites oreilles presque complètement cachées dans sa fourrure.
Ses pattes sont puissantes et s’achèvent par des doigts munis de griffes émoussées.
Longueur
Queue
Hauteur
Poids
Coloris
Capacités physiologiques
Remarques
Espèces semblables
La marmotte des Alpes (Marmota marmota) est la plus connue des espèces. Elle a une cousine, la marmotte bobak (Marmota bobak) qui traine du côté de l’Ukraine mais aussi de l’Oural et jusqu’en Sibérie.
Les marmottes vivent en petits groupes familiaux qui partagent des terriers profonds. Elles se nourrissent d’herbes, de roseaux et d’autres plantes herbacées ; ces mêmes plantes servent également à faire les nids dans les terriers.
Diurnes, elles se déplacent par petits bonds maladroits. Très vigilantes, souvent assises en position dressée pour surveiller les environs pendant que les autres jouent ou prennent des bains de poussière. En cas d’alerte, elles poussent un sifflement aigu et émettent une odeur repoussante et persistante émises par leurs glandes anales.
Elles vivent sur les versants sud, entre 2 000 et 3 000 mètres d’altitude, là où la profondeur du sol ou des éboulis stabilisés permettent de creuser des terriers profonds.
Territoire
Gîte
Les réseaux de galeries et de chambres s’enfoncent jusqu’à trois mètres dans la montagne et atteignent jusqu’à dix mètres de longueur. Les terriers d’hivers comprennent une chambre, des accès principaux et secondaires et des issues de secours.
En Europe, on trouve des marmottes dans les Alpes, dans les Carpathes et les Tatras et depuis peu dans les Pyrénées où elles ont été réintroduites. En Amérique, on la retrouve surtout dans le nord et l’est du continent.
Elles hibernent au plus profond du terrier, d’octobre à avril, non sans avoir pris la sage précaution de calfeutrer ce dernier. Pendant cette léthargie, la température corporelle baisse, mais les marmottes se réveillent de temps à autre.