| L’apollon (Parnassius apollo) | |
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| Généralités | |
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| Règne : animaux (Animalia) | Sous-règne : métazoaires (Metazoa) | Division : triploblastiques (Bilateralia) | Sous-division : deutérostomes (Deuterostomia) | Super-embranchement : arthropodes (Arthropoda) | Embranchement : mandibulates (Mandibulata) | Super-classe : hexapodes (Hexapoda) | Classe : insectes (Insecta) | Sous-classe : insectes ailés (Pterygota) | Infra-classe : endoptérygotes (Endopterygota) | Ordre : lépidoptères (Lepidoptera) | Sous-ordre : glossiens (Glossata) | Infra-ordre : hétéroneures (Heteroneura) | | Groupe : ditrysiens (Ditrysia) | Sous-groupe : papillons de jour (Rhopalocera) | Super-famille : papilionoïdés (Papilionoidea) | Famille : papilionidés (Papilionidae) | Sous-famille : parnassinés (Parnassiinae) | Tribu : (Parnassiiti [Duponchel, 1835]) | Genre : (Parnassius [Latreille, 1804]) | Sous-genre : | Espèce : Parnassius apollo [Linné, 1758] | Sous-espèce : | Nom commun : apollon | Nom populaire : |
| | | | Apollofalter | | apollo | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | apolo | | | | | | apollo | | apollon | | | | | | | | | | | | apolló-lepke | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | apollosommerfugl | | | | apollovlinder | | niepylak apollo | | | | | | аполлон обыкновенный | | | | jasoň červenooký | | | | apollofjäril | | jasoň červenooký | | | | Parnassius apollo |
| Étymologie latine | Il fréquente les pentes ensoleillées couvertes de prairies des montagnes comme le Mont Parnasse dont dérive son nom scientifique Parnassius. |
| Étymologie française | L’apollon n’est pas d’une beauté telle qui puisse justifier ce nom attribué au dieu romain du soleil. |
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| | Morphologie | | | Grand papillon aux ailes caractéristiques blanc crème. | | Sexes semblables. Ailes arrondies, peu écailleuses, plus ou moins saupoudrées de gris. Ailes blanches avec des taches noires importantes et une bordure grise sur les ailes antérieures. | Ailes postérieures à taches noires avec deux ocelles rouges cerclés de noir, et blancs au centre. La taille et la couleur des ocelles sont très variables. Ailes blanches avec taches noires sur les antérieures et, sur les postérieures, des ocelles rouges entourés de noir. Les ailes sont partiellement transparentes. | | Thorax et abdomen sont noirs avec des poils gris.
| Les antennes sont blanchâtres avec des taches noires. | | Le mâle est plus blanc que la femelle. L’abdomen du mâle est velu tandis que celui de la femelle est glabre et porte à son extrémité, après fécondation, un sphragis chitineux.
| La femelle diffère généralement du mâle par son aspect plus translucide et par ses ocelles (rouges, orange ou jaunes) plus développés. La femelle, diaphane, a les ailes un peu plus arrondis. Les femelles fécondées portent à l’extrémité de l’abdomen une formation cornée sécrétée par le mâle (le sphragis) qui s’oppose aux accouplements ultérieurs. La face supérieure des ailes de la femelle est souvent plus suffusée de gris que chez le mâle, et les taches rouges sont souvent plus grandes. | Longueur | Longueur de l’aile antérieure : de 35 à 42 mm. | Envergure | Mâle : de 70 à 84 mm. Femelle : de 76 à 90 mm. | |
| Coloris | Le mâle est blanc neige, à marques rouges et noires contrastées. | |
| Chenille | La chenille est noire - brun foncé, veloutée, couverte de poils courts, avec un alignement de points rouges ou oranges sur chaque flanc, et des verrues bleues. Elle est difficile à distinguer avec certitude de celle du Petit Apollon. Taille : 50 mm. | |
| Chrysalide |
| Remarques | L’apollon est considéré comme une espèce relicte de l’aire tertiaire ayant survécu à la dernière glaciation. |
| | Espèces semblables | Les Parnassius sont des papillons emblématiques de nos montagnes. Trois espèces de ce lépidoptère se rencontrent en France : le Petit Apollon (Parnassius phoebus) dans les Alpes jusqu’à 2 000 m, le Semi-Apollon (Parnassius mnemosyne) dans les régions montagneuses du Massif central et du sud-est de la France et l’Apollon (Parnassius apollo) dans l’ensemble des massifs montagneux français : Vosges, Jura, Massif central, Alpes et Pyrénées. Espèce voisine de l’apollon, le Petit Apollon (Parnassius phoebus). Distinction entre l’apollon et le petit apollon : - antennes : l’Apollon présente des antennes d’un blanc presque uniforme, et sont nettement annelées de noir chez le Petit Apollon (Parnassius phoebus).
- ailes : si le bord de l’aile antérieure présente une tache rouge, il s’agit du petit apollon (mais la réciproque n’est pas vraie).
L’apollon s’hybride parfois avec le petit apollon et il peut être impossible d’identifier ces hybrides. |
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| Description | Ce grand papillon vole d’un vol lent et lourd. L’adulte évolue en plein soleil d’un vol souvent nonchalant. Il se pose souvent sur les fleurs des chardons et d’autres fleurs violettes, de sorte qu’il peut être observé facilement. |
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| Système reproductif | |
| Territorialité | |
| | | Site de ponte | Les œufs sont pondus à proximité des plantes nourricières, mais probablement jamais sur la plante. Souvent, ils choisissent une tige sèche, une fente rocheuse ou sur les pierres et rameaux environnants. |
| Nid |
| Ponte | Ponte en été, à partir de juin. Les œufs sont déposés un par un sur la plante hôte ou à proximité. Ils peuvent parfois être relativement proches les uns des autres. |
| Nombre de pontes | Il ne donne qu’une seule génération annuelle. |
| Œufs | Œuf rond et légèrement aplati. Sa surface est blanche et granuleuse. |
| Éclosion | L’œuf hiberne et donne naissance à une larve au début du printemps. Les œufs éclosent parfois en automne (dans ce cas les chenilles hivernent) mais la majorité des éclosions ont lieu au printemps. |
| Larve | Les larves se développent sur différentes espèces de la famille de l’Orpin, le plus souvent l’Orpin Reprise (Sedum telephium), mais aussi sur d’autres sortes comme l’Orpin blanc (Sedum album) ainsi que l’Orpin rose (Rhodiola rosea) en montagne. Les plantes nourricières de la larve doivent pousser en abondance aux alentours. Dans le sud de l’Europe, elle est connue pour se nourrir de la Joubarbe des toits (Sempervivum). En montagne, le papillon adulte peut choisir des plantes à nectar différentes de celles des plaines, par exemple la Valériane à feuilles de sureau (Valeriana sambucifolia), la Saxifrage cotylédon (Saxifraga cotyledon) et l’Epervière (Hieracium). Les chenilles se nourrissent avidement au soleil aux heures chaudes de la journée. Au début, seules les zones tendres de la plante sont rongées. Lorsqu’elles sont inquiétées, elles font sortir leur osmatérium rougeâtre (organe odorant des Papilionidae) et secouent leur thorax par saccades. | |
| Chrysalide | La chrysalide repose à même le sol, sous des pierres, dans une fente rocheuse ou dans un creux, dans un cocon soyeux très lâche, noir pointillé de bleu. Tout d’abord brun clair, elle prend un aspect blanc-bleuâtre poudreux en séchant. La durée du stade nymphal peut aller de 10 jours à plus d’un mois. |
| Cycle annuel | Imago au cœur de l’été, de juin à août. Une seule génération plus ou moins tardive de mai à septembre, selon l’altitude. | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Œuf | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Chenille | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Chrysalide | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | Imago | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| Phase d’hibernation | L’œuf hiverne, à l’intérieur duquel la chenille a déjà achevé son développement. Si la chenille sort de l’œuf en automne, elle hiberne et ne se développera qu’au printemps suivant. |
| Prédateurs | |
| Longévité | |
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| | Altitudes | | En montagne, sur les pentes herbeuses, de 300 à 2 500 m. |
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| Répartition globale | | Relique glaciaire, restreinte aux montagnes d’Europe. Répartition globale : Boréo-alpin ; en montagne de l’Espagne à travers l’Europe jusqu’en fenno-scandie, plus à l’est à travers l’ancienne Union Soviétique jusqu’en Asie centrale. Il habite tous les massifs montagneux européens, les Carpathes et le Caucase, dans les Alpes et à l’est jusqu’en Grèce. L’espèce forme souvent des sous-espèces locales qui se distinguent facilement les unes des autres par les dessins sur les ailes. Pour cette raison, 275 sous-espèces ont été décrites au cours des temps dont la plupart ne sont certainement pas réelles. En France : partout dans les hauts massifs montagneux (Pyrénées, Alpes, Jura, Massif Central) depuis le fond des vallées jusque vers 2 200 mètres d’altitude. Ailleurs, très local (Europe méridionale et centrale). Surtout dans les régions calcaires. |
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| Les Apollons sont sédentaires et à distribution localisée. On ne les rencontre que dans les massifs montagneux, et ils y sont de moins en moins fréquents. |
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| Rareté | En régression considérable, mais il est commun dans certaines régions. |
| | | Protection | Protégé. L’apollon est protégé en France par l’arrêté du 23 juillet 1993, ainsi que par plusieurs conventions internationales (convention de Berne, convention de Washington,…) et par la Directive habitat. |
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