La réaction de bleuissement est aisément explicable au moyen de la biochimie. Un composé appelé acide variégatique demeure incolore à moins d’être exposé à l’oxygène. La cloison cellulaire du bolet indigotier se brise facilement, exposant l’acide variégatique à l’air. L’enzyme oxygénase transforme l’acide variégatique en méthide quinone qui est bleue. Il est intéressant de noter que, chez de nombreux autres bolets, en l’absence d’oxygène, l’acide variégatique se transforme en variégatorubine, qui est responsable de la couleur rouge que l’on rencontre chez de nombreux membres de ce groupe. Les fonctions possibles de l’acide variégatique et de ses variations de couleur au bleu ou au rouge restent inconnues.
Variétés :
Gyroporus cyanescens varietas violaceotinctus, au chapeau plus ocre olivâtre, terne, présentant un bleuissement violacé.
Le chapeau est de couleur très claire, crème jaunâtre à jaune paille, jaune ocre ou jaune-brun, bleu vert au toucher.
Surface du chapeau
Sec, mat et feutré (surface finement ridée fibreuse emmêlée) à l’état jeune puis rugueux avec l’âge.
Marge du chapeau
Marge un peu débordante, souvent lacérée par endroits avec l’âge.
Face inférieure
Tubes.
Hyménium libre.
Taille des lames ou pores
Tubes longs de 9 mm et fins.
Pores petits, d’environ 1 mm de diamètre.
Forme des lames ou pores
Tubes échancrés, adnés, devenant déprimés autour du pied.
Pores ronds.
La photo de gauche montre un gros-plan des pores de l’indigotier.
La photo de droite montre une section de la surface des pores. On y observe le bord irrégulier à l’intérieur des pores : cela représente les basides avec les basidiospores attachés.
Couleur des lames ou pores
Les tubes sont blanchâtres au début puis devenant ocracé pâle avec l’âge, bleuissant instantanément au touché.
Pores concolores, bleu sombre au toucher exsudant de gouttes jaunes.
Cassante, assez dure dans le chapeau, cotonneuse dans le stipe qui est souvent caverneux.
Colorations
Chair blanche un peu crème.
Couleur à la coupe
La chair devient instantanément d’un superbe bleu indigo très foncé à la coupe puis repâlissant. Le bleuissement est d’autant plus intense que l’air est humide.
Sous feuillus ou conifères, dans les bois de sapins, de pins, de chênes, de châtaigniers, de hêtres, de bouleaux, trembles et aulnes, également le long des chemins forestiers.
On le trouve aussi dans le sable des régions côtières (de l’archipel des îles d’Auvergne, bien sûr …)