| La ville de Hvar, île de Hvar en Croatie | |
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| | Étymologie et toponymie | Le toponyme de Hvar vient du mot grec « Pharos » (Φαροσ), nom grec de l’île de Hvar et de la colonie grecque qui se trouvait autrefois à l’emplacement de l’actuelle ville de Stari Grad, à qui la ville de Hvar a ravi, au XIIIe siècle, le rôle de capitale de l’île. Les anciens Romains la nommaient en latin Pharina et, sous la République de Venise, Hvar se nommait en italien Lesina. Dans le dialecte croate du nord – le tchakavien (čakavski) – Hvar est nommée « Hvor » par ses habitants. |
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| La ville de Hvar est située au fond d’une petite baie peu profonde sur la côte sud de l’île de Hvar, près de l’extrémité ouest de l’île. Seule ville de la côte sud, Hvar est séparée des autres localités importantes de l’île par une chaîne de montagnes ; cette chaîne de montagnes s’étend sur toute la longueur de l’île et forme une barrière naturelle entre les localités de la côte nord et celles de la côte sud. Durant les siècles passés, il fallait plusieurs heures de marche à travers la montagne, ou à la voile le long de la côte, pour rejoindre Stari Grad ou Jelsa. Grâce au tunnel routier achevé en l’an 2000, le temps de transport jusqu’au port de ferry de Stari Grad a été considérablement réduit : il ne faut que 25 min pour parcourir les 18 km qui séparent Hvar de Stari Grad, et 30 min pour atteindre Jelsa, située à 26 km. La ville de Hvar est entourée de collines karstiques, pauvres en eau, où sont cultivés l’olivier, la vigne, la lavande et le romarin. Ces collines tombent de façon abrupte dans la mer, formant un littoral très découpé, avec de petites plages de gravier dans les criques. En face de la baie de Hvar se trouve un petit archipel formé par les îlots Pakleni. |
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| | La place Saint-Étienne (Trg Svetog Stjepana) | La place Saint-Étienne (Trg Svetog Stjepana) est la place principale de Hvar, et, avec ses 4 500 m² de superficie, ce serait la plus grande place de Dalmatie. Elle s’étend en effet depuis le front de mer jusqu’à la cathédrale Saint-Étienne. La place fut construite en 1449 par le comblement d’un bras de mer marécageux qui avait été asséché dès l’Antiquité. La place fut entièrement pavée en 1780 avec de larges pavés qui rappellent ceux de Split ou de Dubrovnik. Le puits de la ville au milieu de la place, distribuait l’eau d’une citerne municipale ; il date de 1520 et la grille en fer forgé qui le recouvre date de 1780. On voit aussi sur la place une colonne de pierre érigée en 1446. La place est bordée à son extrémité orientale par la cathédrale et le palais épiscopal, tandis qu’au nord et au sud s’élèvent des bâtiments et des palais construits aux XVe, XVIe et XVIIe siècles. La place Saint-Étienne est surnommée la « Pjaca » (de l’italien « piazza ») ; elle est le lieu de rassemblement préféré des touristes et des habitants de Hvar qui s’y retrouvent aux terrasses des cafés et des restaurants. | La cathédrale Saint-Étienne (Katedrala Svetog Stjepana) | La cathédrale, dédiée au saint patron de la ville de Hvar, saint Étienne, se trouve à l’extrémité est de la « Pjaca » dont elle forme la toile de fond ; elle a été édifiée à cet emplacement sur les ruines d’une ancienne cathédrale gothique du XVe siècle détruite par les Turcs, et d’un monastère bénédictin, le monastère Sainte-Marie, datant de l’époque médiévale. Cette précédente église avait succédé à un église du XIIe siècle qui était devenue cathédrale quand le siège de l’évêché de Hvar avait été transféré de Stari Grad à Hvar au XIIIe siècle. L’édification de la nouvelle cathédrale s’est étalée sur les XVIe et XVIIe siècles, mais l’intérieur n’a été entièrement achevé qu’au XVIIIe siècle. Sa façade mêle le style Renaissance, le style maniériste et le style du début baroque dans une synthèse typique de l’architecture dalmate à son apogée ; elle est l’œuvre de deux maîtres tailleurs de pierre de Korčula ; elle présente un pignon à trois lobes. Le campanile du XVIIe siècle – plus dans le style roman » est l’œuvre de maîtres locaux ; il s’élève sur quatre niveaux, chacun plus élaboré que le précédent. L’intérieur à trois nefs est plus nettement de style baroque et date pour l’essentiel des XVIe et XVIIe siècles. Seuls subsistent de l’ancienne cathédrale gothique des parties de la nef. On remarque les stalles du chœur, en bois sculpté, du XVIe siècle (1572), la chaire du XVe siècle, ainsi que le crucifix de style gothique tardif. Dans la chapelle latérale gauche du chœur se trouve un sarcophage de verre qui présente les reliques de saint Prosper (sveti Prosper). Le maître-autel présente une « Vierge avec les saints », attribuée à Jacopo Palma le Jeune. Sur le bas-côté gauche se trouve deux bas-reliefs réalisés par l’atelier de Georges le Dalmate (Juraj Dalmatinac) du XVe siècle : « La Flagellation du Christ », inspiré d’un motif de Georges le Dalmate pour la cathédrale de Split, et « L’Annonciation ». L’église comprend dix autels latéraux de style baroque créés par des artistes vénitiens : sur le bas-côté droit se remarque celui de la famille Hektorović encadrant une Madone du XIIIe siècle. Horaires des visites : de 7 h à 12 h et de 17 h à 19 h. Tarif d’entrée : 10 kunas. |
| Le palais épiscopal (Biskupski dvor) | Le palais épiscopal fut édifié en 1249 sous l’évêque Nicolas ; depuis cette date, résident ici les évêques du diocèse de Hvar. En 1571, le palais fut détruit par les Turcs ; il fut reconstruit à la fin du XVIe siècle sous l’évêque Cedulim. Le palais épiscopal abrite un musée qui présente le Trésor des évêques (Biskupska riznica). Ce musée est constitué de reliquaires, de tableaux et de vêtements sacerdotaux anciens, brodés d’or et d’argent du XVe au XIXe. Horaires des visites : de 9 h à 12 h et de 17 h à 19 h ; hors saison, de 10 h à 12 h. Tarif d’entrée : 20 kunas. |
| L’église du Saint-Esprit (Crkva Svetog Duha) | Cette modeste église présente une architecture touchante de maladresse : la porte, la rosace et le clocher ne sont pas dans l’alignement. La légende veut qu’elle aurait été construite au moyen de fragments d’architecture provenant d’églises en ruines de Hvar. |
| L’église Saint-Marc (Crkva Svetog Marka) | L’église Saint-Marc fut mentionnée dès l’année 1326 ; on y trouve de nombreuses tombes de la noblesse. L’église fut abandonnée en 1808 : c’est aujourd’hui une ruine qui sert d’espace pour des événements culturels. |
| Le palais du Recteur (Loža) | Le Palis du Recteur se trouvait à l’extrémité nord-ouest de la Pjaca, donnant sur le Mandrač. Une première Loge commune (loggia communis) est mentionnée pour la première fois dès le XIIIe siècle, en 1289, puis, à nouveau, dans le Statut de Hvar en 1331. La Tour de l’Horloge (Leroj) est le vestige le plus ancien de ce palais d’origine qui comptait cinq tours. Après les destructions causées par les Turcs à la fin du XVIe siècle sous la domination vénitienne, une nouvelle Loge (Loggia) fut construite. Cette Loggia nouvelle est attribuée à l’architecte originaire de Vérone Michele Sanmicheli et à des maîtres de Korčula, dont le maître Tripun Bokanić. Avec avec ses arcades, c’est l’un des plus beaux édifices de la Renaissance tardive en Dalmatie. La Loggia servit plus tard de palais de justice. En 1870, elle fut transformée en un café pour la haute société. Les seuls vestiges de palais du gouverneur sont la Loggia, deux bas-reliefs du lion vénitien, un grand puits et un linteau de la chapelle du palais datant de 1612. Aujourd’hui, l’intérieur de la Loggia est décorée dans un style néo-Renaissance et sert de salle de réception et de salle d’exposition, non seulement pour l’Hôtel Palace, mais aussi pour la ville de Hvar. Devant la Loggia, la colonne Štandarac, qui date du XVIIIe siècle, sert toujours de porte-drapeau : on y lisait jadis les proclamations municipales. |
| Le palais Hektorović (Hektorovićeva palača) | La construction du palais Hektorović fut entreprise en 1463 par la famille patricienne des Hektorović dont un descendant, Petar, deviendra le plus grand poète de l’île de Hvar. Le palais ne fut jamais achevé – en raison de querelles de voisinage – mais ce que l’on voit de la façade présente un style gothique vénitien tardif très orné qui illustre bien l’âge d’or de la ville à la fin du XVe siècle. |
| Le couvent des Bénédictines (Benediktinski samostan) | Le couvent des Bénédictines, édifié en 1530, présente une collection de peintures et d’icônes provenant du trésor du couvent et une exposition de dentelle en fibres de l’agave réalisée par les nonnes. Adresse : Ulica Nikola Karkovica, au-dessus du palais Hektorović. Horaires : de juin à septembre, tous les jours sauf le week-end, de 10 h à 12 h et de 17 h à 19 h. Tarif d’entrée : 20 kunas. |
| Le couvent franciscain (Franjevački samostan) | Le couvent franciscain se dresse face à la mer à l’extrémité du cap Sridnji (Sridnji rat) au sud de la ville de Hvar. Le monastère et son église, Notre-Dame-de-la-Miséricorde, furent édifiés à la fin du XVe siècle, de 1461 à 1471. La construction d’une nouvelle église fut rendue possible par les dons des armateurs du port, après que le commandant de la marine vénitienne dans l’Adriatique, Piero Soranza, avait survécu à un naufrage en 1465. Le gouvernement vénitien prit l’église sous sa protection et elle devint l’église des marins, et le monastère leur servit de retraite. Le portail de l’église des Franciscains est l’œuvre du peintre et sculpteur Nicolas le Florentin (Dello di Niccolò Delli dit Niccolò Fiorentino), un élève de Donatello ; il est l’auteur du bas-relief de la « Vierge à l’Enfant » qui orne le tympan, dont l’original se trouve à Zagreb. Le clocher Renaissance fut bâti à la fin du XVe siècle par des tailleurs de pierre de Korčula, dont le célèbre Marko Andrijić et complété en 1607 par son frère Blaž. À l’intérieur de l’église, on remarque les stalles du chœur en bois sculpté de Franjo Čučić de Korčula et Antun Spio de Zadar (1583), les pierres tombales et les balustrades de pierre ouvragée, et le riche jubé baroque à caissons et ses peintures de Francesco da Santacroce et de Martin Benetović pour la partie supérieure (XVIe siècle). La chapelle latérale de la Sainte-Croix est fermée par un jubé de pierre finement ajouré et contient une « Crucifixion » de Leandro Bassano (Leandro del Ponte, 1557-1622), du début du XVIIe siècle. Dans la nef, à droite au fond de l’église, le tableau des « Stigmates de saint François » est l’œuvre de Palma le Jeune (Jacopo Palma il Giovane). La tombe du dramaturge et poète originaire de Hvar Hanibal Lucić (1485-1553) se trouve sous le maître-autel. On rejoint le musée du monastère en traversant un cloître aux arcades arrondies, avec un puits en son milieu ; le modeste musée est abrité dans le réfectoire des moines, qui a conservé son mobilier, et dans une salle attenante, mais il comprend des œuvres précieuses. Dans le réfectoire est conservée une impressionnante fresque de « La Dernière Cène » (de 8 m sur 2,50 m), peinte au début du XVIIe siècle par un artiste vénitien non identifié avec certitude, probablement Mateo Ponzoni (Mateo Ponzone, vers 1586-1663, en croate Matej Pončun) ou Matteo Ingoli (1587-1631), mais certainement influencé par Palma le Jeune. La seconde salle présente un bas-relief en albâtre représentant la « Passion du Christ », réalisé dans un atelier anglais du XVe siècle, un rare « Atlas de Ptolémée », imprimé à Nuremberg en 1524, un « Mariage mystique de sainte Catherine » du XVe siècle (1430) réalisé par l’école de Biagio di Giorgio da Traù (Blaž Jurjev Trogiranin, vers 1412-vers 1448) et une « Déploration du Christ » par Palma le Jeune de la fin du XVIe ou du début du XVIIe siècle. Cette seconde salle contient aussi une collection de monnaies précieuses, dont certaines remontent à la période grecque, de dentelles et de documents anciens, ainsi qu’une horloge originale conçue par un moine pour égrener, non les heures, mais les cycles de travail du monastère pour les jours sans soleil. Les aiguilles tournent dans le sens contraire de celui de nos montres et la plus grande fait le tour du cadran en 90 min au lieu de 60. La bibliothèque contient environ soixante-dix incunables et de nombreux livres des XVIIe et XVIIIe siècles. Dans le charmant jardin qui entoure le monastère on peut voir un cyprès ancien, à la forme couchée, âgé d’environ 400 ans ; selon la légende locale, il aurait été planté par l’auteur de « La Dernière Cène ». Depuis la Pjaca, on peut atteindre le couvent franciscain par une agréable promenade le long des quais (Riva) en direction du sud de la ville. Le monastère héberge encore deux moines, dont l’un est l’auteur de statues en bronze exposées dans le monastère. Horaires : de juin à septembre, tous les jours, de 10 h à 12 h et de 17 h à 19 h ; d’octobre à mai, de 10 h à 12 h. Tarif d’entrée : 20 kunas. |
| L’arsenal (Arsenal) | Le bâtiment massif de l’Arsenal fait face au front de mer dans l’angle sud-ouest de la Pjaca, juste à côté du port. Un premier bâtiment avait été édifié à cet endroit au XIIIe siècle pour réparer les navires de guerre endommagés ; il fut détruit par une attaque turque en 1571. Le nouvel arsenal fut construit entre 1579 et 1611 ; c’était un immense hangar : une galère de guerre pouvait y trouver place en totalité ; sa grande arcade ouvrait jadis sur le chantier naval où l’on fabriquait ou réparait les navires. Du côté de la mer, le bâtiment de l’Arsenal est bordé par la Fabrika, un large quai maçonné en pierre qui fait le tour du port (1554). Du côté nord de l’Arsenal, derrière une façade aux portes voûtées, se trouve la Fontika, l’ancien magasin municipal où étaient gardées les réserves de blé et de sel de la ville. En 1612 – à une époque où seuls les aristocrates avaient accès à la culture – le prince Pietro Semitecolo décida de créer, au premier étage de l’Arsenal, un théâtre municipal (kazalište). Cette construction célébrait un accord signé en 1610 qui marquait la fin de siècles de conflit pour l’égalité des droits entre la bourgeoisie et la noblesse dont Hvar avait été le théâtre : au-dessus de l’entrée du théâtre ont été gravés ces mots : « anno secvndo pacis MDCXII » (Dans la deuxième année de la paix, 1612). Ce fut le premier théâtre municipal des Balkans et l’un des plus anciens d’Europe. L’entrée se fait depuis la terrasse du Belvédère située au-dessus de la Fontika. Ici furent joués des auteurs tels que Miksa Pelegrinović, Hanibal Lucić, Petar Hektorović, Martin Benetović ou Marin Gazarović. Le théâtre continua jusqu’en 1796, un an avant la chute de Venise, puis il fut fermé et le bâtiment fut utilisé comme caserne ; il rouvrit en 1803 : le décor actuel, conçu pour l’opéra italien, date de cette époque. Le bâtiment de l’Arsenal et le théâtre ont été rénovés en 2009. |
| Le Bercail (Mandrač) | Le Mandrač est un petit bassin, entouré de murs de pierre, destiné à abriter les petits bateaux pendant les tempêtes ; il fut construit au XVe siècle sur le côté ouest de la Pjaca ; le Mandrač fut mentionné pour la première fois en 1459. En 1745 le gouverneur vénitien du secteur, Marco Dandolo, compléta la construction du Mandrač en élevant de petites pyramides sur les murs qui l’entourent. Le nom de Mandrač vient du mot grec μάνδρα qui signifie étable ou écurie ; on pourrait traduire mandrač par « bercail ». |
| Le port de Hvar (Luka Hvar) | Le port de Hvar est situé dans une pittoresque baie naturelle protégée au sud par la chaîne des îles Pakleni ; cela en fait un havre de paix pour les bateaux toute l’année durant. De plus, son emplacement au croisement des routes maritimes de l’Adriatique - à la fois est-ouest et nord-sud - en ont fait, en tous temps, une base idéale pour les opérations militaires ou commerciales. Dans les temps anciens, les flottes étaient celles de la marine vénitienne ou de marchands du pourtour de la Méditerranée, de l’Afrique du Nord et de la mer Noire, et même d’aussi loin que la côte atlantique. Aujourd’hui, ce sont des flottes de yachts de luxe et de voiliers. Le port de plaisance accueille un certain nombre d’événements toute l’année, y compris une régate du Nouvel An. Le quai de 310 m de longueur qui borde le port est appelé la Fabrika ; la partie est du quai se nommait autrefois Molo Vivaldi. C’est l’un des plus anciens quais d’Europe : sa construction débuta en 1554 pour servir de base à la flotte vénitienne ; tous les habitants de la ville eurent l’obligation de donner un jour de travail pour aider à sa construction. La construction entière fut une prouesse technique pour l’époque ; même les parties submergées furent construites avec des pierres savamment agencées, tandis que la partie émergée est un exemple typique du style Renaissance de construction, pavée de pierres calcaires disposées en nid d’abeilles. La dernière rénovation du quai date de 1795. |
| La résidence d’été d’Hannibal Lucić (Ljetnikovac Hanibala Lucića) | La résidence d’été du poète et dramaturge Hannibal Lucić (vers 1485-1553) se trouve dans la campagne, à l’extérieur des remparts à l’est de la ville. Édifiée en 1530, c’est un bel exemple d’une maison de campagne de la Renaissance avec jardin clos et dépendance. Elle est aujourd’hui transformée en musée. |
| La baie de Dubovica (Uvala Dubovica) | La pittoresque baie de Dubovica se trouve à 8 km à l’est de la ville de Hvar en empruntant la route vers Sveta Nedjelja. Le hameau de Dubovica n’est pas accessible en voiture : il faut laisser la voiture au bord de la route et descendre un petit sentier caillouteux qui descend vers le hameau et sa plage en moins de 10 min. Dubovica comporte quelques maisons de pêcheurs, une chapelle et un manoir en saillie dans la mer qui domine la baie : c’était la résidence d’été de la famille patricienne des Kasandrić (XVIIe-XIXe siècles). La baie est bordée par une ravissante plage de petits galets orientée plein sud, et possède des fonds sous-marins intéressants. Un restaurant du hameau propose une cuisine dalmate de la qualité. |
| Les îles Pakleni (Pakleni otoci) | L’archipel des îles Pakleni (Pakleni otoci), ou îles Paklinski (Paklinski otoci), est situé à quelques centaines de mètres au sud de l’entrée du port de la ville de Hvar. Ces îles et îlots sont familièrement nommées les îles de l’Enfer (« pakleni » signifie infernal), mais elles tirent en réalité leur nom du mot archaïque « paklina », qui signifie « goudron », en référence à la résine de pin, autrefois utilisée pour le calfatage des navires, qui était récoltée sur ces îles. Les îles sont en effet couvertes d’une forêt de pins noirs et de pins d’Alep. Les îles Pakleni sont des zones protégées. L’archipel des îles Pakleni a environ 10 kilomètres de long ; il est constitué de roches calcaires, avec un littoral très découpé. La navigation entre les îles est difficile et dangereuse en raison de forts courants, en particulier dans le sud, et de la présence de nombreux îlots et récifs. | Depuis l’extrémité ouest de l’archipel, marquée par un phare, en allant vers l’est, on rencontre : Vodnjak Mali la plus à l’ouest, Vodnjak Veli au nord, puis le groupe des îlots Travna, Paržanj, Borovac, ensuite la plus grande île : Sveti Klement, puis, au sud, Dobri, Vlaka, Stambedar, Gojca, Borovac, Marinkovac, Planikovac, Sveti Jerolim, enfin, en face de la ville de Hvar, de l’autre côté du chenal : Gališnik et Pokonji Dol avec son phare, l’îlot le plus à l’est à seulement 2 km du port de Hvar. La plus grande (5 km²) et la plus développée des îles, Saint-Clément (Sveti Klement), également nommée l’Île Grande (Veliki Otok), possède le point culminant des îles Pakleni à 94 mètres d’altitude, de belles criques et une riche végétation aux senteurs de romarin. Saint-Clément comprend trois hameaux habités pendant la saison touristique : Palmižana, Momića Polje et Vlaka. Palmižana est un pittoresque hameau qui attire de nombreux visiteurs ses restaurants, son port de plaisance de 200 bateaux, ses criques, ses rochers plats et sa plage. L’île de Marinkovac abrite un hameau de quelques maisons, Ždrilca, et deux criques qui en font une excursion moins fréquentée et plus sauvage que Saint-Clément. Saint-Jérôme (Sveti Jerolim), ou Jerolim, est le plus proche des îlots Pakleni. L’île était utilisée au Moyen Âge par les moines franciscains pour produire du sel. Il est désormais réservé aux naturistes. Les îles Pakleni sont une destination populaire pour les visiteurs avec des embarcations, surtout les yachts, offrant de nombreuses criques paisibles pour les sports de plongée, la pêche sous-marine ou la natation. On peut se rendre en bateau-taxi dans ces trois îles depuis le port de Hvar : Saint-Clément (50 kunas aller-retour) ; Marinkovac (35 kunas aller-retour) ; Saint-Jérôme (30 kunas aller-retour). Départs le matin de 9 h à 12 h, retour en fin d’après-midi ; durée : 30 min pour Saint-Clément. |
| Les remparts (Zidine) | Hvar est protégée du côté terrestre par des remparts et par deux forteresses massives édifiées sur les collines situées au-dessus de la ville. Ces fortifications furent exigées par les Vénitiens en 1278, en échange de la protection qu’ils accordèrent à l’île de Hvar, afin de créer, sur la côte sud de l’île, un havre de paix pour leur flotte. Ces fortifications du XIIIe siècle ont été agrandies au fil des siècles ; elles s’étendent depuis la forteresse jusqu’à la place principale où elles rejoignent un troisième mur de direction est-ouest. Les murs sont renforcés par des tours rectangulaires dont la construction s’est étalée du XIIIe au XVIe siècle. |
| La forteresse espagnole (Tvrđava Španjola) | Une des collines au-dessus de la ville de Hvar est couronnée par une forteresse connue sous le nom de Fortica ou de Forteresse espagnole (Tvrđava Španjola). La construction de cette forteresse, telle qu’on la voit aujourd’hui commença en 1282, au début de la domination vénitienne. Les fonds pour financer la construction de l’ouvrage provenaient principalement du commerce du sel. Cependant il fallut attendre 1551 pour que le bâtiment fut achevé, comme en témoigne la date de l’emblème de la République de Venise et des armes de la ville placés au-dessus de la porte principale au sud. Le nom de « Španjola » (espagnole), vient probablement du fait qu’au XIVe siècle des ingénieurs militaires espagnols participèrent à la construction. La forteresse espagnole fut bâtie à l’emplacement de fortifications illyriennes, datant de la première moitié du premier millénaire avant JC, et de fortifications byzantines ultérieures, datant probablement du règne de l’empereur Justinien, dont des traces sont encore visibles sur le mur du sud. Le schéma architectural complexe de la forteresse est dû à la difficulté du terrain. À l’origine il y avait quatre tours rondes, des bâtiments pour le stockage de la poudre à canon, des citernes, une prison, une petite chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste. Lors de la grande attaque turque du 19 août 1571, la ville fut pillée et brûlée mais presque tous les habitants de Hvar purent se réfugier dans la forteresse et garder la vie sauve. Cependant, le 1er octobre 1579, la foudre frappa la poudrière, et une explosion causa de graves dommages à la forteresse et de nouvelles destructions à la ville à peine reconstruite après l’attaque des Turcs : beaucoup de bâtiments publics d’aujourd’hui datent de la reconstruction après l’explosion. La forteresse fut restaurée à la fin du XVIe siècle. Pendant la domination française, l’ouvrage fut renforcé et agrandi. Jusqu’à la seconde moitié du XIXe siècle la place forte fut agrandie à nouveau. Sous la domination autrichienne, la forteresse fut utilisée comme caserne ; les bâtiments intérieurs datent de cette époque. Lorsque la ville de Hvar perdit son importance militaire, la Španjola fut abandonnée et négligée. À partir de 1971, des mesures globales pour restaurer les bâtiments furent entreprises. Aujourd’hui, la Fortica a été complètement rénovée et transformée en un complexe touristique moderne avec un musée, un restaurant et une discothèque. On monte à la forteresse par un sentier qui permet de découvrir les portes de l’ancienne cité, puis serpente entre les agaves : monter les marches qui passent devant le couvent bénédictin et suivre le sentier jusqu’en haut de la colline (40 min aller-retour). La visite des bâtiments est d’un intérêt limité, exception faite de la visite des anciens cachots, mais la vue sur la ville et sur les verdoyantes îles Pakleni est magnifique. Horaires de visite : de 9 h à 22 h. Tarif d’entrée : 25 kunas. |
| Le fort Napoléon (Tvrđava Napoljun) | Sur une colline voisine de la Forteresse espagnole – un peu plus élevée (228 m d’altitude) et située au nord-ouest de celle-ci – se trouve une petite fortification nommée Fort Napoléon. Elle fut édifiée en 1811, sous l’occupation française des troupes napoléoniennes, sur un site où s’élevait auparavant une église médiévale dédiée à saint Nicolas, le saint patron des marins. L’endroit offre un poste d’observation idéal dominant la mer. Le Fort Napoléon abrite aujourd’hui un observatoire astronomique de la faculté de géodésie de l’Université de Zagreb. |
| Le fort Batterie (Trđava Baterija) | Sous la domination française fut construit, en 1811, sur le cap de la Croix (Križni rat), un fortin destiné à protéger le port de Hvar du côté sud. Sous la domination autrichienne, l’ouvrage reçut le nom de Baterija Andreas Hofer en mémoire de l’exécution, en 1810, du résistant tyrolien. Aujourd’hui elle est simplement nommée « Baterija » et est en grande partie en ruine. |
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