De la grosseur d’un geai, le pivert est de loin le plus grand des pics, de la taille d’un pigeon biset.
Plumage
Son plumage vert (dos) et jaune (croupion) lui sert de camouflage dans le feuillage. Le dessous est couleur chamois-jaune.
Les plumes de la tête forment une sorte de « béret » d’un rouge éclatant. Le masque facial rayé de noir le distingue facilement.
Chez le mâle, de chaque côté du bec, une tache rouge encadrée de noir dessine une moustache.
Celle-ci est entièrement noire chez la femelle.
Plumage
Les plumes de la queue, excessivement robustes, leur servent de point d’appui lorsqu’ils s’agrippent à un tronc.
En vol, ses larges ailes gris foncé et son tronc trapu sont bien visibles.
Les jeunes sont colorés a peu près comme les adultes, mais le plumage est fortement tacheté et barré.
Bec
Son bec, puissant et lourd, contient une langue qui peut sortir d’environ 10 cm et dont l’extrémité aplatie, enduite de salive, peut atteindre les insectes vivant dans les cavités du sol et du bois.
Le ricanement très sonore du pivert est souvent entendu avant même d’apercevoir l’oiseau. Ce cri est une note aiguë unique, répétée et qui ressemble à s’y méprendre à un rire moqueur.
Chant
Sa manifestation est le chant que l’on entend toute l’année. Ses cris dénotent une agressivité toujours latente et, aussi bruyant qu’il soit, cet oiseau ne tambourine pas.
Chant
À la période des amours, « gleuhgleuh gleuck gleuckleuck-leuck » ; l’appel de la femelle est plus court et moins sonore.
Son vol est curieux : il fait quelques battements d’ailes, avant d’entamer un long vol plané, les ailes plaquées contre le corps en lançant son cri typique, une sorte de rire. Au terme d’un vol sinueux, il se pose dans le jardin. C’est un vol onduleux, commun à la plupart des Pics.
Quand il est dérangé, il s’envole de ce vol ondulé en poussant son cri caractéristique, ressemblant à un éclat de rire moqueur. On dit souvent qu’il apporte la pluie, ce qui lui vaut en certains endroits le surnom d’« oiseau de pluie ». Le Pic cendré, qui lui ressemble beaucoup et habite en partie des biotopes semblables, s’en distingue par son chant plaintif et moins puissant.
Contrairement aux autres pics, le pic vert ne tambourine que rarement. Il se fait pourtant bien remarquer par son rire sonore que l’on entend parfois en automne, mais surtout au printemps, au moment de la parade nuptiale.
Le pic vert ne vient pas souvent dans les jardins, sauf à la campagne. On le voit davantage dans les parcs. Des trois espèces indigènes de pics ; c’est le seul qui passe une grande partie de son temps au sol, cherchant son plat favori, les fourmis. Il s’aperçoit aussi perché sur la tranche d’un tronc, à la manière typique des pics. Son bec est alors utilisé pour creuser les bois vermoulus afin d’en extraire les larves. Néanmoins, à l’opposé des autres pics, il tambourine rarement.
D’avril à juillet. Dès le début du mois de janvier, on voit les couples explorer les arbres et commencer à percer plusieurs trous dans des bois assez tendres.
Parade nuptiale
Accouplement
Site de nidification
Nid
Le pic vert creuse une niche spacieuse dans un vieil arbre, de préférence mort ou en décomposition ou dans un arbre dont le bois n’est pas trop dur. Il creuse d’abord un trou horizontal de 50 à 75 mm avant d’aménager une loge d’incubation de 300 mm de profondeur et 150 mm de largeur à l’endroit le plus large. Il tapisse le fond de quelques copeaux de bois pour former le nid. Le mâle et la femelle mettent 2 à 3 semaines pour creuser le nid. Il réutilise parfois les anciens nids, mais ceux-ci sont souvent « squattés » par les étourneaux sansonnets.
Ce logis, définitivement abandonné par les Pics après l’envol des jeunes, sera un abri providentiel pour d’autres oiseaux cavernicoles.
Nichoir
Le pic vert peut aussi utiliser des nichoirs fermés.
Trou d’envol : 65 mm.
Profondeur intérieure : 380 mm.
Plancher : 127 par 127 mm.
Garnir le fond du nichoir d’une poignée de copeaux de polystyrène. Non garni, le nichoir peut également convenir aux étourneaux sansonnets.
Nombre de couvées
Une seule couvée.
Ponte
Fin avril début mai.
Œufs
De 5 à 7 œufs blancs luisants (31 mm par 22 mm).
Incubation
De 18 à 21 jours (la femelle couve alternativement avec le mâle, le mâle la nuit).
Éclosion
Les jeunes éclosent aveugles et avec la peau nue.
Nourrissage
Les deux parents les nourrissent essentiellement de fourmis et de leurs nymphes.
Envol
Les jeunes quittent la cavité après 18 à 21 jours, puis les jeunes se tiennent encore quelques jours dans le voisinage du trou, à l’intérieur duquel ils se réfugient la nuit.
Sevrage
Émancipation
De 3 à 7 semaines plus tard. Début août, les jeunes se dispersent à la recherche d’un cantonnement.
Bien qu’il soit souvent sur les arbres, le pic vert se nourrit principalement à terre. Sa nourriture se compose surtout d’insectes, presque exclusivement des fourmis. Il avance sur le sol en sautillant à la recherche de fourmilières. Après avoir pratiqué un trou avec son bec, il y introduit sa langue en engluant les fourmis et leurs larves. Il peut allonger sa langue, qui est visqueuse à l’extrémité jusqu’à 10 cm pour engluer les fourmis et leurs cocons. Il mange également des insectes volants. Il complète aussi sa nourriture de graines et de baies.
En hiver, il se nourrit aussi principalement de fourmis et creuse parfois dans les fourmilières des trous d’un mètre de profondeur pour en extraire ses proies. Par grand gel, lorsque les fourmilières sont difficiles à éventrer, il s’attaque parfois aux ruches dans lesquelles il pratique des trous afin d’en extraire les occupants. Il s’attaque parfois aux nichoirs.
Mangeoire
C’est un visiteur rare des mangeoires où il apprécie les vers de farine, le pudding pour oiseaux, etc.
Le pic vert se rencontre dans les villes et à la campagne, où on trouve de grands arbres et des pelouses dégagées, de préférence en bordure d’un bois.
L’espèce affectionne les vergers, les bosquets, les haies avec des arbres, mais aussi les lisières des forêts et les bois clairs, mais riches en vieux arbres, entrecoupés de surfaces herbeuses, situés à côté de prairies qui lui sont indispensables. On peut aussi les trouver dans les parcs et les grands jardins.