| La fougère-aigle (Pteridium aquilinum) | |
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| | Généralités | |
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| | Règne : plantes (Plantae) | Sous-règne : plantes vasculaires (Tracheobionta) | Division : plantes sans graines (Pteridophyta) | Sous-division : | Classe : fougères vraies (Polypodiophyta) | Sous-classe : fougères (Pteropsida) | Super-ordre : | Ordre : polypodiales (Polypodiales) | Famille : dennstaedtiacées (Dennstaedtiaceae), hypolépidacées (Hypolepidaceae) | Sous-famille : | Genre : ptéris (Pteridium) | Sous-genre : | Espèce : Pteridium aquilinum [(Linné) Kuhn, 1879], Pteris aquilina [Linné, 1753] | Variété : | Nom commun : ptéris aigle, fougère-aigle | Nom populaire : grande fougère, grand aigle, fougère impériale, aigle-impériale, fougère commune |
| | | | Adlerfarn | | bracken | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | ørnebregne | | | | falguera | | kilpjalg, sõnajalg | | | | sananjalka | | fougère-aigle | | | | | | | | | | πτερίδιο το αέτειο | | saspáfrány | | | | | | felce aquilina | | | | | | | | | | | | | | einstape | | | | adelaarsvaren, adelaarsvarensoort | | orlica pospolita | | samambaia | | | | орляк обыкновенный | | | | | | | | örnbräken | | | | | | Pteridium aquilinum |
| | | Généralités | La fougère-aigle est cette grande Fougère, de 60 centimètres à 2 mètres de hauteur, qu’on aperçoit en abondance dans les bois, dans les forêts ou sur les coteaux sablonneux. Elle se développe vers le mois de mai, et l’on voit alors sortir de terre une feuille enroulée à son sommet en forme de crosse ; la tige reste souterraine et se trouve à une assez grande profondeur. La fougère aigle forme souvent des couverts uniformes et de grande hauteur. À partir d’un important réseau souterrain de rhizomes et racines, les frondes se développent chaque année en mai. Fructification estivale mais reste souvent stérile, feuilles disparaissant après les premières gelées. | |
| Catégorie de plante | | Plante vivace à rhizome rampant. |
| Port de la plante |
| Hauteur de la plante | La plus grande des fougères françaises : feuilles jusqu’à 2 m sur un rhizome rampant. |
| Remarques | Si l’on arrache la grande feuille développée, qui forme à elle seule ce qu’on appelle ordinairement une fougère, et qu’on coupe la base brune et noirâtre de cette feuille, on remarque, sur la section, l’apparence d’un aigle à deux têtes ; d’où le nom de fougère-aigle. |
| Espèces semblables |
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| Description de la racine | Rhizome long, plutôt fin, brun-roux. |
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| | Description des feuilles | Fronde de forme générale triangulaire, recourbée, plus ou moins parallèle au sol, de 40 à 250 cm de longueur, 3 ou 4 fois pennatiséquée ; bien séparées, mais pouvant couvrir des grandes surfaces. Les frondes sont ramifiées, contrairement à celles de la plupart des autres fougères et peuvent atteindre une hauteur de 3 m au début du mois d’août. Segments sessiles, arrondis. Pétiole vert-jaune, épais, poilus, très long. | | Les jeunes frondes sont enroulées et ressemblent à l’extrémité d’un violon, d’où l’appellation fautive « tête-de-violon » qu’on attribue aux jeunes pousses non développées de toutes les fougères. Les crosses de fougères sont d’abord couvertes d’écailles brunes, puis émergent roulées serrées et courbées comme une houlette de berger. |
| Dimension des feuilles | Pétiole très long de 2 cm d’épaisseur, portant un dessin d’aigle sur la coupe transversale. |
| Couleurs des feuilles |
| Végétation | Feuillage caduc ou semi-persistant. D’avril à novembre. | Mois | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
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Végétation | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
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| | | | | Plantation |
| Multiplication | | La reproduction est surtout végétative : les rhizomes peuvent persister 35 à 100 ans et produire une pousse souterraine annuelle de plus de 18 cm ; ce qui donne une idée du pouvoir de propagation de ce végétal. La reproduction sexuée par spores existe cependant. Ces spores sont produites aux faces inférieures des feuilles en juillet-août. |
| Entretien | |
| Croissance |
| Récolte |
| Ennemis |
| Longévité |
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| | | Sols | Sur sol acide, sec. |
| | Altitudes | | La fougère-aigle est très commune jusqu’à 1 700 m. |
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| | Utilisations médicinales | | Utilisée autrefois comme astringent. La fougère-aigle peut abriter de nombreuses tiques. |
| Utilisations économiques | Industrielle : la plante est employée pour faire des matelas grossiers et de la litière. |
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| Deux substances cancérogènes dont l’une imite les effets de l’empoisonnement par radiation. Les plantes individuelles peuvent aussi produire des composés cyanurés. Symptômes : Il est peu probable que la consommation de ces fougères provoquent un empoisonnement aigu. Leur effet est cumulatif et produit à la longue une variété de cancers internes. Une consommation répétée augmente de façon considérable le risque de développer la maladie. Au Japon, où les crosses de la fougère-aigle constituent un mets traditionnel, les scientifiques attribuent le taux élevé de cas de cancer de l’estomac à la popularité du dangereux légume. |
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| Menaces | En foresterie, l’extension de cette fougère doit être limitée car elle présente bien des inconvénients. Elle envahit complètement les jeunes plantations : il est nécessaire d’effectuer le dégagement fréquent des jeunes plants. Elle rend la circulation très difficile dans les peuplements en été, ce qui gêne la gestion sylvicole. Le gibier (lapin, lièvre, chevreuil) ne s’en nourrit pas et se rabat sur les jeunes plants ; les couverts sont monotones et peu d’oiseaux en tirent parti. Il n’y a guère que la faune du sol (Arthropodes, Micromammifères) qui puisse abonder dans ces conditions. Son caractère exclusif empêche l’apparition de buissons que bien des animaux (oiseaux, chevreuils) pourraient mettre à profit comme abri et comme source de nourriture. Une étude est actuellement en cours pour proposer différents moyens de limiter l’extension de la fougère et de lui substituer d’autres plantes ligneuses au grand bénéfice de la faune et de la sylviculture. |
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