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La ville d’Essaouira, autrefois Mogador, au Maroc

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PrésentationPrésentation

Présentation généralePrésentation générale
La ville d'Essaouira au Maroc. Cliquer pour agrandir l'image.Essaouira (الصويرة) est une ville portuaire du Maroc de la côte atlantique comptant environ 70 000 habitants et le chef-lieu de la province du même nom qui compte environ 500 000 habitants.

La ville d'Essaouira au Maroc. Casbah vue de la mer. Cliquer pour agrandir l'image.

ÉtymologieÉtymologie et toponymie
Essaouira : la bien dessinée.

Essaouira a aussi été appelée Amogdul (la bien gardée) en Berbère, Mogador en portugais, Mogadur en espagnol et Mogador en français.

SituationSituation

La ville d'Essaouira au Maroc. Plan. Cliquer pour agrandir l'image.Essaouira est située sur la côte Atlantique du Maroc, à 173 km au nord d’Agadir, à 176 km à l’ouest de Marrakech et à 360 km au sud de Casablanca.

La ville d'Essaouira au Maroc. Plan. Cliquer pour agrandir l'image.Construite sur une presqu’île balayée par les vents alizés venus de l’océan, Essaouira présente un climat moins chaud en été que sa voisine du Sud, Agadir Mais elle jouit également d’une température constante en toute saison (25 °C), contrairement à Safi ou à Casablanca, plus au nord.

VisitesVisites

PortLe port
On accède au port d’Essaouira en franchissant le poste de douane, et en passant devant une tour qui abrite la station météorologique la plus ancienne d’Afrique. Le port est aménagé au pied des remparts et à l’extrémité de la longue plage de sable fin qui borde la ville, le port d’Essaouira n’est plus, depuis longtemps, un centre important du trafic maritime marocain. Le port, de dimensions modestes, se voit de plus en plus concurrencé par des ports plus grands pour la pêche de la sardine sur la côte atlantique.
La ville d'Essaouira au Maroc. Fortin abritant la météo. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Essaouira au Maroc. Port. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Essaouira au Maroc. Port. Cliquer pour agrandir l'image.
La ville d'Essaouira au Maroc. Port. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Essaouira au Maroc. Port. Cliquer pour agrandir l'image.Si l’on y construit encore quelques chalutiers, selon les méthodes ancestrales (en bois de teck et d’eucalyptus), essentiellement destinés à la pêche, c’est cependant pour son animation matinale que le port est renommé.
La ville d'Essaouira au Maroc. Skala du port. Cliquer pour agrandir l'image.Dès les premières heures, quand le vent réveille la ville endormie, les barques des pêcheurs s’entassent dans un désordre indescriptible autour des docks, et les poissonniers installent leurs étals. Le brouhaha est à son comble quelques heures plus tard, quand les paniers remplis de poissons sont hissés sur le ponton et répartis entre les échoppes. Les barques et chalutiers colorés, les femmes raccommodant les filets, les pécheurs déchargeant les sardines et les maquereaux en font un lieu très vivant.

La ville d'Essaouira au Maroc. Pêche. Cliquer pour agrandir l'image.La criée est le moment idéal pour déambuler, l’appareil photo en bandoulière, et déguster une de ces fritures de sardines ou de maquereaux, dans les effluves d’anchois ou de saurels fraîchement pêchés, au milieu du bavardage des femmes qui réparent les filets des matelots, Ne pas manquer non plus l’heure de la sieste, aux heures chaudes de l’après-midi, lorsque les pêcheurs s’endorment recroquevillés dans leurs filets.

Le spectacle le plus fascinant se passe à la criée, lorsque des escadrilles de mouettes, dans un concert de cris, viennent piller sous leurs yeux les étals des pêcheurs.

Porte de villeLa porte de la Marine (Bab el-Marsa)
La porte de la Marine permettait de relier la ville aux quais d’embarquement tout en restant à l’abri des tirs des éventuels navires postés au large.

C’est une belle construction néoclassique, plus décorative que vraiment défensive malgré la présence des deux échauguettes, fut édifiée en 1769 par le sultan Sidi Mohammed ben Abdallah lors de la reconstruction et de la fortification de la ville. Du côté de la mer, deux colonnes cannelées supportent un fronton sous lequel sont gravés trois croissants de lune, symbole du sultan Mohammed ben Abdallah. Une inscription la date de 1769 et indique le nom de l’architecte qui la construisit, le renégat anglais Ahmed el-Eulj.

La porte est reliée à la sqala (plate-forme d’artillerie) du port par un pont fortifié, aux piles trapues et au parapet crénelé, qui enjambe les petits bassins où sont ancrées de nombreuses barques de toutes les couleurs.

La ville d'Essaouira au Maroc. Porte bab el marsa. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Essaouira au Maroc. Porte bab el marsa. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Essaouira au Maroc. Porte de la marine. Cliquer pour agrandir l'image.
FortLa sqala du port
Après un petit escalier à droite de la porte de la Marine, et contre celle-ci, un beau pont fortifié permet d’accéder à la sqala du port en passant sous une grosse tour carrée.

Cette longue plate-forme d’artillerie, plus grande que celle de la casbah, défendait le port des attaques extérieures par une série de créneaux et d’échauguettes, pourvus d’une douzaine de canons de bronze armoriés, disposés face au large ; elle se termine par un rond-point conçu pour manœuvrer les lourdes pièces d’artillerie. On peut encore voir sur les quatre faces des donjons, gravée sur de petites plaques de thuya, l’inscription « Barakat Mohammed », la devise de la cité invoquant la bénédiction du Prophète sur la ville et ses habitants.

La ville d'Essaouira au Maroc. Pont fortifié. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Essaouira au Maroc. Sqala du port. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Essaouira au Maroc. Sqala du port, tour carrée. Cliquer pour agrandir l'image.
Du sommet de la tour d’angle qui domine la sqala, la vue panoramique englobe la médina, le port, la sqala, la baie, et, noyées dans les embruns, Diabat et l’île de Mogador. On ne se lasse pas d’observer le ballet des mouettes qui, après s’être laissé porter par les alizés, aiment venir se reposer un instant sur le pinacle de l’une des quatre échauguettes. On peut s’y attarder, de préférence le matin, à guetter le retour des bateaux de pêche.

S’y promener au crépuscule permet de retrouver l’atmosphère grandiose de cette plate-forme, si bien utilisée par Orson Welles pour tourner ici certaines scènes de son film Othello. Le film tourné en extérieur sur les remparts et sur la sqala du port, obtint la Palme d’or du festival de Cannes en 1952. Quarante ans plus tard, la ville d’Essaouira – qui compte depuis une place Orson-Welles – célébra avec faste l’anniversaire de cette consécration en organisant diverses manifestations, parmi lesquelles une soirée musicale émouvante et grandiose à la sqala.

Visite : tous les jours de 8 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 18 h.

Entrée payante : 10 dirhams (-12 ans : 3 dirhams).

La ville d'Essaouira au Maroc. Sqala du port. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Essaouira au Maroc. Goéland argenté (Larus argentatus). Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Essaouira au Maroc. Goéland argenté (Larus argentatus). Cliquer pour agrandir l'image.
FortLa sqala de la Casbah
La ville d'Essaouira au Maroc. Rue sous skala nord. Cliquer pour agrandir l'image.Pour se rendre à la sqala de la casbah en quittant la sqala du port, on doit gagner la place Moulay el Hassan, vaste rectangle réservé aux piétons qu’animent de nombreuses terrasses de cafés et de petits restaurants, et tourner au fond à gauche dans la rue de la Sqala qui mène aux rempart.

La ville d'Essaouira au Maroc. Rue sqala. Cliquer pour agrandir l'image.La ruelle de la Sqala, très étroite, longe les remparts à l’intérieur de la ville où s’alignent de hautes façades blanches à fenêtres bleues ; quelques ruelles couvertes se détachent sur la droite. Après un passage sous voûte, la rue s’élargit des ébénistes y tiennent boutique et certains y exécutent encore leurs patients travaux de marqueterie (tables, coffrets, bracelets, bibelots de bois) qui font la renommée des artisans d’Essaouira.

La ville d'Essaouira au Maroc. Skala nord. Cliquer pour agrandir l'image.Une longue rampe fixée au mur mène alors vers la sqala de la casbah, ou sqala de la ville, vaste plate-forme d’artillerie aux murs crénelés de créneaux dans lesquels sont encore braqués une vingtaine de canons de bronze. Ces canons, fondus, pour la plupart, à Barcelone et à Séville, datent de la fin du XVIIIe siècle et furent pris aux Espagnols. Les fortifications protégeaient ici la cité contre les attaques par mer.

La ville d'Essaouira au Maroc. Skala nord. Cliquer pour agrandir l'image.

La terrasse, longue de 200 m, domine l’océan et offre un point de vue superbe. Une belle porte ouvre sur la plate-forme circulaire, où l’on manœuvrait les canons du bastion nord. C’est de la terrasse du bastion nord que l’on a la meilleure vue sur l’ouvrage fortifié, relayé au loin par la sqala du port, l’enfilade des îlots rocheux empanachés d’écume, et la côte du cap Sim dans le tond.
La ville d'Essaouira au Maroc. Skala nord. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Essaouira au Maroc. Sqala de la casbah. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Essaouira au Maroc. Canon. Cliquer pour agrandir l'image.
La plus belle vue est celle que l’on obtient en grimpant sur le bastion nord de la sqala : les îlots rocheux des Sept Purpuraires s’égrènent â perte de vue, jusqu’au lointain cap Sim, en arrière-plan.
La ville d'Essaouira au Maroc. Skala nord. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Essaouira au Maroc. Skala nord. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Essaouira au Maroc. Skala nord. Cliquer pour agrandir l'image.
En redescendant, au-dessous de la Sqala, on peut visiter les ateliers de marqueterie où étaient fabriquées la plupart des pièces vendues dans les souks de la médina. Il s’en échappait la fumée des feux de copeaux, mais si, aujourd’hui, l’air est toujours chargé de l’odeur du bois de thuya et de l’huile de lin, la plupart des ateliers sont transformés en boutiques et les véritables artisans se font rares dans le quartier. Ces ateliers, transformés en boutique, sont situés dans les anciennes casemates voûtées où étaient autrefois construits et carénés les vaisseaux des corsaires du sultan, on y entreposait les tonneaux de poudre.
MurailleLes murailles
Le plan général des fortifications, inspiré des œuvres de Vauban, a été conçu par l’ingénieur avignonnais Théodore Cornut. Longs de plus de 2 km, les remparts étaient renforcés par les batteries du port et de la ville pour parer aux attaques navales, et par le bastion sud pour se prémunir contre un assaut terrestre. Un réseau de fortins et de batteries placés sur les îlots, l’île de Mogador et la plage de Diabat venait compléter le dispositif défensif.

La couleur ocre délavée des petits remparts d’Essaouira confère à cette ville chaude et photogénique des airs de cité bretonne abritant quelque mystérieux repaire de corsaires ! Deux styles de remparts coexistent, représentant les influences arabe et française. Les remparts de type chérifien, regardant vers l’intérieur des terres, sont faits de pierre enduite de crépi ocre et flanqués de créneaux carrés, de portes rondes et d’un étroit chemin de ronde ; les remparts de type européen, surplombant l’océan, sont maçonnés sans enduit, et pourvus d’un large chemin de ronde, de vastes échauguettes ainsi que de créneaux biseautés. Lors du bombardement de 1844 par la flotte française, les remparts furent endommagés.

La ville d'Essaouira au Maroc. Rempart casbah. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Essaouira au Maroc. Bab el minzah. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Essaouira au Maroc. Remparts. Cliquer pour agrandir l'image.
ÎleLes îles Purpuraires - L’île de Mogador
La ville d'Essaouira au Maroc. Cliquer pour agrandir l'image.Les îles Purpuraires désigne l’ensemble des îlots qui protègent la ville de la houle, à quelques encablures du port. Vous pourrez accéder à la plupart d’entre eux en demandant aux pêcheurs du port de vous y conduire. Mais les visiteurs y sont plutôt rares, la passe étant dangereuse pour les embarcations, et le spectacle sur place, relativement restreint : à part les oiseaux, on n’y découvre pas grand-chose d’intéressant.

À l’époque préhistorique, on pouvait probablement accéder à pied sur les îlots les plus éloignés en traversant à marée basse. La plupart des îlots ne formaient à l’origine qu’une seule île, morcelée au cours du temps par l’assaut des vagues. Selon une légende, les villageois berbères de Diabat emportaient sur les eaux leurs taureaux ou leurs moutons pour les sacrifier sur les îlots ! C’est sur l’île de Mogador qu’ont été découvertes les plus anciennes traces d’habitation du site d’Essaouira.

Connus des Romains sous le nom d’îles Purpuraires, l’île de Mogador et l’îlot voisin ont été visités durant toute l’Antiquité par les marchands méditerranéens : Grecs, Chypriotes, Phéniciens, Carthaginois et surtout Romains y ont laissé des traces, révélées par les fouilles archéologiques.

L’île de Mogador abrita notamment la grande fabrique de pourpre construite par le roi de Maurétanie, Juba II.

Occupée et fortifiée au temps de Mohammed ben Abdallah, au XIXe siècle, l’île de Mogador est déserte depuis la fin de son règne et ne montre que les ruines d’une vieille prison construite par l’aïeul de Beii Abdallah, le sultan Moulay el-Hassan.

L’île de Mogador, peuplée de goélands et de faucons d’Éléonore (Falco eleonorae), est désormais transformée en réserve naturelle ornithologique.

Les visites y sont actuellement interdites sauf dérogation à caractère scientifique, d’où la délivrance d’un laissez-passer. Prix à débattre avec l’un des barcassiers du port. Durée de la traversée : 15 min environ.

L’île offre une vue étendue sur la côte, la ville et la baie d’Essaouira.

QuartierLa médina
La ville d'Essaouira au Maroc. Médina. Cliquer pour agrandir l'image.En chargeant des ingénieurs et des architectes européens de créer une ville ex nihilo, le sultan leur fournit une occasion unique de mettre en pratique les théories de l’urbanisme du Siècle des lumières. Essaouira est ainsi la seule médina du Maroc à posséder un plan orthogonal, avec des artères in habituellement larges et parfaitement rectilignes. L’axe principal, orienté au nord-est, se compose des avenues Oqba ibn Nafiaa et Mohammed ben Abdallah, qui sont coupées à angle droit par les rues El-Attarine et Mohammed el-Qory. À l’intérieur de chacun des îlots, cette rigueur est tempérée par la fantaisie tout orientale des ruelles et des impasses biscornues. Derrière la noblesse austère des façades blanches, le visiteur un peu curieux découvrira le grouillement coloré d’une vie mystérieuse.

La ville d'Essaouira au Maroc. Médina. Cliquer pour agrandir l'image.On entrait autrefois dans la médina d’Essaouira par la porte de la Marine ; aujourd’hui, le promeneur passera plutôt par Bah el-Sebaa (la porte du Lion) à l’angle de l’avenue Mohammed-V. Bab el-Sebaa marque l’entrée de l’ancienne casbah, autrefois réservée aux logements de l’administration du sultan et des consuls européens, et construite avant la médina. Sur le fronton de la porte, on peut lire l’inscription suivante: « Grâce à Dieu commence la fondation de cette ville, paisible, ordonnée par notre seigneur l’imam Mohammed ben Abdallah, 1718-1765 ». Après avoir franchi Bab el-Sebaa, on débouche dans l’avenue du Caire.

On accède à la médina par la petite place de Bab el-Sebaa, encombrée de terrasses et de cafés maures. À partir de là, plus de consignes : perdez-vous dans les rues qui partent de la place Bab el-Sebaa et allez à la découverte de cette médina peuplée de commerces et de galeries d’art. Prenez pour point de repère le minaret du beffroi ou celui de la Grande Mosquée qui relie la place Bab el-Sebaa à la place Moulay el-Hassan, splendide réalisation de style maroco-portugais (prendre sur votre gauche lorsque vous arrivez à la Grande Mosquée).

Le hasard des rues fait découvrir de nombreuses maisons – signalées par de discrètes plaques commémoratives écrites en arabe ou en français – ayant abrité quelques pages glorieuses de l’histoire de la ville et rappelant que le caprice du sultan Sidi Mohammed ben Abdallah avait conduit à bâtir de nouvelles villas à l’intention des ambassadeurs occidentaux.

La ville d'Essaouira au Maroc. Médina. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Essaouira au Maroc. Ancien palais de justice. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Essaouira au Maroc. Médina. Cliquer pour agrandir l'image.
AvenueL’avenue Oqba Ibn Nafiaa
L’avenue Oqba Ibn Nafiaa (l’ancien méchouar), très large, a plutôt l’aspect d’une place, bordée d’un côté par les remparts de l’ancienne casbah, de l’autre, par plusieurs hôtels.
AvenueL’avenue de l’Istiqlal
L’avenue Oqba Ibn Nafiaa se rétrécit et prend alors le nom de « l’Istiqlal », et passe sous une belle porte à trois arches. Là s’ouvrent les souks, avec leurs arcades de pierre reconstruites en 1945 : à gauche, le souk aux épices, le marché aux poissons et de pittoresques boutiques d’alimentation.
RueLa rue Mohammed el-Qory
Sur la droite de l’avenue de l’Istiglal, entre le souk des bijoutiers et le marché aux herbes, la rue Mohammed el-Qory, longue, étroite et très animée, conduit jusqu’à Bab Marrakech, à côté de laquelle se trouve Ensemble artisanal (tous les jours 10 h-13h, 15 h-18h). Non loin de cette porte se dresse l’énorme bastion sud.
AvenueL’avenue Mohammed Zerktouni
L’avenue de l’lstiqlal se poursuit sous le nom d’avenue Mohammed Zerktouni jusqu’à Bab Doukkala. L’avenue Mohammed Zerktouni, principale voie commerçante d’Essaouira, coupe en deux la vieille ville. Elle traverse le souk Jdid, où se trouvent, derrière les arcades, le très pittoresque marché des épices et celui des poissons. C’est dans cette pittoresque ruelle et jusqu’à Bab Doukkala, au nord des remparts, que se tient l’un des marchés les plus animés d’Essaouira. Tout autour se pressent de nombreux conteurs et des musiciens, essentiellement gnaouas.

Dans la petite rue Syaghine, qui borde le marché à gauche après la mosquée, sont groupés les bijoutiers.

Passé la porte fortifiée Bab Doukkala, en franchissant les remparts et l’avenue Moulay Youssef, on peut voir sur la gauche le cimetière chrétien, simplement indiqué par un « Pax » au-dessus de la porte, intéressant vestige du cosmopolitisme de la ville. Ses tombes sont presque à l’abandon, mais une lecture attentive des inscriptions funéraires instruit sur la présence diplomatique européenne à Essaouira et sur les conditions sanitaires qui ont dû régner jusqu’à la fin du protectorat …

De l’autre côté de Bab Doukkala également, l’ancienne gare routière est aujourd’hui transformée en locaux destinés aux artistes.

AvenueL’avenue Mohammed ben Abdallah
La ville d'Essaouira au Maroc. Rue mohamed ben abdallah. Cliquer pour agrandir l'image.Dans la longue avenue Mohammed ben Abdallah, étroite et très animée, cohabitent harmonieusement petits commerces traditionnels et boutiques pour touristes.

Beaucoup d’animation dans cette rue, où les petits commerces ont envahi les nobles maisons blanches aux volets bleus et ne sont que monticules multicolores de fruits, de légumes, d’épices, derrière lesquels les marchands disparaissent à moitié, prenant des allures d’hommes-troncs. Les ruelles transversales, de loin en loin voûtées, montrent de beaux portails en pierre de taille finement sculptée, aux arcs en plein cintre ornés de zelliges, et connaissent elles aussi une grande animation en fin d’après-midi. Partout, l’on croise les silhouettes drapées des femmes souiries, qui portent toutes le haïk.

RueLa rue Mohammed Diouri
La ville d'Essaouira au Maroc. Médina. Cliquer pour agrandir l'image.À l’angle de la rue Mohammed Diouri, par exemple, le siège du consulat de France est situé dans une belle villa où fit halte, en 1884, le père Charles de Foucauld. Dans cette même rue, à la place de l’actuel cinéma Sqala, se trouvait la Maison de l’Allemagne, plus exigüe et à l’intérieur de laquelle le consul prussien organisait des ventes aux enchères de marchandises avariées !
RueLa rue Laâlouj
En redescendant la rampe d’accès à la sqala, on atteint la rue Laâlouj en tournant à gauche après le passage voûté.

Relativement large et rectiligne, comme tous les axes principaux de la cité, la rue Laâlouj, bordée aujourd’hui de restaurants, témoigne de l’urbanisme si particulier d’Essaouira.

La rue Laâlouj croise l’avenue Mohammed ben Abdallah, où elle prend le nom de rue El-Attarine.

Plus au nord, vers les remparts, dans la rue Laâlouj, la Maison d’Angleterre, aujourd’hui abandonnée, abritait depuis 1769 les consuls du Royaume-Uni.

Musée ethnographiqueLe musée Sidi Mohammed ben Abdallah
À droite dans la rue Laâlouj, le musée Sidi Mohammed ben Abdallah est installé dans un beau riad de marchands du XIXe siècle qui fut le siège de la mairie sous le protectorat français. Le musée est consacré aux coutumes et traditions artisanales ou artistiques de la région d’Essaouira, et rassemble des collections recueillies avec passion par son créateur, l’artiste Boujemâa Lakhdar.

Au rez-de-chaussée, on trouve des informations générales tant sur le patrimoine culturel de la ville que sur les découvertes archéologiques (de la préhistoire aux Phéniciens). C’est à Essaouira que fut retrouvée la seule amphore intacte du Maroc (amphore du IIIe ou IVe siècle après JC, mer Égée).

À l’étage sont présentés divers instruments de musique utilisés lors des fêtes des différentes confréries religieuses (gnaoua, hamadcha, aissaoua, et cetera) ou des mariages et circoncisions, des tapis et tentures tissés par les femmes des tribus arabophones chiadma ou lad bousbaa, des meubles marquetés, des incrustations, des bois peints, des bijoux et armes décorées, des amulettes aux décors d’oiseaux, de serpents ou de crapauds, tous chargés de fonctions magiques.

Visite de 8 h à 18 h 30. Fermé mardi. Fermé vendredi de 11 h 30 à 15 h.

Entrée payante : 10 dirhams.

RueLa rue Ibn Toumert
Dans le prolongement de la rue Derb Laâlouj, rue lbn Toumert, se trouve la somptueuse résidence qui a autrefois appartenu aux plénipotentiaires de Gênes.
RueLa rue Hoummane El-Fatouaki
La rue Hoummane el-Fatouaki abrite l’ancienne Maison de la Hollande, construite de toute urgence, en 1776, pour y loger la famille du nouveau consul, et la Maison du Danemark, plus petite. Enfin, au fond de la rue lbn Zehr, une petite église portugaise rappelle que la ville fut pendant longtemps le bastion africain du royaume du Portugal.
RueLa rue El-Attarine
SoukLes souks
La ville d'Essaouira au Maroc. Souks. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Essaouira au Maroc. Marché aux poissons. Cliquer pour agrandir l'image.Les souks d’Essaouira sont dispersés au hasard des larges rues de couleur bleue et blanche. Revenez sur vos pas jusqu’à la Grande Mosquée: là débute la rue Sidi Mohammed ben Abdallah, principale artère commerçante avec l’avenue de l’lstiqlal qui lui est parallèle. Une grande animation règne dans ces deux artères qui abritent des ateliers d’artisans et où, derrière des monticules d’épices et de fruits, les marchands attendent les touristes. Plus loin, les rues se resserrent et la chaux blanche cède la place à un enduit ocre. De nombreuses façades arborent encore des grillages de ferblanterie dans le style andalou et portugais du XVIIIe siècle, et les portails en pierre de taille sont finement sculptés et ornés de zelliges.

Près de la rue Mohammed el-Gorry, la ruelle Siaghine abrite le souk des bijoutiers, aujourd’hui quelque peu tombé en désuétude, mais qui fut autrefois l’un des endroits les plus réputés pour ses joailliers, principalement juifs.

On trouve encore quelques belles pièces ciselées en or et en argent en filigrane, mais les joailliers contemporains ne travaillent plus que l’argent, la plupart des bijoux provenant de Casablanca.

Maghen DavidLe mellah
La ville d'Essaouira au Maroc. Mellah. Cliquer pour agrandir l'image.Ancien quartier juif de la ville, la juiverie, ou mellah, est en restauration.

Le mellah commence avec la rue Mohammed Zerktouni. Dans ce quartier aux ruelles sombres s’entassaient, vers 1950, 18 000 juifs (soit 4 % de la population de la ville), vivant principalement du commerce des bijoux et des étoffes. Toutes, à l’exception de six familles, ont quitté la ville après l’indépendance du Maroc en 1956 et la Guerre des Six Jours en 1967. Chaque année, en septembre, un pèlerinage attire juifs marocains et étrangers venus rendre hommage au rabbin Haim Pinto, enterré dans le cimetière de la ville.

On comptait dans le mellah une quarantaine de distilleries dans lesquelles se préparait un alcool de figue anisé, la mohia, distribuée dans tout le sud-ouest du Maroc.

L’ancienne synagogue se visite sur demande.

PlageLa plage
La ville d'Essaouira au Maroc. Plage. Cliquer pour agrandir l'image.La plage d’Essaouira s’étend au fond de la baie, au contact immédiat de la ville. Sa pente douce et unie la rend très sûre, en dépit du vent. Les vents alizés apportent ici pendant tout l’été une fraîcheur surprenante.

La ville d'Essaouira au Maroc. Plage. Cliquer pour agrandir l'image.La plage est très belle et suffisamment vaste pour abriter le Tout-Marrakech en plein été. On y vient aussi de Sali et de Casablanca le weekend. Si les touristes occidentaux connaissent encore mal ce coin de paradis, les touristes marocains, eux, y affluent. La plage est donc souvent (pour ne pas dire toujours) bondée.

Une vaste grève borde la côte au nord de la ville mais, battue par les vents, elle n’est agréable que par très beau temps. Les vents parfois violents qui s’engouffrent sur la presqu’île favorisent davantage le surf et le funboard que la bronzette.

ConnaissancesHistoire, littérature, arts, traditions, légendes, religions, mythes, symboles …

HistoireHistoire
Essaouira a été l’un des premiers sites visités par les téméraires navigateurs qui, dès l’Antiquité, se risquaient sur l’Atlantique et voguaient vers l’Afrique noire. Les Phéniciens, qui occupèrent la région à partir du VIIe siècle avant JC, avaient établi ici, sur la côte marocaine, l’un de leurs principaux comptoirs, alors connu sous le nom de Thamusida et vraisemblablement situé à quelques kilomètres au nord de l’actuelle cité. Vers 650 avant JC, les Carthaginois développèrent à leur tour Essaouira, qui devint une de leurs escales : une poterie datée de cette époque et revêtue des initiales et du nom de l’amiral Magon a été retrouvée sur l’île de Mogador. C’est à partir de la conquête romaine, au Ier siècle après JC, qu’Essaouira devint l’un des plus célèbres ateliers de fabrication de la pourpre.

Des îles situées face à la ville, on extrayait ce colorant rouge vif de certains mollusques, les murex, particulièrement abondants en cet endroit. Essaouira et ses îles, bientôt appelées « Purpuraires », devinrent, sous le règne du roi Juba II, la pointe extrême de la conquête romaine.

Essaouira, la bien gardée
Essaouira a connu plusieurs noms au cours de son histoire. Au Ve siècle, elle fut appelée Amogdul (c’est-à-dire « la bien gardée ») en hommage à son saint patron, Sidi Mogdul, dont le mausolée, situé à quelques kilomètres de l’actuel centre-ville, s’imposa peu à peu comme l’un des points de pèlerinage les plus vénérés des Berbères.

Le pèlerinage, célébrant la mémoire du saint homme, ramena la paix entre les Hahas (berbérophones du sud de la ville) et les Chiadmas (arabophones du nord). De Sidi Mogdul, on ne sait pas grand-chose si ce n’est que sa grande piété était louée par tous les Marocains qui, lors des grandes invasions portugaises, se tournaient vers Amogdul comme vers l’un des sites protecteurs du royaume. Le port d’Amogdul permettait le transit de toutes les marchandises produites dans le Souss ainsi que des richesses venues du Grand Sud marocain.

Mogador la Portugaise
Les Berbères cédèrent la ville aux Portugais au tout début du XVe siècle (Amogdul devint alors Mogdoura, par déformation de prononciation, puis Mogadour pour les Espagnols, avant d’être la Mogador des Français). C’est à cette époque que les Portugais décidèrent la fortification de cette cité portuaire. À l’instigation de dom Manuel du Portugal, un château royal fut construit, dont il ne reste aujourd’hui que quelques ruines.

L’arrivée massive d’une population portugaise ne se produisit que plus tard, au XVIe siècle, lorsque le royaume du Portugal découvrit les fabuleux profits potentiels de l’exploitation de la canne à sucre, alors abondante dans la région d’Essaouira, dans l’arrière-pays ainsi que sur la côte, vers Agadir.

Plus tard, Mogador fut la seule cité portugaise à résister aux assauts des sultans saâdiens lorsque ces derniers entreprirent de chasser l’envahisseur du Maroc. Safi et Agadir tombèrent dès 1530 et il fallut attendre la bataille des Trois Rois, en 1578, où périt le roi du Portugal, pour que la cité soit à nouveau rattachée au royaume du sultan Ahmed le Doré, le Victorieux.

Les Saâdiens ne s’intéressèrent guère à Mogador, lui préférant la chaleur étouffante et le faste stupéfiant de Marrakech, nouvellement reconstruite. Le sucre de canne roux provenait d’Essaouira. Il fut troqué, au poids, contre le marbre de Carrare qu’Ahmed el-Mansour avait fait acheminer par voie de mer pour bâtir son somptueux palais d’El-Badii, à Marrakech.

Une citadelle face à l’océan
Ce n’est qu’à partir de 1764 que l’Alaouite Sidi Mohammed ben Abdallah entreprit de restaurer et de développer la ville. Agadir, l’autre grande cité portuaire, venait de se révolter contre l’autorité du souverain et profitait de sa situation géographique exceptionnelle pour monopoliser les échanges avec l’Europe. Il importait donc de concurrencer la cité rebelle et de faire de Mogador une place maritime et militaire encore plus prestigieuse.

Ce fut chose faite grâce à un prisonnier français, passé à la solde des Anglais, l’architecte Théodore Cornut. Elève de Vauban, et déjà l’auteur de nombreuses places fortes du Languedoc-Roussillon, il monnaya sa liberté contre les plans d’une nouvelle cité. Mogador devint Essaouira, c’est-à-dire littéralement « le lieu fortifié ». De ce temps datent les surprenantes rues de la médina, construite selon un plan rectiligne et pourvue de grandes et larges artères se coupant à angle droit. Cornut ne se borna pas à européaniser Mogador.

Il la dota de remparts somptueux, à la Vauban, du côté de la mer, bien sûr, afin de défendre ce nouveau repaire de corsaires du sultan, mais aussi vers l’intérieur des terres, afin de prévenir toute tentative de rébellion des tribus insoumises. Le sultan et son architecte placèrent des batteries de canons tout le long de la baie. Un bastion circulaire, le borj el-Bermil, fut érigé à l’entrée du port ; dressant son imposante silhouette sur l’océan, il donne à la ville des airs de cité bretonne. Sur l’île de Mogador, face au port, un autre bastion de surveillance fortifié, le borj el-Assa, interdisait le passage à tout navire ennemi tandis que, au sud de la baie, le borj el-Baroud pointait ses canons sur l’horizon, défendant tout à la fois la ville et l’embouchure de l’oued Ksob. Cet ingénieux système de bastions permit à Essaouira de repousser toute tentative d’agression, les canons opérant en tir croisé et ne laissant aucune chance aux malheureux assaillants.

Capitale maritime et poumon économique
La ville d'Essaouira au Maroc. Église Saint-Anne. Cliquer pour agrandir l'image.Afin de donner une âme à sa nouvelle cité, le sultan ordonna à tous les Européens, établis à Rabat, Salé, Casablanca ou Agadir, de s’installer à Essaouira, qui devint pour un temps la capitale diplomatique du Maroc. C’est à cette époque que vinrent s’établir dans la médina, toujours sur ordre royal, les familles les plus riches du royaume. Peu à peu, Essaouira, la ville diplomatique, devint Essaouira la ville fastueuse : les négociants du roi (tujjar el-sultan) développèrent le commerce avec l’Europe à partir du nouveau port qui attira tous les habitants du royaume. C’est ainsi que la ville se peupla aussi bien d’Arabes venus du Nord du Maroc (les Chiadmas), que de Berbères, issus des contreforts de l’Anti-Atlas (les Hahas), de juifs qui s’installèrent dans le mellah (ils furent plus de 17 000 sur 30 000 habitants) et enfin de Gnaouas, ces descendants des esclaves noirs du Soudan et de Guinée. Selon une légende fort lyrique, toutes les tribus du Maroc convergèrent vers Essaouira, surtout en raison de l’extrême beauté de ses femmes, une beauté qui fit chavirer les sens des sultans de Fès et de Mekhnès, et qui les amenèrent, par quelques nuits de tempête, à enlever les belles étrangères pour les enfermer à jamais dans leurs harems !

La ville d'Essaouira au Maroc. Gravure, débarquement français en 1844. Cliquer pour agrandir l'image.Essaouira connut cependant un épisode sanglant lors de la révolte algéro-marocaine de 1844 : le 15 août, au moment même où les troupes du sultan étaient défaites à la bataille de l’Isly, le bataillon français du prince de Joinville bombardait Essaouira. Les défenseurs de la cité corsaire déposèrent les armes, provoquant ainsi le courroux du sultan qui, plus tard, fit raser la barbe à tous les caïds de l’armée vaincue.

L’activité commerciale d’Essaouira ne cessa de croître tout au long des XVIIIe et XIXe siècles. Près de 4 % des échanges maritimes du Maroc étaient alors assurés par Essaouira, tandis que plus d’un millier d’Européens s’établissaient dans la médina pour commercer avec le reste du pays.

ÉconomieÉconomie
Ce prodigieux essor commercial fut freiné au début du XXe siècle par le protectorat, lorsque Lyautey décida de renforcer les ports de Casablanca et d’Agadir. Essaouira fut alors délaissée au profit de ses deux rivales, mais si le port marchand vit baisser son activité, la ville se dota de nouveaux quartiers à l’extérieur des remparts, sur la croisette, et devint rapidement un lieu à l’écart du tourisme de masse qui gagnait peu à peu le Maroc.

Au début des années 1970, c’est à Essaouira (rebaptisée Mogador pour l’occasion par ses nouveaux habitants d’un soir) que furent organisés les plus grands rassemblements hippies, à l’initiative d’un certain Jimi Hendrix. Celui-ci, tombé fou amoureux de l’endroit où il séjourna pendant cinq ans, voulut même acheter le village berbère de Diabat, soit quelques kilomètres de dunes et de plages au sud de la ville ! Concerts rock, cheveux longs et pétards, la redécouverte d’Essaouira par les beatniks venus d’Europe ne dura qu’un temps et laissa la place à une vague touristique de plus en plus importante.

La station balnéaire de Marrakech suscite indéniablement de l’engouement. Les Marrakchis y affluent en été ou le week-end, tandis que le monde des véliplanchistes a les yeux tournés vers la presqu’île lors des championnats du monde qui s’y déroulent ponctuellement. Il y a, certes, l’événementiel qui véhicule une certaine image de la cité. Le festival de musique gnaoua attire chaque année un flot d’amateurs qui met la ville en effervescence. Les habitants assistent à cette occasion à une marée humaine qui déferle dans la médina, coincée dans les ruelles, lorsque les concerts s’achèvent place Moulay Hassan. Ainsi, Essaouira se doit de se développer (construction de nouveaux hôtels) pour devenir une véritable destination touristique. Cette volonté d’émergence se traduit aussi par son intégration dans le réseau aérien. L’aéroport d’Essaouira-Mogador, opérationnel depuis juin 1999 (avec une liaison hebdomadaire de la RAM), s’est agrandi en 2000. Sa piste d’atterrissage permet désormais d’accueillir des avions moyens-courriers du type Boeing 737. Depuis avril 2004, un vol direct relie Paris à Essaouira chaque jeudi. Le projet de 7 000 lits qui va voir le jour au sud de la ville permet d’envisager une rénovation de l’aéroport et un allongement de ses pistes afin d’accroître son trafic.

Espérons cependant que cet élan ne nuise pas à la vie quotidienne des habitants ni à la beauté du site, dont le charme et l’histoire singulières n’ont cessé de fasciner les voyageurs et les artistes du monde entier, tels que Paul Claudel, Orson Welles, Maria Callas, Paolo Pasolini

ArtisanatL’artisanat de marqueterie
Le bois employé est généralement l’arar, ou thuya de Barbarie, dont il existe de grands peuplements dans la région. Les racines de cet arbre sont particulièrement appréciées en ébénisterie : ce sont les « loupes d’arar » qui donnent, une fois polies, des surfaces chatoyantes d’un très bel effet. La décoration des meubles est obtenue au moyen de sculptures et d’incrustations de citronnier, d’ébène, de nacre et d’argent.

Chez Si Mohamed Azragui

26 quartier Lalla Amina

À l’extérieur de la médina entre Bab Marrakech et la gare routière. Artisan ébéniste et marqueteur, beau travail de la loupe et du madrier de thuya, réalisations sur commande possibles. Prix très abordables et excellente qualité.

La ville d'Essaouira au Maroc. Marqueterie. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Essaouira au Maroc. Marqueterie. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Essaouira au Maroc. Marqueterie. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Essaouira au Maroc. Marqueterie. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Essaouira au Maroc. Marqueterie. Cliquer pour agrandir l'image.La ville d'Essaouira au Maroc. Marqueterie. Cliquer pour agrandir l'image.

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