Les cascades d’Ouzoud sont situées à 36 km à l’ouest de la ville d’Azilal. Elles comptent parmi les plus beaux sites du Maroc et les plus visités de la région.
Les multiples petits cours d’eau de l’oued Ouzoud (il y en a 25 au total) s’élancent du haut en éventail et par ressauts.
La vallée verdoyante de l’oued Ouzoud abrite des moulins, construits dans de petites cabanes, et des vergers d’oliviers et de caroubiers.
Les macaques berbères
Les macaques berbères (Macaca sylvanus), ou magots, des cascades d’Ouzoud sont une espèce de macaques au poil beige en voie d’extinction, aujourd’hui protégée : seulement 80 singes, de près de 70 cm, vivent sur les deux rives des cascades, surtout en contrebas. Bruyants et farceurs, mais très craintifs, ils préfèrent hurler et brailler par vocalises stridentes ou encore gesticuler farouchement à l’encontre des touristes plutôt que de s’en approcher. Difficiles à apercevoir, ils se déplacent la plupart du temps sur le sol, près de l’oliveraie et ne grimpent aux arbres que pour jouer entre eux (ce qui constitue une part non négligeable de leur emploi du temps).
La plupart du temps, les singes quittent leur repaire au lever du soleil pour se faire dorer sur les branches des arbres, près de l’oued, avant de commencer une (longue) sieste pendant les heures trop chaudes de la journée. Le crépuscule est le moment où ils semblent se déchaîner: on peut entendre leur concert de cris stridents presque chaque soir avant la tombée de la nuit.
C’est sur la rive opposée que les magots commettent leurs plus grands délits : chaparder les olives et dévaster les cultures. Les magots possèdent pourtant une capacité d’adaptation au paysage et à l’environnement extraordinaire : s’ils savent se contenter de racines ou de vers de terre pour leur subsistance, ils sont aussi particulièrement attentifs aux reliefs de méchoui, de mouton ou de coca abandonnés par les touristes.