Madalena do Mar est un petit village oublié et authentique.
Madalena do Mar jouit contrairement aux autres villages de la côte sud-ouest de Madère d’un emplacement relativement plat au bord de la mer des assauts de laquelle un quai, bordé d’un haut mur, protège la bourgade.
La place centrale du quartier de pêcheurs que limite un quai sur la grève de galets, voit s’entasser les régimes de bananes vertes dont les camions viendront prendre livraison. Ils sont transportés jusqu’ici à dos d’homme, par 30 kg, depuis les plantations distantes parfois de 2 km. Une petite route pavée, très étroite, suit la grève le long d’un mur derrière lequel se cachent les villas, et parfois des hangars où l’on entrepose les fruits.
Une ruelle entre deux hauts murs, que dépassent les branches des bananiers, conduit droit à l’église blanche, reconstruite en 1960 sur une plate-forme de maçonnerie. Le clocher carré et la façade ouverte sur une jolie place plantée de jacarandas contrastent avec l’environnement de verdure. À l’intérieur, les bois dorés, les retables, les azulejos, la tribune, les peintures et le baptistère sont inattendus en ce lieu complètement isolé du monde.
Henrique Alemão et sa belle épouse madérienne seraient enterrés dans l’église. Une légende veut que derrière « Henri l’Allemand » se cache en réalité le roi de Pologne Ladislas III qui se serait enfui d’Europe à la suite d’une défaite en 1444.