Mljet est l’île la plus méridionale de l’archipel croate et la plus grande des îles de la région de Dubrovnik. Longue et étroite, elle est constituée d’une crête montagneuse (de 300 m à plus de 500 m d’altitude), dominant de profondes baies aux berges escarpées. À l’extrême sud du pays, elle fait face à la presqu’île de Pelješac (à 8 km).
L’île de Mljet est aussi la plus boisée des îles croates et même de l’Adriatique avec un littoral très échancré ; la forêt recouvre environ 7 % de sa surface. Ce cadre naturel magnifique, sa flore et sa faune préservée, son épaisse couverture boisée, la beauté de ses paysages et son patrimoine lui ont valu d’être classée, en 1960, Parc National croate pour sa partie occidentale, soit 31 km², un tiers de la superficie de l’île. Mljet est, de ce fait, restée très sauvage et peu construite.
Ce magnifique parc couvre le tiers occidental de l’île. Les deux lacs salés, Malo jezero et Veliko jezero, font aussi partie des curiosités du parc, de même que le monastère bénédictin de l’époque romane, isolé sur son îlot. On les aperçoit très bien depuis le sommet de Montokuc. Il règne un grand silence dans le parc.
Entrée payante : 90 kunas. Le billet inclut le passage en bateau pour l’îlot Sainte-Marie.
Le parc commence à environ 17 km de Sobra où arrive le ferry de Dubrovnik.
Mljet fut pour la première fois mentionnée par Homère : d’après les descriptions de l’épopée grecque de l’Odyssée, de nombreux historiens pensent en effet que l’île de Mljet est l’île d’Ogygia, l’île magnifique où les vents de Poséidon poussèrent Ulysse que la nymphe Calypso garda pendant sept ans, lui faisant oublier Ithaque.
Une autre légende raconte qu’en 61 après JC, saint Paul fit naufrage dans les environs de Mljet. Bien que les historiens ne l’aient pas prouvé, les habitants utilisent maintes fois son nom dans leurs expressions et leurs prières.
Les Romains s’installèrent dans l’île, dénommée Melita, et bâtirent un grand palais à Polače, puis les Illyriens peuplèrent l’intérieur de l’île.
Mljet fut ensuite offerte à des moines bénédictins de la région des Pouilles en Italie, avant de revenir sous l’autorité de Dubrovnik au XIVe siècle.
Jadis, l’île de Mljet était infestée de serpents venimeux. Des mangoustes importées d’Inde en 1910 l’en ont débarrassée, mais les petits mammifères prolifèrent à leur tour et à présent, dit-on, redoutent les serpents !
En saison, du 1 juin au 30 septembre, la compagnie G&V Line assure une liaison rapide par catamaran qui permet l’aller-retour dans la journée depuis le port nouveau de Dubrovnik, Gruž (traversée en 1 h 30 ; tarif : 100 kunas aller-retour). Hors saison, il faut passer la nuit sur l’île.
Des car-ferries relient toute l’année Dubrovnik à Sobra (1 à 2 traversées par jour hors saison et jusqu’à 4 traversées par jour en été ; durée 2 h) (environ 70 kunas aller-retour).
la Jadrolinija a ouvert une ligne entre Prapratno (presqu’ile de Pelješac, à 4 km de Ston) et Sobra. Elle fonctionne toute l’année (1 à 2 ou 3 traversées par jour ; durée 45 minutes).
en saison, la compagnie Sem Marina assure une liaison nettement moins chère par un petit bac entre Trstenik (presqu’île de Pelješac) et Polače (Pomena) (2 à 3 traversées par jour ; durée 1 h 45).
Si l’on arrive par le car-ferry de Sobra on trouve le bus local (25 kunas) qui assure à chaque arrivée la liaison avec les villages. Le port se trouve à environ 2 km du village de Sobra lui-même.
La ligne côtière venant de Rijeka, via Split, Hvar et Korčula, fait escale à Mljet 2 à 3 fois par semaine en été.
Les déplacements sur l’île
Les bus locaux assurent la desserte de Sobra, Babino Polje, Polače et Pomena à l’arrivée des bateaux. Mais la partie orientale de l’île, vers Okuklje et Saplunara, n’est pas desservie.
La marche à pied et le cyclisme permettent le mieux de découvrir le Parc national de l’île de Mljet, même si quelques parties du Parc sont accessibles en voiture.