Généralités | La palynologie est l’étude des pollens actuels ou fossiles. Cette science existe depuis le début du XXe siècle. Son utilisation en préhistoire s’est vraiment développée en France à partir des années 1960. Un pollen est constitué de plusieurs cellules destinées à intervenir dans la fécondation des organes femelles. Ces cellules sont enfermées dans une enveloppe complexe constituée schématiquement de deux parties : - L’intine constituée de polysaccharides est peu résistante et donc non fossilisable,
- L’exine est formée de sporopollénine (matière organique terpénique polymérisée) qui n’est détruite que par oxydation. Elle est très résistante (imputrescible) et donc fossilisable.
Cette enveloppe comporte une ou plusieurs ouvertures de forme caractéristique (pores ou sillons) qui permettront le passage du tube pollinique lors de la germination du pollen sur la fleur femelle. Sa surface est en général porteuse d’une ornementation spécifique. Un pollen est caractéristique de l’espèce végétale qui l’a produit. Après fossilisation et traitement chimique : - Le contenu du pollen a été détruit en premier,
- Une partie de l’enveloppe, l’intine, facilement altérable dans les sédiments et sensible aux traitements chimiques, a également disparu,
- L’exine, presque indestructible, a très bien résisté au temps et aux traitements chimiques.
La classification repose donc sur l’aspect de l’enveloppe (exine) : - Présence ou absence de pores ou (et) de sillons :
- Sans ouverture (ni sillon, ni pore) : pollen inaperturé
- Pores seuls (petites ouvertures circulaires) : pollen poré
- Sillons seuls (ouvertures très allongées) : pollen colpé
- Sillons et pores peuvent coexister : pollen colporé
- Aspect de la surface (ornementation et structure de l’exine).
- Taille et allongement peuvent aussi être pris en compte.
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