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Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura

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PrésentationPrésentation

Présentation généralePrésentation générale
Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Le Pico de la Zarza (auteur Dreizung). Cliquer pour agrandir l'image.Le Parc Naturel de Jandía (Parque Natural de Jandía) est un espace protégé qui recouvre presque la totalité de la presqu’île de Jandía (Peninsula de Jandía) et de l’isthme qui relie la presqu’île au sud-ouest de l’île de Fuerteventura. Seules les franges côtières du sud-est et du sud-ouest de la presqu’île se trouvent en dehors du Parc ; ce sont des zones urbanisées presqu’exclusivement dédiées au tourisme balnéaire avec les stations de Costa Calma et de Morro del Jable.

Le Parc Naturel de Jandía comprend principalement une zone montagneuse d’origine volcanique bordée au nord-ouest par des plages de sable blanc qui s’étendent sur plusieurs dizaines de kilomètres ; le reste des côtes est constitué de promontoires rocheux et de falaises, espacés par de plus petites plages.

Dans ces paysages arides – et presqu’intacts – pousse une végétation rare mais remarquable, composée d’espèces très souvent endémiques ; la zone est aussi le lieu de nidification de plusieurs espèces d’oiseaux. Pour ces raisons – et aussi en raison de la menace que faisait peser le tourisme de masse naissant – la zone fut déclarée Parc naturel en 1987.

Le Parc se trouve en totalité sur le territoire de la commune de Pájara. Le territoire du Parc est – encore aujourd’hui – presque désert : les deux seules localités, situées à l’intérieur du Parc, sont des hameaux de pêcheurs et d’éleveurs : Cofete, au nord-ouest de la presqu’île, et Puertito de la Cruz, au sud-ouest.

SituationSituation

Le parc naturel régional de Jandía se trouve dans le sud-ouest de l’île de Fuerteventura. Le Parc englobe la plus grande partie de l’isthme de La Pared (Istmo de La Pared, « l’isthme du mur »), situé immédiatement au sud du village du même nom.

On peut arriver à Jandía en automobile par la route côtière FV-2, venant de Puerto del Rosario, ou par la route FV-605, si l’on vient de Pájara. La route FV-2 dessert les stations balnéaires de Costa Calma, Esquinzo, Jandía Playa et Morro del Jable qui est le terminus de la route FV-2.

Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. La Gran Valle (auteur Norbert Nagel). Cliquer pour agrandir l'image.Après Morro Jable des pistes de terre et de pierres permettent d’entrer dans le Parc naturel et d’atteindre la pointe ouest de la presqu’île, la Punta de Jandía ; peu avant la Punta de Jandía, au niveau du hameau de Puertito de la Cruz, un embranchement sur la droite permet de rejoindre la Punta Pesebre, en longeant l’ancienne piste d’atterrissage que Gustav Winter avait fait construire à la pointe de la presqu’île.

À mi-chemin de la piste de Punta de Jandía, une piste part sur la droite et franchit la crête des montagnes en direction de Cofete, sur la côte nord-ouest de la presqu’île, puis redescend vers les immenses plages désertes Playa de Cofete et Playa de Barlovento.

Il est préférable de disposer d’un véhicule tout-terrain pour emprunter ces pistes, en particulier celle de Cofete, très sinueuse et parfois en mauvais état.

VisitesVisites

Presqu'îleLa presqu’île de Jandía
Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. La Punta de Jandía. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Strates géologiques de la Punta de Guadalupe à La Pared (auteur Frank Vincentz). Cliquer pour agrandir l'image.La presqu’île de Jandía était à l’origine une île volcanique séparée – mais contemporaine – du reste de l’île de Fuerteventura, formée elle-même de plusieurs volcans soudés entre eux. Le volcan de Jandía était séparé de Fuerteventura par un détroit que des éruptions volcaniques ultérieures comblèrent pour former l’isthme de La Pared qui relie aujourd’hui Jandía à Fuerteventura. À son apogée – il y a 14 ou 15 millions d’années – l’île de Jandía devait atteindre un diamètre de 26 km et une altitude d’au moins 1 500 m ; cela correspondrait à une surface de quelque 530 km², c’est-à-dire une île plus grande que La Gomera. Une dernière éruption du volcan de Jandía provoqua un effondrement d’une grande partie de l’édifice volcanique dans l’océan Atlantique.
Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Carte du Parc naturel. Cliquer pour agrandir l'image.Ces évènements géologiques se lisent dans les paysages de Jandía : la presqu’île présente la forme d’un grand arc montagneux : c’est la partie de la caldeira qui a survécu à l’effondrement ; la côte nord-ouest – typiquement l’Arco de Cofete – avec ses falaises abruptes tombant vers la mer, correspond au cratère de la caldeira ; la crête centrale correspond au rebord de la caldeira, avec, comme point culminant de la crête, le Pico de la Zarza ; les pentes plus douces des côtes sud-est et sud-ouest correspondent aux versants du volcan, sillonnés de coulées volcaniques. Ces coulées volcaniques ont donné naissance à des arêtes nommées cuchillos (« couteaux »), séparées par des vallées rocailleuses en forme de « U », ou des ravins, les barrancos.

À l’ouest, les caps de la Punta de Jandía et de la Punta Pesebre marquent l’endroit où le rebord de la caldeira s’enfonce dans l’océan.

À l’est – à partir de la Valle del Pecenescal – ces coulées volcaniques laissent la place au paysage de dunes de l’isthme de La Pared, d’où n’émergent que quelques collines presqu’ensevelies sous les sables.

Parc naturelLe Parc Naturel de Jandía (Parque Natural de Jandía)
Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Euphorbia handiensis (auteur Frank Vincentz). Cliquer pour agrandir l'image.En plus de son intérêt paysager et géomorphologique, la presqu’île de Jandia contient des espèces végétales endémiques, dont certaines sont en voie de disparition, ainsi que des espèces animales menacées telles l’outarde houbara (Chlamydotis undulata). C’est pour ces raisons qu’une grande partie de la presqu’île fut déclarée Réserve naturelle en 1987, avec classement comme Parc Naturel (Parque natural de Jandía). Cet espace a aussi été déclaré « Zone de protection spéciale pour les oiseaux » (ZEPA).

Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Chèvres en liberté. Cliquer pour agrandir l'image.Le Parc naturel de Jandía occupe une superficie de 144 km² sur les 200 km² de la presqu’île. Seules sont exclues du Parc naturel des bandes côtières déjà urbanisées, situées autour de Costa Calma et de Morro del Jable ; cependant la zone des prés salés du Saladar de Jandía à Morro Jable fait aussi l’objet d’une mesure de protection.

De longues clôtures ont été mises en place – en particulier autour de l’immense parc éolien de l’isthme de La Pared et sur la crête centrale autour du Pico de la Zarza – pour préserver la végétation, souvent endémique, de la voracité des chèvres.

IsthmeL’isthme de La Pared (Istmo de La Pared)
Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. L'isthme de La Pared (auteur Frank Vincentz). Cliquer pour agrandir l'image.L’isthme de La Pared est l’étroite bande de terre – large de 4 à 5 km et d’une superficie de 45 km² – qui sépare Jandía de Fuerteventura ; c’est la partie la plus étroite de l’île.

On a cru longtemps que cet isthme constituait la frontière entre les deux royaumes aborigènes qui préexistaient à la conquête de Fuerteventura par les Normands Jean de Béthencourt et Gadifer de La Salle : le royaume de Maxorata, au nord, et le royaume de Jandía, au sud. C’est ce qui a valu le nom de « la pared » (« le mur ») à l’isthme et au village situé à proximité. En réalité, les historiens pensent maintenant que la frontière passait 20 km plus au nord, selon une ligne allant d’Ajuy jusqu’à Salinas del Carmen.

Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Le Barranco de Pecenescal. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).L’istmo de la Pared est en grande partie recouvert par du sable apporté du Sahara marocain par les vents d’est lorsque se produit le phénomène du sirocco (chergui marocain), même si les vents dominants sont les vents d’ouest ; ce sable blond a aussi formé les splendides plages dont profite la station balnéaire de Costa Calma, les plages connues sous le nom de Playas de Sotavento de Jandía (« les plages sous le vent »). Le vent offre également son énergie à la station grâce à un immense parc éolien d’une cinquantaine de tours éoliennes placées sur l’isthme.

Ce paysage de dunes cède la place aux premières montagnes aux environs de la vallée du Pecenescal (Barranco del Pecenescal), avec les monts Loma Negra (335 m) et El Paso (253 m).

Volcan strombolienLe massif de Jandía (Macizo de Jandía)
Le Massif de Jandía s’élève progressivement par une succession de coulées volcaniques (cuchillos) séparés par des vallées et des ravins, jusqu’au point culminant de la presqu’île – et de l’île – le Pico de la Zarza (« le pic de la ronce »), ou Pico de Jandía, à 807 mètres, avec le pic annexe nommé par les habitants Las Orejas de Asno (« les oreilles d’âne »). Les sommets voisins sont le Pico de la Palma (744 m), à l’ouest, et le Pico de Mocán (801 m), au nord-est.

Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Le Pico de la Zarza (auteur Norbert Nagel). Cliquer pour agrandir l'image.Le Massif de Jandía est le vestige d’un stratovolcan surgi de la mer il y a 21 millions d’années, dont la partie nord-ouest du pourtour du cratère s’est effondré dans l’océan il y a environ 12 à 14 millions ans et laisse aujourd’hui ce Massif de Jandía en forme de croissant. Le bord nord-ouest du Pico de la Zarza tombe abruptement vers la plaine côtière de Cofete, tandis que les pentes au sud-est et au sud-ouest sont plus douces. Dans le massif de Jandía on trouve les matériaux les plus anciens qui compose le socle de l’île de Fuerteventura, notamment des sédiments marins de l’ère Mésozoïque, antérieurs à la formation de l’archipel ; à partir du ravin d’Amanay et jusqu’au Pic de Jandía dominent les matériaux du Miocène, correspondants à la première phase volcanique. Le massif est couvert – notamment dans la zone de Vigocho – d’un gravier volcanique, nommé localement le « jable », qui est une sorte de pouzzolane.

Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Le sommet du Pico de la Zarza (auteur Dreizung). Cliquer pour agrandir l'image.Il est possible de visiter le Massif de Jandía à pied, au départ de Morro del Jable ; le sentier de randonnée PR FV 54 mène au Pico de la Zarza, ou Pico de Jandía, le point culminant de l’île de Fuerteventura, à 807 m. Le point de départ de ce sentier est la station touristique de Jandía Playa, quartier est de Morro del Jable, aux alentours du centre commercial Ventura. Le sentier – bien balisé – débute près de la promenade maritime, puis conduit à la crête de la Degollada de Vinámar et enfin jusqu’au Pico de la Zarza, après une marche de 7,5 km et un dénivelé de près de 800 mètres. Cette randonnée ne doit être entreprise que par beau temps, car les vents peuvent être violents et très frais au sommet de Jandía, et le sommet enveloppé de nébulosités.

Le Massif de Jandía s’abaisse ensuite vers l’ouest, avec cependant des sommets élevés comme le Pico Fraile (689 m), la vallée de Gran Valle où passe la piste conduisant à Cofete. Sur la piste de Cofete, le belvédère du Mirador Degollada Agua Oveja (« le belvédère coulée eau brebis … »), à 230 m d’altitude, offre une vue magnifique sur les plages de Cofete et de Barlovento, avec un abri couvert et un panneau d’information.

Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Le Massif de Jandía. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Le Barranco de Munguia. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Le Massif de Jandía. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).
CôteLa côte sud-est de la presqu’île de Jandía
La côte sud-est de Jandía est la côte « sous le vent » (sotavento), protégée des vents d’ouest par la crête montagneuse du Massif de Jandía ; cette partie de la presqu’île ne fait pas partie du Parc naturel ; elle a été découverte par le tourisme depuis la fin des années 1970, et des stations balnéaires y ont vu le jour : Costa Calma, sur l’isthme de La Pared, Esquinzo et Jandía Playa qui profitent de magnifiques plages de sable et de vents favorables à la pratique de la planche à voile et du kite-surf. La clientèle de ces stations est principalement allemande et scandinave.
Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Les monts Loma Negra et El Paso. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Le Barranco de Pecenescal. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Le mont Loma Negra. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).
CôteLa côte sud-ouest de la presqu’île de Jandía
Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Puertito de la Cruz. Cliquer pour agrandir l'image.La côte sud-ouest est en grande partie située en dehors du Parc naturel bien que seule la zone située autour de Morro del Jable soit actuellement urbanisée. Il est vrai qu’au-delà du nouveau port de Morro Jable la côte de présente plus de belles plages de sable ; on trouve à nouveau des plages agréables – mais de taille réduite – à une douzaine de kilomètres à l’ouest de Morro Jable : la Playa de Juan Gómez et la Playa de las Pilas qui se trouvent à l’intérieur du Parc. Pour s’y rendre il faut utiliser la piste de terre et de pierres qui conduit jusqu’à la Punta de Jandía ; ces plages sont souvent désertes.

Après la plage de Las Pilas se trouve une grotte naturelle, la Cueva de la Negra.

CapLa pointe ouest de la presqu’île de Jandía
Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. La Punta de Jandía. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).La piste pierreuse venant de Morro del Jable se sépare en deux un kilomètre avant d’arriver à la Punta de Jandía, au niveau du hameau de Puertito de la Cruz ; la branche de gauche conduit jusqu’à la pointe et au phare de Jandía, tandis que la branche de droite permet de se diriger vers la Punta Pesebre au nord.

Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Puertito de la Cruz vu depuis la Punta de Jandía. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Puertito de la Cruz est un hameau de pêcheurs, de résidences secondaires délabrées et de caravanes où certains habitants de Morro del Jable viennent passer la fin de semaine loin de l’agitation de la station touristique. Les installations du petit port ont été réalisées à l’initiative de l’entrepreneur allemand Gustav Winter qui eut la concession de la presque totalité de la presqu’île de Jandía dans les années 1950-1960. Deux petits restaurants (le restaurant Punta de Jandía et le restaurant El Caletón), situés en bord de plage, servent du poisson grillé ou une soupe de poissons fraîchement pêchés.

Dans la première quinzaine de septembre a lieu la Fête du Poulpe (Fiesta del Pulpito).

Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Le phare de Jandía. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. La Punta de Jandía. Cliquer pour agrandir l'image.La Punta de Jandía est l’extrême pointe sud-ouest de l’île de Fuerteventura ; le chemin de Grande Randonnée GR 131 de Fuerteventura y aboutit après avoir traversé toute l’île dans sa longueur depuis Corralejo, sur une distance de 154 km. La Punta de Jandía est un promontoire rocheux battu des vents violents où la baignade est dangereuse.

À la Punta de Jandía se trouve le phare de Jandía (Faro de Jandía) construit en 1884 et alimenté en énergie électrique par des panneaux solaires et par une tour éolienne. Le phare abrite le centre des visiteurs du Parc naturel de Jandía, ainsi qu’un petit café-restaurant, mais qui n’est pas ouvert toute l’année. Depuis la Pointe de Jandía, il est possible par temps clair d’apercevoir les côtes de l’île de Grande Canarie.

Depuis Puertito de la Cruz une piste – assez rude – permet de se rendre à la pointe nord-ouest de la presqu’île, la Punta Pesebre (« la pointe mangeoire »), distante d’environ 4,5 km.

Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. La plage d'Ojos (auteur Balou46). Cliquer pour agrandir l'image.À mi-chemin on peut accéder à une petite plage souvent déserte, la Playa de Ojos, accessible par un escalier en bois. Sur la droite de la piste de terre on peut apercevoir la piste d’un aérodrome abandonné qui avait été projeté par Gustav Winter. La Punta Pesebre présente des falaises abruptes sur lesquelles viennent s’écraser les vagues de l’Atlantique ; ce sont les parois de la caldeira du volcan de Jandía tombant dans l’océan.

Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. La Caleta de la Madera (auteur Peloba). Cliquer pour agrandir l'image dans Panoramio (nouvel onglet).Ce paysage géologique est encore plus spectaculaire à la Caleta de la Madera (« la crique du madrier ») quelques kilomètres à l’est de la Punta Pesebre. En suivant la côte depuis Punta Pesebre, on atteint – en une demi-heure de marche – une petite colline offrant une vue splendide sur la Caleta de la Madera et sur la côte nord-ouest de la presqu’île de Jandía.

Sur une hauteur située en arrière de la Caleta de la Madera se trouve le site de Las Talahijas, un ancien hameau aborigène situé à 189 m d’altitude, auquel conduisent plusieurs sentiers sinueux.

CôteLa côte nord-ouest de la presqu’île de Jandía
Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. La plage de Barlovento (auteur Travelpix). Cliquer pour agrandir l'image dans Flickr (nouvel onglet).Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Le ressac de la plage de Cofete (auteur Hansueli Krapf). Cliquer pour agrandir l'image.La côte nord-ouest de Jandía est constituée par les vestiges de la partie sud de la caldeira du volcan de Jandía ; les autres parties de la caldeira ont sombré dans l’océan. Les falaises volcaniques tombent de façon abrupte depuis le rebord de la caldeira vers la cuvette du cratère qui se présente comme une vaste plaine en croissant (Arco de Cofete) bordée d’immenses plages de sable blanc s’étendant sur 10 km : les plages de Cofete et de Barlovento (« par le vent »).

Cette côte est en effet exposée aux vents d’ouest dominants et aux courants marins, ce qui rend la baignade dangereuse, mais fait le bonheur des surfeurs qui ont le courage de parvenir jusqu’ici.

Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. La plage de Barlovento de Jandía (auteur Dreizung). Cliquer pour agrandir l'image.Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. L'arc de Cofete (auteur Marc Eckert). Cliquer pour agrandir l'image dans Flickr (nouvel onglet).L’accès à la seule localité de la côte nord-ouest, Cofete, est difficile : il se fait, depuis Morro del Jable, par une piste pierreuse franchissant la crête volcanique ; un véhicule tout-terrain est fortement recommandé pour explorer la Playa de Barlovento et les plages environnantes. Cette difficulté d’accès a cependant préservé cette côte sauvage du développement touristique.

Cofete est un hameau d’agriculteurs et d’éleveurs avec quelques maisons et un restaurant. Au-dessus du hameau, au pied du Pico de la Zarza, se trouve une curiosité : une grande villa isolée qui semble surveiller cette côte, la Villa Winter.

FloreLa flore de Jandía
Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Héliotrope érodé (Heliotropium erosum) sur la plage de Cofete (auteur Frank Vincentz). Cliquer pour agrandir l'image.La flore de Jandía comprend de nombreuses espèces endémiques ou des espèces protégées comme la vipérine arbustive de Jandía (Echium handiense) (tajinaste azul de Jandía) à fleurs bleues, la marguerite de Winter (Argyranthemum winteri) (magarza de Winter), dédiée à Gustav Winter, aux fleurs blanches et jaunes et le buplèvre de Jandía (Bupleurum handiense) aux feuilles vert clair et aux inflorescences jaunes.

Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Astérisque soyeux (Astericus sericeus) (auteur Dreizung). Cliquer pour agrandir l'image.Dans les environs du Pico de la Zarza on rencontre l’astérisque soyeux (Asteriscus sericeus), également dénommé « étoile d’or soyeuse », le séneçon à feuilles de laurier-rose (Senecio kleinia synonymus Kleinia neriifolia), et la joubarbe de Béthencourt (Aichryson bethencourtianum).

Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Euphorbia handiensis (auteur Frank Vincentz). Cliquer pour agrandir l'image.Mais le symbole de Jandía est certainement l’euphorbe de Jandía (Euphorbia handiensis) (cardón de Jandía), une sorte de cactus qui ne pousse que dans ces parages.

Sur l’Isthme de La Pared se développe une flore très particulière : parce que les bergers y font paître leurs chèvres, pousse principalement la launée arborescente (Launaea arborescens) qui n’est pas sensible à l’alimentation animale. Cependant, après les premières pluies d’hiver, jaillissent partout du sol de minuscules plantes à fleurs, qui ont survécu pendant la saison sèche sous forme de semences.

FauneLa faune de Jandía
Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Spatules blanches (Platalea leucorodia) au Risco del Paso (auteur Hansueli Krapf). Cliquer pour agrandir l'image.Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Gravelot à collier interrompu (Charadrius alexandrinus) au Risco del Paso (auteur Hansueli Krapf). Cliquer pour agrandir l'image.L’animal symbole de Jandía est l’outarde houbara (Chlamydotis undulata) présente dans le Parc naturel, mais on rencontre près de 30 espèces d’oiseaux hivernant ou nidifiant comme le gravelot à collier interrompu (Charadrius alexandrinus) (chorlitejo patinegro), le petit gravelot (Charadrius dubius) (chorlitejo), le faucon crécerelle des Canaries (Falco tinnunculus canariensis) (cernícalo vulgar), le traquet des îles Canaries (Saxicola dacotiae), la buse variable (Buteo buteo) ou un autre oiseau représentatif de l’île, le vautour percnoptère de Fuerteventura (Neophron percnopterus majorensis) (guirre majorero), qui trouve refuge dans les rochers escarpés et les falaises.
Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Bécasseaux variables (Calidris alpina) au Risco del Paso (auteur Hansueli Krapf). Cliquer pour agrandir l'image.Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Traquet des îles Canaries (Saxicola dacotiae) (auteur Frank Vassen). Cliquer pour agrandir l'image.Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Aigrette garzette (Egretta garzetta) au Risco del Paso (auteur Hansueli Krapf). Cliquer pour agrandir l'image.
Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Lézard Galliota atlantica à Cofete (auteur Norbert Nagel). Cliquer pour agrandir l'image.On rencontre trois espèces de reptiles terrestres dont un lézard endémique des îles Canaries orientales, le seps à écailles nombreuses (Chalcides simonyi) (lisneja). La tortue luth (Dermochelys coriacea) (tortuga laúd) et la tortue verte (Chelonia mydas) (tortuga verde) fréquentent les plages de Jandía ; la tortue caouanne (Caretta caretta) (tortuga boba) est en cours de réintroduction. Dans ses eaux on trouve aussi une grande quantité de cétacés reproducteurs comme le grand dauphin (Tursiops truncatus) (delfín mular), le dauphin de Risso (Grampus griseus) (calderón gris) et différentes espèces de cachalots dont le grand cachalot (Physeter macrocephalus).

CultureHistoire, géographie, arts, traditions, flore …

HistoireHistoire
La péninsule de Jandía est la seule partie de l’île de Fuerteventura qui est restée – jusqu’à une époque récente – sous le contrôle de seigneurs féodaux. Ces seigneurs ont laissé leurs terres aux mains de régisseurs qui géraient la péninsule. Gustav Winter fut probablement le dernier d’entre eux ; Winter marqua la séparation de la presqu’île par la construction d’une clôture de deux mètres de hauteur qui s’étendait à travers l’ensemble de l’isthme de La Pared, pas très loin de l’ancienne muraille qui séparait Jandía du reste de l’île.

Informations pratiquesInformations pratiques

RéceptionLe Centre des Visiteurs du Parc Naturel de Jandía
Le parc naturel de Jandía à Fuerteventura. Le phare de la Punta de Jandía. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Il existe un centre des visiteurs du Parc naturel de Jandía (Centro de Interpretación del Parque Natural de Jandía) qui est situé dans le phare de Jandía à la pointe sud-ouest de la presqu’île. Le centre donne des explications sur la géologie, la flore et la faune de Jandía. Au plafond est suspendu un squelette de rorqual commun (Balaenoptera physalus) de 6 m de longueur.

Horaire des visites : du mardi au samedi, de 10 h à 18 h (le centre d’interprétation semble être temporairement fermé).

Entrée gratuite.

Téléphone : 00 34 928 858 998

MétéorologieMétéo et prévisions

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