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Le parc national de Timanfaya à Lanzarote

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PrésentationPrésentation

Présentation généralePrésentation générale
Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Entrée du parc. Cliquer pour agrandir l'image.Le Parc National de Timanfaya (Parque Nacional de Timanfaya) à Lanzarote est une réserve naturelle qui protège le cœur de la principale zone volcanique de l’île, qui comprend plus de 25 volcans parmi les plus récents de l’île, surgis entre 1730 et 1736, et en 1824. Les Montañas de Timanfaya sont également nommées Montañas del Fuego (« les montagnes du feu »).

L’activité volcanique est encore perceptible au centre de la zone, à l’Islote de Hilario, où on peut observer l’embrasement spontané de buissons placés dans un trou de faible profondeur dans le sol.

ÉtymologieÉtymologie et toponymie
Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. La Montaña del Fuego dans le Parc National de Timanfaya (auteur Office de Tourisme des Canaries). Cliquer pour agrandir l'image.Les Montagnes de Timanfaya doivent leur nom au nom du village de Timanfaya, quelquefois écrit Chimanfaya, qui fut l’un de la dizaine de villages ensevelis sous les laves, les scories et les pouzzolanes volcaniques au XVIIIe siècle.

Dans la langue des aborigènes Guanches de Lanzarote, Timanfaya signifie Montagne de Feu, la zone étant une zone de volcanisme bien antérieur à celui du XVIIIe siècle.

SituationSituation

Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Le Parc de Timanfaya vu depuis le volcan Guanapay à Teguise. Cliquer pour agrandir l'image.Le parc national de Timanfaya est situé dans le sud-ouest de l’île de Lanzarote. Il s’étend de la limite de la commune de Yaiza jusqu’à la montagne Montaña de Timanfaya. Le Parc se partage entre les territoires des communes de Yaiza et de Tinajo.

Au nord, à l’est et au sud, le Parc national est entouré par le Parc Naturel des Volcans (Parque Natural de Los Volcanes) ; à l’ouest le Parc de Timanfaya est limité par la côte.

Les accès au Parc de Timanfaya se trouvent sur la route LZ-67 qui relie les localités de Yaiza et de Mancha Blanca ; la route empiète un peu sur le coin sud-est du Parc National. La LZ-67 traverse un malpaís (« malterre ») couvert de scories volcaniques, d’où émergent la trentaine de cônes volcaniques des Montañas del Fuego, dont le plus haut est le volcan Timanfaya (510 m).

En quittant Yaiza en direction du nord on remarque en premier sur la gauche – après 4 km – une aire de stationnement non asphaltée, avec un petit bâtiment : c’est la station des dromadaires (Echadero de los Camellos) d’où partent les excursions à dos de dromadaires.

Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. L'entrée du Parc National. Cliquer pour agrandir l'image.2 km plus loin la route LZ-602 prend sur la gauche, au lieu-dit El Taro, et se dirige vers l’Islote de Hilario où se trouvent de grands parcs de stationnement, ainsi que le restaurant panoramique El Diablo. La Route des Volcans (Ruta de Los Volcanes) ne peut pas être faite en automobile particulière ; il faut laisser sa voiture au parc de stationnement et emprunter un bus de visite du parc (compris dans le prix d’entrée du Parc National).

Si l’on continue sur la route LZ-67, 4 km après l’intersection avec la LZ-602, on trouve sur la gauche le Centre des Visiteurs du Parc National de Timanfaya (Centro de Visitantes) qui n’est qu’à 2 km de Mancha Blanca.

Si l’on ne dispose pas d’une automobile, on peut venir en autobus jusqu’à Mancha Blanca par la ligne numéro 16 qui relie la capitale, Arrecife, à Tinajo et La Santa. On peut ensuite se rendre à pied jusqu’au Centre des Visiteurs en suivant la route LZ-67 (moins de 30 minutes de marche). Cependant, la plupart des visiteurs visitent le Parc en autocars d’excursions partant de tous les lieux de vacances de l’île.

VisitesVisites

Volcan strombolienLes Montagnes du Feu (Montañas del Fuego)
Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Maquette des Montañas del Fuego. Cliquer pour agrandir l'image.Les Montañas del Fuego constituent le cœur du Parc National de Timanfaya. Elles sont nées des éruptions qui se sont produites entre le 1er septembre 1730 et le 16 avril 1736, puis en 1824, alignées sur l’axe nord-est - sud-ouest du rift volcanique qui traverse Lanzarote.

Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Les Montagnes du Feu vues depuis l'Islote de Hilario. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Les volcans qui composent le Parc National de Timanfaya sont du type hawaïen : les volcans de ce type forment de grandes colonnes de cendre lors de l’éruption et leurs composants, les lapillis ou pouzzolanes, poussés par le vent, ont recouvert de vastes étendues et les pentes de cratères plus anciens. Cette étendue recouverte par les pluies de cendres est aujourd’hui nommée Valle de la Tranquilidad (« la vallée de la tranquillité »).

Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Les Montañas del Fuego vues depuis l'entrée du Parc. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Ces éruptions ont donné naissance à un paysage à l’aspect lunaire, totalement inhospitalier, qui est devenu le symbole de l’île de Lanzarote. Les nombreux volcans massifs, la lave avec ses formes bizarres et les immenses champs de scories, tantôt rougeâtres, tantôt noirâtres, offrent un spectacle fascinant.

Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Hornito. Cliquer pour agrandir l'image.Le centre de l’éruption était situé au Maciso del Fuego (« le massif du feu »), haut de 525 m. Ce volcan est aujourd’hui recouvert par les cendres et les scories des éruptions du XVIIIe siècle, mais on a constaté que le flanc arrière du volcan, qui rayonne encore énormément de chaleur, est composé de lave très ancienne. Les nombreuses rangées de petites cheminées (hornitos) et les volcans « parasites » (nommés ainsi car ils se sont formés au pied du colosse central) sont intéressants à observer.

Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Cliquer pour agrandir l'image.Situé à l’est des Montañas del Fuego, l’imposant cratère de la Caldera del Corazoncillo, le plus grand cratère d’explosion de Lanzarote, possède une caldera d’une profondeur de 100 m. C’est la lave de ce volcan qui a enseveli le village de Timanfaya.

Carte des volcans de Lanzarote : www.cabildodelanzarote.com/informacion/geografico/volcanes3.swf

Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Cliquer pour agrandir l'image.Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. La Caldera Blanca vue depuis l'Islote de Hilario. Cliquer pour agrandir l'image.Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. La Caldera Blanca vue depuis l'Islote de Hilario. Cliquer pour agrandir l'image.
Parc nationalLe Parc National de Timanfaya (Parque Nacional de Timanfaya)
Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Carte du Parc National. Cliquer pour agrandir l'image.Pour protéger ce cadre géomorphologique exceptionnel, un Parc National a été créé en 1974. Le Parc National de Timanfaya ne couvre que 51 km² (5 100 hectares), soit seulement environ un quart des terres concernées par les éruptions volcaniques du XVIIIe siècle (182 km²). Les limites du Parc sont marquées par un emblème représentant un diable (« El Diablo »).

Le Parc bénéficie du plus haut niveau de protection possible pour un espace naturel : en raison de la fragilité du sol, se promener librement dans le parc n’est pas permis, car cela pourrait laisser des empreintes qui resteraient visibles pendant des années. On ne peut visiter le Parc qu’en autocar. Les seules exceptions sont deux promenades pédestres accompagnées par des personnels du Parc.

Avec deux millions de visiteurs par an, le Parc de Timanfaya est le deuxième parc national le plus visité d’Espagne (après le Parc National du Teide à Ténériffe). C’est l’attraction touristique la plus importante de Lanzarote.

Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. L'entrée du Parc National. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. La Montaña de Mazo vue depuis l'entrée du Parc. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Les Montagnes du Feu vues depuis l'Islote de Hilario. Cliquer pour agrandir l'image.
Volcan strombolienL’îlot d’Hilaire (Islote de Hilario)
Depuis la route LZ-67, de Yaiza à Mancha Blanca, la petite route LZ-602 conduit en 2 km – après le péage d’entrée – jusqu’à l’Islote de Hilario ; on y trouve une aire de stationnement, un restaurant panoramique et une boutique de souvenirs.

L’Îlot d’Hilaire est une éminence volcanique qui semble émerger de la mer de scories volcaniques qui l’entoure, comme un îlot dans l’océan. On dit que cet endroit doit son nom à un ermite, nommé Hilario, qui y aurait vécu 50 ans avec son dromadaire (bien que cet animal n’ait pas une telle longévité). Hilario y aurait planté un figuier qui ne donna jamais de fruits parce que « les fleurs ne pouvaient pas se nourrir de la flamme ». Comme un rappel de cette histoire, un figuier mort et des os de dromadaire sont présentés dans une vitrine du restaurant panoramique « El Diablo » que César Manrique fit bâtir à cet emplacement. L’Islote de Hilario est également nommé Tinecheide, qui veut dire « Mont de l’Enfer » dans la langue des aborigènes Guanches.

Le Centre d’accueil de l’Islote de Hilario fut conçu par César Manrique et bâti par l’architecte Eduardo Cáceres ; sa construction fut achevée en 1970. C’est un bâtiment circulaire en pierres basaltiques noirâtres, avec de grandes baies vitrées.

L’Îlot d’Hilaire est un cône volcanique plus ancien que les volcans environnants, dont les projections ont formé la mer de scories qui entoure l’îlot ; cependant l’Islote de Hilario est l’un des endroits les plus chauds du Parc National de Timanfaya. Pour en faire la preuve des démonstrations spectaculaires sont présentées aux touristes :

  • des graviers de pouzzolane, extraits du sol, sont mis dans les mains des visiteurs qui ne peuvent les garder en main ;
  • Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Combustion spontanée de buissons. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Combustion spontanée de buissons. Cliquer pour agrandir l'image.des broussailles sèches sont placées dans un trou peu profond creusé dans le sol volcanique : elles s’enflamment spontanément après quelques secondes, à la grande joie des visiteurs ;
  • Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Geyser. Cliquer pour agrandir l'image.plus spectaculaire encore : de l’eau est versée dans des tuyaux de fer enfoncés dans le sol jusqu’à une profondeur de 12 mètres : au bout de 3 secondes un jet de vapeur d’eau jaillit bruyamment du tube à plusieurs mètres de hauteur, comme un geyser artificiel qui fait tressaillir les spectateurs ;
    Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Tubes pour geyser artificiel. Cliquer pour agrandir l'image.cette attraction est une idée de Jesús Soto, un collaborateur de César Manrique, qui avait remarqué, pendant la construction du restaurant, que les ouvriers versaient de l’eau sur leurs marteaux-piqueurs pour les refroidir ; il choisit un point particulièrement chaud, y enfonça un tuyau de douze mètres et provoqua un « geyser ».
Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Geyser artificiel à l'Islote de Hilario. Cliquer pour agrandir l'image.Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Geyser artificiel à l'Islote de Hilario. Cliquer pour agrandir l'image.Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Geyser artificiel à l'Islote de Hilario. Cliquer pour agrandir l'image.
  • Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Barbecue sur un volcan. Cliquer pour agrandir l'image.dans le restaurant El Diablo, un puits, creusé dans le sol et couvert d’une grille, sert de grill naturel où sont cuits des grillades de viande, des cuisses de poulet ou des filets de poissons.
La température du sol à cet endroit atteint en effet 140 °C à quelques centimètres de la surface ; elle monte à 400 °C à 6 mètres de profondeur et à 600 °C à 10 ou 12 mètres. Cette chaleur intense provient d’une chambre de magma située à 4 kilomètres de la surface, démontrant l’activité volcanique continue de cette zone. Cependant, la zone ne présente pas de danger – à court terme – même si une odeur de soufre flotte dans l’air.

Depuis l’aire de stationnement partent les autocars du Parc National qui font visiter la Ruta de Los Volcanes.

RouteLa Route des Volcans (Ruta de los Volcanes)
Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Pneumatique éventré par les roches volcaniques. Cliquer pour agrandir l'image.La Route des Volcans est un circuit de découverte du Parc National de Timanfaya ; ce circuit ne peut se faire qu’en autocar, soit les autocars appartenant au Parc, soit les autocars de tour-opérateurs de l’île de Lanzarote, ou même de Fuerteventura. Le prix du circuit en autocar est compris dans le prix d’entrée du Parc National. La Ruta de los Volcanes est interdite aux automobiles particulières.

Le parcours de la route a été dessiné par César Manrique (toujours lui !) de façon à ce que la route ne fût pas visible depuis l’esplanade de l’Islote de Hilario, afin de ne pas gâcher les photographies ; malheureusement, les autocars – circulant en nombre sur la route – ne sont pas, eux, invisibles …

Le circuit proposé par le Parc parcourt environ 14 kilomètres et dure environ 40 minutes ; il permet de voir la partie la plus intéressante du Parc ; cependant, il y a une grande variété de paysages et de formations volcaniques différents ailleurs dans le Parc. Les autocars brun clair du Parc partent – environ toutes les demi-heures – de l’aire de stationnement située à côté du restaurant de l’Islote de Hilario. L’autocar ne fait qu’un seul arrêt, à la Montaña Rajada ; il faut prendre ses photographies à travers les vitres. La vue est meilleure si l’on est assis du côté droit de l’autocar.

Au début du trajet est distribué un dépliant présentant des faits et des chiffres intéressants sur les divers édifices volcaniques rencontrés.

Le parcours permet de découvrir un paysage lunaire à la beauté austère, mais étonnamment coloré, notamment :

  • L’impressionnante mer de scories de la Valle de la Tranquilidad (« la vallée de la tranquillité »), avec des dunes de lapillis (picón) ;
  • des cratères (calderas) de plusieurs centaines de mètres de diamètre ;
  • des cônes de dégazage (hornitos, « petits fours »), comme le Manto de la Virgen (« le manteau de la Vierge ») qui prend la forme fantomatique d’un manteau noir ;
  • les parois abruptes d’un boyau volcanique (jameo), dont le toit s’est effondré, que la route traverse ;
  • à la courte halte près de la Montaña Rajada (350 m), situé à l’ouest des Montañas del Fuego, on peut admirer la partie du Parc National qui s’étend jusqu’à la côte ouest : alignés le long d’une faille, les cônes volcaniques de la Caldera Rajada (164 m) (« la chaudière rousse »), de la Montaña Encantada (245 m) (« la montagne enchantée »), de la Montaña de Pedro Perico (134 m) et de la Montaña Quemada (134 m) (« la montagne brûlée »), tout près de la côte. Au sud de la Montaña Encantada se trouvent encore la Montaña de María Hernández (230 m) et la Montaña Tremesana (328 m) où il est possible de se rendre en randonnée pédestre accompagnée par du personnel du Parc.

Au long du trajet les haut-parleurs de l’autocar diffusent – en espagnol, en allemand et en anglais – le témoignage oculaire du Père Andrés Lorenzo Curbelo, curé de Yaiza à l’époque des éruptions, en 1730, puis de la musique héroïque de Richard Wagner ou de Ludwig van Beethoven ; à la fin de l’itinéraire retentit le thème furieux de « Also sprach Zarathustra » de Richard Strauss.

DromadairePromenade à dos de dromadaire
En complément de la visite en autocar de la Route des Volcans, il est possible de faire une courte promenade à dromadaire en direction de la Montaña de Timanfaya (510 m). La station de chameaux (Echadero de Camellos) se trouve à 2 km avant l’entrée du Parc dans la direction du sud vers Yaiza.

L’Echadero de Camellos comporte un grand parc de stationnement en terre battue, un café, des toilettes et un petit musée gratuit qui permet de patienter en attendant le prochain départ de la caravane. Ce petit musée (Museo de Rocas) présente l’origine des Montañas del Fuego, avec des spécimens de roches et de minéraux, ainsi qu’une exposition sur l’utilisation des « chameaux » sur l’île de Lanzarote. La station devrait plutôt se nommer Station de Dromadaires (Echadero de Dromedarios) car les animaux employés sont des dromadaires à une bosse.

Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. La station des dromadaires. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Les dromadaires sont équipés, de part et d’autre de la bosse, de deux nacelles en bois ou en fer dont les poids doivent être bien équilibrés : pour cela les chameliers ajoutent des petits sacs de sable comme lest, notamment lorsque l’un des passagers est un enfant. Il y a jusqu’à une centaine de dromadaires à la disposition des touristes. Chaque dromadaire ne travaille qu’une demi-journée, puis retourne à l’étable, près d’Uga.

La promenade sur ces « vaisseaux du désert » ne dure qu’une vingtaine de minutes à travers les champs de scories rougeâtres, et l’on ne voit qu’une très petite partie du Parc National, mais c’est une expérience impressionnante, notamment pour les enfants : lorsque le dromadaire se lève, il faut s’accrocher fermement car le siège bascule vers l’avant.

Les promenades sont possibles tous les jours, de 9 h à 16 h 30 (de 9 h à 16 h en hiver). Elles coûtent 5 € par personne que l’on paye directement au chamelier. Le musée n’est ouvert que du lundi au vendredi.

RandonnéeRandonnées pédestres dans le Parc National de Timanfaya
La randonnée est interdite à l’intérieur du Parc National de Timanfaya, à l’exception des trois randonnées organisées par le Centre des Visiteurs et guidées par le personnel du Parc : la Route de Termesana, la Route Courte du Littoral et la Route Longue du Littoral.

Pour les randonnées guidées il faut réserver à l’avance et il est prudent de réserver plusieurs mois à l’avance car il y beaucoup de demandes et peu de places (7 participants par sortie). De plus il faut confirmer sa participation deux jours avant la randonnée, sinon on perd sa place. On peut tenter de profiter du désistement de participants en s’inscrivant un ou deux jours avant la date d’une randonnée. La réservation se fait sur place ou au numéro de téléphone : 00 34 928 118 042. Les randonnées sont gratuites et sont guidées soit en espagnol, soit en anglais ; il faut avoir plus de 16 ans.

Les randonnées guidées partent du Centre des Visiteurs ; les participants sont conduits en minibus jusqu’au point de départ de l’itinéraire.

La Randonnée de Termesana (Ruta de Termesana) a lieu les lundis, mercredis et vendredis, départ à 10 h ; elle est longue de 4 km aller-retour mais dure 3 h (temps de transfert inclus), car le guide fait des arrêts fréquents pour commenter le paysage ou la flore. La randonnée contourne la Montaña Tremesana, également nommée Montaña de Termesana, (328 m) à la limite sud du parc national, puis passe entre la Montaña de María Hernández et la Montaña Encantada, où se rejoignent les coulées de lave de natures et de couleurs différentes de ces deux volcans.

La Randonnée Courte du Littoral (Ruta corta del litoral) est longue de 2 km ; elle part du village d’El Golfo et va jusqu’aux environs de la Playa del Paso. Elle permet d’observer les falaises côtières créées par les coulées de lave du XVIIIe siècle, ainsi que la faune d’oiseaux marins, de mollusques et de crustacés.

La Randonnée Longue du Littoral (Ruta larga del litoral) a lieu un mercredi par mois ; elle est longue de 9 km et dure de 5 à 6 h, en raison des difficultés de la marche sur les scories volcaniques, même si le terrain est relativement plat ; il faut être jugé physiquement apte et disposer d’un ravitaillement suffisant et de chaussures adaptées. Le chemin part d’El Golfo, au sud-ouest du Parc National, et conduit jusqu’à la Playa de la Madera, au nord du Parc, où une piste permet de reconduire les randonneurs jusqu’au Centre des Visiteurs.

La Route Longue du Littoral peut également être faite librement, car une bande côtière du domaine publique, large de 50 mètres, a été déclarée « zone d’utilisation modérée » ; cependant les règles de bonne conduite du Parc s’y appliquent. On peut faire la randonnée du sud au nord, de la Playa del Paso à la Playa de la Madera, ou en sens inverse. Si l’on se sent en forme, on peut continuer après la Playa de la Madera jusqu’à la Playa de Chó Gregorio, située au nord du Parc Naturel de Los Volcanes, mais le trajet aller simple est de 14 km, et il vaut mieux prévoir un véhicule de récupération à l’arrivée. Si on ne se sent pas en forme on peut faire demi-tour à mi-chemin après avoir atteint la petite plage de Playa del Cochino.

Pour accéder à la Playa del Paso, prendre la route LZ-704 en direction d’El Golfo, mais, 1,5 km avant le village, bifurquer à droite sur une piste de terre (LZ-705) qui passe à gauche de la Montaña Quemada puis arrive, après 4 km, à la Playa del Paso où on peut stationner.

Pour accéder à la Playa de Chó Gregorio depuis Tinajo, prendre la route en direction du hameau de Tenesar, mais, après 4 km, ne pas tourner à droite vers Tenesar et continuer tout droit jusqu’à la Playa de Chó Gregorio.

FloreLa flore
Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. La flore et la faune du Parc. Cliquer pour agrandir l'image.Contrairement à la plupart des parcs nationaux dans le monde, le Parc de Timanfaya est presque totalement désert de vie végétale ou animale ; au lieu de cela, les visiteurs voient un paysage volcanique aride, mais coloré de nuances de noir, de gris, de brun et de rouge.

Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Cliquer pour agrandir l'image.Ce n’est que très lentement que la végétation s’est un peu reformée sur le Malpaís, la « mauvaise terre » ; mais c’est un processus lent en raison de l’absence de pluie – la moyenne de pluviosité dans le Parc est de seulement 120 mm par an.

Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Cliquer pour agrandir l'image.On peut quand même y découvrir, çà et là, plus de 180 espèces de lichens, des fougères, de petites plantes succulentes et beaucoup de petits buissons épineux (Aulaga majorera). Ces buissons sont utilisés par les employés du parc pour mettre en évidence la grande température du sol près de l’Islote de Hilario : les buissons, enfoncés dans un trou dans le sol, s’enflamment immédiatement.  Sur les anciens terrains non formés de laves récentes on rencontre quelques concentrations d’euphorbiacées.

CultureHistoire, géographie, arts, traditions, flore …

HistoireHistoire
Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Carte des éruptions volcaniques (auteur IGN). Cliquer pour agrandir l'image.Au début du XVIIIe siècle, le sud-ouest de Lanzarote possédait des terres parmi les plus fertiles de l’île, avec de nombreux petits villages agricoles. Pendant six ans , du 1er septembre 1730 au 16 avril 1736, les éruptions volcaniques des Montañas del Fuego recouvrirent ces terres de lave, de scories et de cendres, ensevelissant des villages entiers.

Le curé de Yaiza, le Père Andrés Lorenzo Curbelo, a laissé un témoignage oculaire précis de ces événements ; son journal débute ainsi :

« Le 1er septembre [1730] entre neuf heures et dix heures du soir la terre s’ouvrit soudainement près de Timanfaya à deux lieues de Yaiza. La première nuit une énorme montagne s’éleva des entrailles de la terre et de son sommet s’échappèrent des flammes qui continuèrent à brûler pendant dix-neuf jours. Quelques jours plus tard, un nouvel abîme se forma et un torrent de lave se précipita sur Timanfaya, sur Rodeo et sur une partie de Mancha Blanca. »

Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Carte de l'éruption de 1730 peinte en novembre 1730. Cliquer pour agrandir l'image.Pendant six ans le soleil fut obscurci ; après la catastrophe, plus de 167 km² de terres – soit près du cinquième de la superficie de l’île (846 km²) – avaient été  recouverts par 48 millions de mètres cube de matériaux volcaniques, déversés par une trentaine de volcans, sur une couche de 6 à 10 mètres d’épaisseur ; les villages de Timanfaya, Los Rodeos, Mancha Blanca, Santa Catalina, Mazo, Jarretas, Tingafa, Peña de Palmas, Testeina, La Geria, Macintafe, Mozaga, Guagaro, Masdache et Iguadén avaient été détruits, ainsi que les terres agricoles de Maretas et de Chupaderos ; 420 fermes avaient été ensevelies ; le bétail avait été asphyxié par les fumées toxiques ; le rivage était couvert de milliers de poissons morts, dont beaucoup appartenant à des espèces inconnues. Il n’y eut pas de morts d’hommes mais une grande partie de la population n’eut finalement d’autre choix que de chercher refuge dans le nord de Lanzarote ou de quitter l’île pour aller à Grande Canarie ; de nombreux autres émigrèrent vers Cuba ou même vers la province du Tejas, dans le vice-royaume du Mexique, où ils contribuèrent à fonder le village de San Antonio de Béxar, aujourd’hui la ville états-unienne de San Antonio, Texas.

Cependant, l’agriculture reprit possession des terres périphériques : les cultures sur sable volcanique, qui joue le rôle de capteur d’humidité et de régulateur thermique, sont, aujourd’hui, caractéristiques de Lanzarote.

Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Carte géologique des éruptions de 1730 à 1736. Cliquer pour agrandir l'image.Les dernières éruptions volcaniques sur l’île de Lanzarote eurent lieu en 1824, après une longue période de repos ; les dix années qui précédèrent ces éruptions avaient été ponctuées par de nombreux tremblements de terre. Les éruptions de 1824 furent plus faibles que celles du XVIIe siècle. Le 31 juillet 1824, le volcan Montaña del Clérigo Duarte entra en éruption ; la coulée de lave s’étendit sur plus de 14 km² et, près de Punte del Cochino, s’écoula dans la mer. Trois nouveaux volcans virent le jour ; le volcan Montaña del Clérigo Duarte, également nommé volcan de Tao, le Volcán Nuevo del Fuego, ou Montaña del Chinero, et le volcan Tinguatón. La particularité de cette éruption fut la grande fluidité de la lave ainsi que les énormes colonnes d’eau salée bouillante qui furent éjectées des cratères et qui inondèrent les alentours.

Du XVIIIe au XIXe siècle, la superficie de l’île de Lanzarote a sensiblement augmenté en raison de l’épanchement massif de laves sur la côte ouest.

Le Parc National de Timanfaya a été créé en 1974 en tant que huitième parc national d’Espagne.

Informations pratiquesInformations pratiques

Informations utilesInformations utiles
L’accès libre à pied n’est autorisé que sur le littoral du Parc National de Timanfaya, à travers un sentier qui parcourt la côte. Les autres parties ne peuvent être visitées qu’à travers les randonnées organisées par le Centre des Visiteurs.
Conditions de visiteConditions de visite
Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Carte du Parc. Cliquer pour agrandir l'image.Le Parc National de Timanfaya est ouvert de 9 h à 17 h 45 (18 h 45 de juillet à septembre) ; la dernière admission est à 17 h (18 h en été).

Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. L'Islote de Hilario. Cliquer pour agrandir l'image.À l’heure de pointe, vers 10 h, il arrive que se forme un embouteillage à l’entrée du parc à cause du nombre de voitures et d’autocars de tour-opérateurs faisant la queue pour payer le prix d’entrée dans le Parc. Il est préférable d’arriver plus tôt, avant l’arrivée des autocars d’excursion, vers 9 h, ou en fin d’après-midi, après le départ des autocars. Plus d’un demi-million de personnes visitent le Parc chaque année.

Le dernier autocar pour la visite de la Route des Volcans part à 17 h (18 h en été) ; ce dernier circuit est moins bondé et bénéficie d’une meilleure lumière qui met en valeur les couleurs des volcans.

Prix d’entrée : adultes 9 € ; enfants 4,5 €. Ces prix comprennent la visite de la Ruta de los Volcanes.

Téléphone : 00 34 928 840 057

Site sur la Toile : www.magrama.gob.es/es/red-parques-nacionales/nuestros-parques/timanfaya/

RéceptionLe centre des visiteurs (Centro de Visitantes)
Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Le Centre des Visiteurs (auteur Frank Vincentz). Cliquer pour agrandir l'image.Le Centre des Visiteurs du Parc National de Timanfaya (Centro de Visitantes e Interpretación de Mancha Blanca) se trouve à 4 km au nord de l’entrée du Parc, et à seulement 2 km de Mancha Blanca. Le Centre est situé sur la gauche de la route lorsqu’on vient du Parc ; il est abrité dans un bâtiment peint en blanc qu’il est difficile de manquer, bien qu’il soit à moitié enterré. En arrière-plan se dresse le volcan de la Caldera Blanca (458 m). Le Centre se trouve en dehors du Parc National, mais à l’intérieur du Parc Naturel de Los Volcanes.

Ouvert en 1996, le Centre des Visiteurs présente un grand nombre d’informations instructives dans les domaines de la géologie et de la géodynamique, sur les volcans en général et, en particulier, sur les volcans des Montañas del Fuego, ainsi que sur la flore et sur la faune. Le Centre met en œuvre des médias modernes tels que des présentations audiovisuelles ou des bornes interactives. Le Centro de Visitantes est accessible aux fauteuils roulants.

Au sous-sol, dans une cavité creusée dans la couche de scories volcaniques, on peut assister à une simulation d’éruption volcanique assez impressionnante qui se déroule dans l’obscurité et fait appel à tous les sens, avec des grondements, des craquements, des lueurs rougeâtres qui s’allument sur les parois, des fumées et des vibrations, qui donnent une petite idée de l’effroi que durent éprouver les populations de la région dans les années 1730. Lorsqu’une éruption simulée va avoir lieu une annonce est faite par les haut-parleurs et le personnel dirige les visiteurs vers la « Salle de l’Éruption ».

Le Centre dispose de grandes baies vitrées à travers lesquelles on peut admirer les volcans voisins ; une passerelle en bois permet de s’avancer de quelques dizaines de mètres au-dessus des champs de scories noirâtres.

Visite du Centre des Visiteurs :

Adresse : Carretera Tinajo-Yaiza (LZ-67), Km 11,5.

Horaire : tous les jours, de 9 h à 16 h 30.

Prix d’entrée : entrée gratuite.

Téléphone : 00 34 928 118 042

Site sur la Toile : www.mma.es/parques

Au Centre des Visiteurs on peut trouver des cartes sur les sentiers de randonnée (Mapa de Senderos) du Parc ; c’est aussi le seul endroit où on peut s’inscrire pour les randonnées guidées organisées par le Parc National.

RestaurantRestaurant
Restaurant El Diablo
Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Le restaurant panoramique El Diablo. Cliquer pour agrandir l'image.Le restaurant El Diablo (« le diable ») fut conçu par l’artiste et architecte César Manrique. Il s’agit d’un restaurant panoramique, de forme circulaire, entouré de baies vitrées : les visiteurs peuvent profiter du panorama du paysage volcanique tout en déjeunant.

Le restaurant est bâti au sommet d’un édifice volcanique qui, selon les volcanologues, présente une anomalie géothermique : des températures extrêmement élevées se trouvent juste au-dessous de la surface du sol. Ces températures sont causées par des gaz qui s’élèvent à partir d’une chambre magmatique située à plusieurs kilomètres de profondeur. Le centre de ces anomalies est situé sur l’Islote de Hilario, qui a posé aux constructeurs du restaurant un énorme défi technique. Jesús Soto, collaborateur de longue date de Manrique, a développé un système grâce auquel une surchauffe du bâtiment pourrait être évitée : une alternance de couches de béton, d’argile et de roche. Uniquement des matériaux résistants au feu furent utilisés dans la construction du restaurant.

Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Grillade au-dessus d'un volcan au restaurant El Diablo. Cliquer pour agrandir l'image dans Adobe Stock (nouvel onglet).Le parc national de Timanfaya à Lanzarote. Grillade au-dessus d'un volcan au restaurant El Diablo. Cliquer pour agrandir l'image.Le restaurant El Diablo tire parti de cette particularité géothermique : il utilise un grill situé au-dessus d’une cheminée volcanique, où sont cuits des viandes et des filets de poissons. La cuisine n’est pas exceptionnelle mais les prix sont raisonnables.

Une boutique propose une variété de souvenirs, ainsi que de nombreux livres intéressants.

Horaires du restaurant : de 12 h à 16 h 45 (15 h 45 en hiver).

Horaires de la cafétéria et de la boutique : de 9 h à 17 h 50 (16 h 50 en hiver).

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